Bataille de WaterlooUn article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.Aller à :
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La Bataille de Waterloo. 18 juin 1815, par Clément-Auguste Andrieux, 1852 |
Informations générales
Date18 juin 1815 |
LieuSud de Waterloo proximité de Bruxelles |
IssueVictoire décisive des Alliés et Prussiens |
Belligérants |
Empire français | Royaume-Uni Pays-Bas de 1815 Hanovre Nassau Duché de Brunswick Royaume de Prusse |
Commandants |
Napoléon Ier | Arthur Wellesley de Wellington Gebhard von Blücher |
Forces en présence |
59 000 fantassins 12 600 cavaliers 246 canons | 56 000 fantassins 12 000 cavaliers 156 canons + renforts prussiens 53 000 hommes |
Pertes |
7 000 morts 18 000 blessés 8 000 prisonniers 220 canons | Alliés : 3 500 morts 11 500 blessés Prussiens : 1 300 morts 5 700 blessés |
Campagne des Cent-Jours Septième coalition |
Batailles |
Campagne de Belgique (1815) Ligny — Quatre-Bras — Wavre — Waterloo — Rocquencourt |
[color:9209=#555]modifier |
La
bataille de Waterloo s'est déroulée le
18 juin 1815. Elle s'est terminée par la victoire décisive de deux armées : celle des alliés composée principalement de
Britanniques, d'
Allemands (contingents du
Hanovre, du
Brunswick, du
Nassau) et de
Néerlandais, commandée par le
duc de Wellington, et celle des
Prussiens, commandée par le
maréchal Blücher ; toutes deux opposées à l'armée
française dite
Armée du Nord emmenée par l'
empereur Napoléon Ier.
La commune de
Waterloo se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de
Bruxelles, en
Belgique. Mais les combats n'eurent pas lieu à Waterloo mais un peu plus au sud, sur le territoire des communes actuelles de
Lasne et de
Braine-l'Alleud. La bataille a souvent été appelée en France « bataille de Mont Saint-Jean », lieu plus précis de l'engagement effectif
[1]. En Allemagne, elle est appelée « bataille de la
Belle-Alliance ».
Cette bataille est la dernière à laquelle prit part directement Napoléon Bonaparte, qui avait repris le contrôle de la France durant la période dite des
Cent-Jours. Malgré son désir de poursuivre la lutte avec de nouvelles forces qui se reconstituaient, il dut, par manque de soutien politique, abdiquer quatre jours après son retour à Paris.
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La Bataille de Waterloo. 18 juin 1815, par Clément-Auguste Andrieux, 1852 |
Informations générales
Date18 juin 1815 |
LieuSud de Waterloo proximité de Bruxelles |
IssueVictoire décisive des Alliés et Prussiens |
Belligérants |
Empire français | Royaume-Uni Pays-Bas de 1815 Hanovre Nassau Duché de Brunswick Royaume de Prusse |
Commandants |
Napoléon Ier | Arthur Wellesley de Wellington Gebhard von Blücher |
Forces en présence |
59 000 fantassins 12 600 cavaliers 246 canons | 56 000 fantassins 12 000 cavaliers 156 canons + renforts prussiens 53 000 hommes |
Pertes |
7 000 morts 18 000 blessés 8 000 prisonniers 220 canons | Alliés : 3 500 morts 11 500 blessés Prussiens : 1 300 morts 5 700 blessés |
Campagne des Cent-Jours Septième coalition |
Batailles |
Campagne de Belgique (1815) Ligny — Quatre-Bras — Wavre — Waterloo — Rocquencourt |
[color:9209=#555]modifier |
La
bataille de Waterloo s'est déroulée le
18 juin 1815. Elle s'est terminée par la victoire décisive de deux armées : celle des alliés composée principalement de
Britanniques, d'
Allemands (contingents du
Hanovre, du
Brunswick, du
Nassau) et de
Néerlandais, commandée par le
duc de Wellington, et celle des
Prussiens, commandée par le
maréchal Blücher ; toutes deux opposées à l'armée
française dite
Armée du Nord emmenée par l'
empereur Napoléon Ier.
La commune de
Waterloo se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de
Bruxelles, en
Belgique. Mais les combats n'eurent pas lieu à Waterloo mais un peu plus au sud, sur le territoire des communes actuelles de
Lasne et de
Braine-l'Alleud. La bataille a souvent été appelée en France « bataille de Mont Saint-Jean », lieu plus précis de l'engagement effectif
[1]. En Allemagne, elle est appelée « bataille de la
Belle-Alliance ».
