Ils ont gagné des batailles, parfois des batailles importantes sous la Révolution et le Directoire. Sous le Consulat et l’Empire, ils ont tous été de bons tacticiens, sinon de brillants tel que Davout, le seul à avoir remporté à Auerstaedt (Le
14 octobre1806 l'armée prussienne, référence européenne depuis un demi-siècle, est mise en déroute au cours de deux batailles simultanées. Le maréchal
Davout, commandant l'aile droite de l'armée française, affronte les Prussiens à
Auerstaedt.L'Empereur mène une campagne visant à atteindre
Berlin. Après un engagement à
Saalfeld, il poursuit l'armée prussienne. Pensant qu'elle se trouve à
Weimar en retraite vers
Leipzig, il joue de vitesse pour l'affronter à
Iéna. Ses éclaireurs lui apprennent dans la journée du
13 octobre qu'il rejoint l'ennemi.
Napoléon Ier pense avoir devant lui le gros de l'armée prussienne.)une des grandes victoires « napoléoniennes ».
Leur nom est synonyme, à juste titre, de réussite militaire.
Mais que d’existences et de caractères différents ! On a parfois jugé que certains ne méritaient pas le maréchalat. Leur nombre. a au moins un avantage qui n’est pas mince : c’est, en offrant un choix varié de personnalités et de carrières, de présenter un bon échantillon de la société française de 1789 à 1815. Ils venaient de tous les milieux et avaient tous les âges : près de quarante ans séparent le plus âgé, Kellermann, de Lannes, le plus jeune. Certains avaient fait de bonnes études, d’autres n’en avaient suivi aucune. Presque tous étaient militaires sous l’Ancien Régime. Quelques rares y avaient accédé à de hauts grades, la plupart non.
Beaucoup recommencèrent leur carrière sous la Révolution et même ceux qui donnent l’impression de l’avoir seulement continuée durent refaire leurs preuves, chacun à sa façon et selon la circonstance. Leurs aptitudes intellectuelles, leurs dons physiques, leurs qualités morales, leurs tempéraments étaient aussi divers que possible.
Mortier était un géant, Gouvion Saint-Cyr un intellectuel, Davout un emporté, Masséna un pillard avare, Soult un ambitieux. Macdonald un fidèle, Augereau un grossier personnage, Ney une tête folle, Moncey un homme honnête, Bessières un héros, Murat un téméraire, etc. Ils édifièrent leur réussite et achevèrent leur existence tout aussi diversement qu’ils avaient débuté dans la vie et l’analyse statistique le prouve amplement.
(PS: on remarque que les caractères sont toujours les mêmes
)