Cette bataille est la dernière à laquelle prit part directement Napoléon Bonaparte, qui avait repris le contrôle de la France durant la période dite des
Cent-Jours. Malgré son désir de poursuivre la lutte avec de nouvelles forces qui se reconstituaient, il dut, par manque de soutien politique, abdiquer quatre jours après son retour à Paris.
Prélude [
modifier]
En mars
1815, une nouvelle coalition se constitue au
Congrès de Vienne pour combattre
Napoléon, qui a quitté l'île d'Elbe.
Louis XVIII a fui à
Gand. L'armée des alliés de
Wellington et l'armée
prussienne de
Blücher arrivent les premières en
Belgique.
Napoléon préfère ne pas attendre l'offensive des Alliés et se lance à l'attaque, espérant séparer
Wellington et
Blücher et les battre en détail.
Repoussant les Prussiens, il franchit la Sambre à Charleroi le 15 juin mais ne peut empêcher un ralliement partiel des unités alliées.
Le 16 juin, les troupes
françaises sont, le même jour, opposées à des unités de Wellington aux
Quatre-Bras (une dizaine de kilomètres au sud du champ de bataille de Waterloo) et à trois des quatre corps prussiens à
Ligny (une dizaine de kilomètres au sud-est des Quatre-Bras).
Le commandement de l'aile gauche française (
1er et
2e Corps) est confié au
maréchal Ney avec la mission de s'emparer des Quatre-Bras. Ney perd beaucoup de temps, ce qui permet l'arrivée de renforts alliés.
Avec les
3e et
4e Corps, Napoléon parvient à fixer les Prussiens à Ligny. Il veut saisir l'occasion pour les neutraliser définitivement. Pour cela, il ordonne au 1
er Corps (réserve de Ney) de venir couper les arrières prussiens, quitte à retarder la prise des Quatre-Bras. Mal ou non informé de cette décision de l'Empereur, Ney rappelle cette unité qui fera donc un aller-retour inutile, privant ainsi Napoléon d'une victoire décisive sur les Prussiens.
L'armée de Blücher perd 12 000 hommes à
Ligny. Les pertes françaises s'élèvent à environ 7 000. Le vieux
maréchal de 73 ans, dont le cheval a été tué, échappe de peu à la capture mais son brillant chef d'état-major,
Gneisenau, organise un repli remarquable sur
Wavre sauvegardant la possibilité de rejoindre Wellington. L'armée prussienne est battue mais pas vaincue, elle a sauvé l'essentiel de son artillerie et surtout conservé son esprit combatif. Napoléon, au contraire, surestime les effets de ce qui n'est qu'un succès tactique, pense les Prussiens hors de combat et en retraite vers Namur et Liège. Ce n'est que le lendemain, le 17, que Napoléon confie le commandement de son aile droite (34 000 hommes) au
maréchal Grouchy avec mission de poursuivre les
Prussiens.
Informé de la défaite des Prussiens, Wellington fait replier ses unités des Quatre-Bras sur la position reconnue de Mont Saint-Jean où Blücher a promis de le rejoindre. Le mouvement se fait discrètement, couvert par la
cavalerie. Ney ne s'en aperçoit que le 17 après-midi alors que l'orage transforme le terrain en bourbier.
La bataille [modifier] Disposition des armées avant la bataille
Les forces et le plan de Wellington [modifier]L'armée de
Wellington, appelée « Armée des Alliés », comprend, à Waterloo, 68 000 hommes répartis comme suit : 25 000
Britanniques, 17 000
Belgo-
Hollandais, 10 000
Hanovriens, 7 000 Brunswickois, 6 000 hommes de la
King's German Legion et 3 000
Nassauviens.
Wellington a déployé son
armée sur le plateau de Mont-Saint-Jean, face au sud, de part et d'autre de l'axe
Charleroi-
Bruxelles. Par mesure de protection et de surprise, la plupart des unités sont sur la contre-pente mais le dispositif est précédé, d'ouest en est, par trois points d'appui constitués de grosses fermes barricadées et défendues :
Hougoumont, La Haye Sainte et Papelotte.Article détaillé :
Combat d'Hougoumont.
Les forces et le plan de Napoléon [modifier]Le matin du
18 juin, l'armée de
Napoléon (71 600 hommes) prend position à environ un
kilomètre au sud du
plateau avec :
- à l'ouest de la route, le IIe Corps de Reille (20 000 hommes) précédant le IIIe Corps de cavalerie de Kellermann (3 400 cavaliers) et la division de cavalerie de la Garde de Guyot (2 100 cavaliers) ;
- à l'est de la route, le Ier corps de Drouet d'Erlon (20 000 hommes) précédant le IVe Corps de cavalerie de Milhaud (2 700 cavaliers) et la division de cavalerie de la Garde de Lefèbvre-Desnouettes (2 000 cavaliers).
- en arrière, le VIe Corps de Lobau (10 000 hommes), les divisions de cavalerie de Domon et de Subervie (chacune 1 200 cavaliers) et trois divisions d'infanterie de la Garde (9 000 hommes).
Numériquement, Napoléon n'a qu'une très légère supériorité en hommes mais son artillerie est beaucoup plus nombreuse.
Le plan de
Napoléon est de mener l'attaque principale à l'est et au centre en y incluant la ferme de la Haye Sainte (centre du dispositif allié). Il fait déployer 80
canons (appelés la grande batterie) devant le
Ier Corps.
Afin d'attirer les réserves de
Wellington vers l'ouest, il charge d'abord le
IIe Corps de lancer, avec uniquement la division
Jérôme (commandée par le frère de l'Empereur), une attaque de diversion à l'ouest, sur la ferme Hougoumont.
Il a plu toute la nuit; le terrain est détrempé. La mise en place de l'
artillerie, dans la boue, est difficile. Le début de l'attaque est retardé. Par la suite, l'efficacité des tirs est réduite (les boulets s'enfoncent dans la terre au lieu de rebondir par ricochets). La progression de l’
infanterie et de la
cavalerie n'est guère aisée.
L'attaque de diversion [modifier]Article détaillé :
Hougoumont.
À 11h30, à l'ouest, démarre l'attaque de diversion menée par le
Prince Jérôme contre le château-ferme de
Hougoumont. Le Prince s'acharne et, malgré le renfort d'une
brigade voisine, toutes les attaques
françaises sont repoussées. À 13h30, quelques hommes parviennent à pénétrer par une brèche ouverte à coups de hache dans une porte ; ils sont tous massacrés sauf un jeune tambour. Hougoumont devient, durant toute la journée, une bataille dans la bataille mobilisant inutilement 8 000 hommes du côté français contre seulement 2 000 du côté allié.
L'attaque du 1er Corps [modifier] La charge des Scot Greys
À 13h00, à l'est, les quatre-vingts
canons de la grande batterie déployés sur 1 400 mètres ouvrent le feu. À 13h30, le 1
er Corps d'Erlon démarre la progression avec ses quatre divisions d'infanterie. Chaque division a un front d'environ 140 mètres (180 hommes) et une profondeur de 24 rangs. À l'ouest du dispositif d'Erlon, la division commandée par Quiot (en l'absence d'Allix) est chargée de prendre la Haye Sainte. Elle est flanquée d'une
brigade de cuirassiers du Corps Milhaud (deux, selon certaines sources qui citent les brigades Travers et Dubois).
La Haye Sainte est fermement défendue par le
bataillon du
major Baring de la
King's German Legion. À l'est de la ferme, le
général britannique Picton (qui y sera tué) mène une contre-attaque avec des régiments d'infanterie écossais.
Wellington charge le commandant de sa cavalerie, Lord
Uxbridge, de faire contre-attaquer les brigades de cavalerie lourde Sommerset et Ponsonby (dont les célèbres Scots Greys). Les Français, surpris en plein déploiement, sont sévèrement étrillés et se replient en désordre, subissant de lourdes pertes. Dans leur élan, les deux brigades de cavalerie britanniques vont même jusqu'à attaquer la grande batterie mais elles se font alors décimer par la cavalerie française restée en arrière et sont mises définitivement hors combat.
Malgré les déboires de la cavalerie lourde britannique et la mort du très compétent Picton, c'est un nouveau succès défensif pour l'armée de Wellington.
Les charges de la cavalerie française [modifier]À 15h00, après réorganisation du
1er Corps et nouveau tir de préparation de la grande batterie, une nouvelle attaque est menée pour s'emparer du verrou que constitue la Haye Sainte. Suite à la canonnade,
Wellington fait replier son centre.
Ney croit à un repli général. D'initiative, il entraîne tous les
cuirassiers de Milhaud suivis par la division de cavalerie de Lefèbvre-Desnouettes dans des charges à l'ouest de La Haye Sainte, là où l'infanterie alliée est toujours intacte. C'est le fameux affrontement de la cavalerie française et des carrés d'infanterie britannique. C'est aussi l'épisode (exagéré par
Victor Hugo dans
Les Misérables) du chemin creux.
Napoléon estime l'action prématurée mais, à 17h00, vu la situation, envoie, en renfort, le corps de cavalerie de Kellermann et la division de cavalerie de Guyot. Avec la cavalerie déjà engagée, cela fait un total de plus de 10 000 cavaliers français.
L'arrivée des Prussiens [modifier] Carte des forces en présence à la bataille de Waterloo, le 18 juin 1815
Entre-temps, de 14 à 16 heures,
Napoléon a dû déployer sur son flanc est les divisions de cavalerie Domon et
Subervie et le VI
e Corps de Lobau afin de faire face à l'arrivée inopinée de l'avant-garde prussienne. Comme Napoléon a négligé ou ignoré le risque d'une intervention prussienne, les premiers éléments du IVème Corps de Blücher ont pu déboucher du défilé de la Lasnes et occuper le bois de Paris sans aucune opposition. Quant à
Grouchy,
Napoléon lui aurait fait envoyer un courrier à lui ordonnant de se rapprocher. Les heures d'envoi, de réception et l'interprétation du message font l'objet de discussions entre historiens. Le maréchal
Soult, chef d'état-major à Waterloo, chargé de transmettre et de faire exécuter les ordres de l'Empereur, n'avait pas, dans cette fonction, la rigueur et l'efficacité de
Berthier. Il est de toute façon trop tard pour que Grouchy puisse intervenir sur le champ de bataille. A 16h30, le IVème Corps prussien attaque vers Plancenoit. Napoléon est face à une menace mortelle de débordement sur son flanc droit.
La prise de la Haye Sainte [modifier]Sur le front principal (devant l'actuel Lion de Waterloo élevé à l'endroit où le prince héritier des Pays-Bas fut blessé), la bataille continue à faire rage. Lors de chaque charge française, les artilleurs britanniques se replient dans les carrés. Les canons alliés, placés en avant, ne sont ni encloués (enfoncement d'un clou dans la lumière de la pièce rendant sa mise à feu impossible) ni emportés si bien qu'ils redeviennent utilisables avant chaque nouvelle charge. Il y en a plus d'une dizaine et
Ney a cinq chevaux tués sous lui. Erreur tactique, la cavalerie française n'est pas suivie d'infanterie et le
IIe Corps de Reille (moins la division
Jérôme engagée à Hougoumont) n'attaque qu'à 18h30. À ce moment, la Haye Sainte tombe enfin aux mains des Français.
Ney fait avancer des canons qui prennent d'enfilade les positions britanniques. La situation des Alliés est critique.
Ney demande des renforts pour en finir mais vu la menace prussienne,
Napoléon refuse.
Les combats de Plancenoit [modifier]Article détaillé :
Combats de Plancenoit.
Sur le flanc est, sous la pression des
Prussiens du IVème Corps (Bülow), le
corps de Lobau débordé a dû se replier.
Plancenoit tombe aux mains des Prussiens vers 18h00. La division de la
Jeune Garde commandée par
Duhesme est envoyée pour reprendre le village, ce qu'elle réussit à faire mais un nouvel assaut des Prussiens les en chasse. Renforcés par deux
bataillons de la
Vieille Garde, les Français parviennent cependant à déloger l'ennemi à la
baïonnette peu après 19h00. Le flanc droit de l'Armée impériale est momentanément stabilisé mais Napoléon a dû utiliser une partie de ses réserves.
Napoléon fait donner la Garde [modifier] Grenadiers de la Vieille Garde.
Article détaillé :
Attaque de la Garde.
Protégé à l'est par l'arrivée des
Prussiens du Ier Corps (Von Zieten),
Wellington peut récupérer des unités pour renforcer son centre. Aussi, à 19h30, quand
Napoléon fait donner la
Garde sur les positions alliées, il est trop tard. Les
grenadiers de Friant et les
chasseurs à pied de Morant (dont fait partie le célèbre général
Cambronne) ne peuvent rien contre la conjugaison de l'
artillerie, de l'
infanterie et de la
cavalerie de
Wellington. La
Garde impériale recule, ce qui jette le désarroi dans le reste de l’armée française.
La déroute française [modifier] Le général Hill et le dernier carré
Article détaillé :
Belle-Alliance.
A la vue de la Garde en retraite, certaines unités françaises commencent à se débander. Les Prussiens de Von Zieten (Ier Corps) accentuent leur pression sur la Papelotte mais, surtout, les renforts continuels que reçoit le IVeme Corps prussien lui permettent de conquérir définitivement Plancenoit et de menacer directement les arrières de Napoléon. La panique gagne l'ensemble du front français et la déroute s'amplifie.
Wellington lance l'ensemble de l'armée alliée en avant. Toute résistance organisée cesse. Hormis quelques rares bataillons de la Garde, l'Armée du Nord s'enfuit dans le plus complet désordre, abandonnant l'essentiel de ses bagages et de son artillerie. Vers 22h00,
Wellington et
Blücher se rencontrent. La légende veut que se soit à la ferme de la
Belle-Alliance (nom prédestiné dû au mariage d'un valet de ferme avec sa riche patronne devenue veuve). Plus vraisemblablement, cette rencontre a eu lieu au sud, à l'approche de Genappe.
Napoléon a fui, échappant de peu aux avant-gardes prussiennes.
Wellington, dont les troupes sont épuisées, laisse aux
Prussiens la tâche de poursuivre.
Wellington rentre à son QG, y rédige son rapport et donne à la bataille le nom de l'endroit où il se trouve : Waterloo.
Wellington à Waterloo par Robert Alexander Hilingford
Conclusions [modifier] Napoléon (reconstitution du 18 juin 2005)
Les principales causes de la défaite française sont les suivantes :
Du côté français :
- Sous-estimation par Napoléon de la cohésion des troupes alliées et prussiennes et mauvaise perception des résultats, non décisifs, de la bataille de Ligny.
- Mauvaises transmissions et ambiguïté des ordres : à Ney (1er Corps à Ligny), à Grouchy bloqué à Wavre : l'important n'était pas que Grouchy rejoigne Waterloo mais qu'il empêche les Prussiens d'y arriver.
- Engagements tardifs le 16 juin aux Quatre-Bras et à Ligny et le 18 juin à Waterloo où la bataille aurait pu commencer plus tôt (l'état du terrain n'a pas contrecarré les mouvements prussiens !) et où la Garde aurait pu « donner » lorsque Ney demandait des renforts pour l'estocade.
- Manque de coordination des armes : Jérome attaque Hougoumont sans préparation d'artillerie ; Ney lance des charges de cavalerie en oubliant son infanterie ; la Garde « donne » sans appui d'artillerie et quand il n'y a plus de cavalerie.
- Mauvais choix du lieu des dernières attaques : Ney lance ses charges de cavalerie à l'ouest de la Haye Sainte où la position alliée est la plus solide alors que l'infanterie n'y a même pas été fragilisée ; la Garde attaque à l'ouest (emmenée par Ney) plutôt qu'à la Haye Sainte.
- Détail non négligeable : les canons alliés capturés sont laissés intacts, permettant à chaque fois aux artilleurs de Wellington de les réutiliser.
Du côté allié et prussien :
- Cohésion meilleure que ce qu'on pouvait attendre de l'armée de Wellington, pourtant composée de troupes de multiple provenance.
- Connaissance du terrain par Wellington qui avait repéré les lieux un an avant et a décidé du lieu de bataille
- Sang-froid et ténacité des troupes alliées dont très peu d'éléments se débanderont malgré les attaques répétées des Français.
- Combativité et allant des troupes prussiennes jamais découragées par les revers initiaux.
- Décision de Gneisenau après Ligny de retraiter vers Wavre et donc de rester potentiellement en contact avec Wellington
- Energie de Blücher qui pousse ses troupes en avant et les lance sur les Français alors qu'elles ne se sont pas encore regroupées. Son activité jusqu'à la nuit tombée transformera la défaite française en désastre irréparable.