Les Aigles Impériaux
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les Aigles Impériaux


 
AccueilGalerieDernières imagesS'enregistrerConnexion
Connexion
Nom d'utilisateur:
Mot de passe:
Connexion automatique: 
:: Récupérer mon mot de passe
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Aigle_11
Derniers sujets
» Aspirant Stroh
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyVen 5 Oct - 23:42 par Lannes

» Seconde candidature de Napoléon I
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptySam 15 Sep - 17:01 par Lannes

» Tournoi : La Campagne pour les terres du milieu !
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 27 Déc - 23:04 par Stilgar

» Ambassade de l'Armée Impériale Francaise
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyJeu 27 Oct - 1:41 par Colonel Napoléon I

» Forum mort ????
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMer 12 Oct - 19:35 par Colonel Napoléon I

» Commanders at War League - NTW 3
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyLun 19 Sep - 15:12 par [Grognard]_Christ2burd

» Un mod (NTW3) pour Napoléon Total War
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyLun 19 Sep - 2:03 par [Grognard]_Christ2burd

» Napoleonic III - Total War Beta-Test
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyVen 19 Aoû - 0:21 par [Grognard]_Christ2burd

» Postulation G.Luc.
La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyDim 26 Juin - 3:18 par G.Luc

Meilleurs posteurs
Louis
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Lannes
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
O'Higgins
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Bruix
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Colonel Napoléon I
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
{LCR}Coignet
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Cassiius
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Capitaine Montcalm
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Duchesse de Montebello
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Kléber
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_lcap1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Voting_bar1La Garde Impériale (Française) - Page 2 Vote_rcap1 
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 

 La Garde Impériale (Française)

Aller en bas 
+7
Colonel Bardin
Colonel Napoléon I
{LCR}Coignet
Lieutenant.Tura
O'Higgins
&(CdC)Ecuyer_Thomas
Louis
11 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
AuteurMessage
O'Higgins

O'Higgins


Nombre de messages : 1382
Localisation : St Etienne
Date d'inscription : 03/01/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyDim 25 Jan - 22:54

Citation :
exemple les voltigeurs, ils n'avaient pas les mêmes fusils que l'infanterie de ligne, ça me paraît évident.

Ben non z'avait les mêmes. C'est les carabiniers qui avaient pas les mêmes Smile

La garde faisait impression par son solidarité, sa redoutable efficacité au corps a corps(entraînement quand tu nouuus tieeent) et son moral de fer, la ou d'autres auraient fuit et perdus des hommes dans la retraite, la garde continuait et écrasait sous ses bottes l'ennemis.

Mais meilleur matériel... Non Razz Z'étaient pas habillé en soie non plus, leurs uniformes était simplement découpé de façon différente.
Revenir en haut Aller en bas
Louis

Louis


Nombre de messages : 3450
Age : 30
Localisation : Ain (01) - France
Date d'inscription : 25/12/2008

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 27 Jan - 20:46

Meilleure solde, quelques privilèges au sein de l'armée et siiiii, meilleur matériel ! langue
Revenir en haut Aller en bas
https://lesaiglesimperiaux.forumgaming.fr
O'Higgins

O'Higgins


Nombre de messages : 1382
Localisation : St Etienne
Date d'inscription : 03/01/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 27 Jan - 21:48

Non pas de meilleure matériel je viens de demander a un reconstituteur de napoléonien seul l'uniformologie, la solde et le service différenciait, le débat est CLOS. :p


T'façon c'était les artilleurs qui avaient la plus grosse...Artillerie... tongue
Revenir en haut Aller en bas
Louis

Louis


Nombre de messages : 3450
Age : 30
Localisation : Ain (01) - France
Date d'inscription : 25/12/2008

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 27 Jan - 22:02

mdr non c'est moi ... non ? Sad

Bon on arrêtes le débat je sens que ça commence à partir en vrille ^^.
Revenir en haut Aller en bas
https://lesaiglesimperiaux.forumgaming.fr
Lieutenant.Tura

Lieutenant.Tura


Nombre de messages : 212
Localisation : Lyon , Craponne
Date d'inscription : 29/01/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 12:22

La Garde s'est généralisée au fil du temps , elle n'était plus réservée seulement à des hommes d'exceptions quand on regarde les chiffres:
Année 1795 - 242 hommes.
Année 1796 - 224 hommes.
Année 1799 - 2.089 hommes.
Année 1814 - 112.482 hommes.
Revenir en haut Aller en bas
Louis

Louis


Nombre de messages : 3450
Age : 30
Localisation : Ain (01) - France
Date d'inscription : 25/12/2008

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 13:18

A même temps il y a plus de campagnes donc plus d'hommes qui se sont démarqués et susceptibles d'entrer dans la Garde, vu que les effectifs aussi augmentait.
Revenir en haut Aller en bas
https://lesaiglesimperiaux.forumgaming.fr
Lieutenant.Tura

Lieutenant.Tura


Nombre de messages : 212
Localisation : Lyon , Craponne
Date d'inscription : 29/01/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 14:24

Oui puis le rôle de la Garde a évolué elle n'était plus seulement utilisée pour protéger l'Empereur
Revenir en haut Aller en bas
O'Higgins

O'Higgins


Nombre de messages : 1382
Localisation : St Etienne
Date d'inscription : 03/01/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 10 Fév - 14:57

Une réserve stratégique a permis les victoires glorieuses de la campagne de France.
Revenir en haut Aller en bas
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyJeu 17 Déc - 14:50

Le 15 avril 1806, les rangs de la Garde Impériale s’ouvrirent devant de fiers
soldats qui venaient prendre place au foyer de gloire où brillait le génie de
Napoléon.
La gloire, ces hommes la connaissaient déjà : ils avaient plus
d’une fois, montré leurs fronts sereins à la mort menaçante ; ils avaient vu
plus d’une fois poindre l’aurore de la victoire à travers la brume des combats,
car les plus jeunes d’entre eux comptaient au moins douze années de service, et
l’histoire nous apprend ce qu’étaient ces années, ce qu’étaient ces
services.
Ils apportaient à la Garde, ce cœur vibrant et généreux de la
Grande Armée, un peu de l’âme vaillante et fidèle des divers régiments de
dragons dont ils avaient été l’élite, et qu’ils allaient, de par la volonté du
Maître, représenter dans une élite.
Ces braves comprirent que l’Empereur
récompensait en eux le dévouement et le courage de tous, qu’il honorait en eux
les cadets et les aînés, ceux qui frémissaient d’impatience au seuil de l’avenir
et ceux qui dormaient du sommeil des héros sous le gazon fleuri des champs de
bataille ; et lorsqu’ils répondirent : « Présent ! » à l’appel des officiers de
grenadiers et de chasseurs de la Garde qu’on leur donnait pour capitaines et
pour lieutenants, une émotion pieuse, faite de reconnaissance et de joie,
souleva leurs robustes poitrines.
Dès lors, il leur sembla qu’ils n’avaient
plus rien à envier, et ils n’enviaient plus rien.
Un frisson pourtant les
secoua encore lorsqu’ils virent apparaître à la tête de leur nouveau régiment,
composé de trois escadrons dont un de vélites, un membre de la famille
impériale, l’intrépide Arrighi ; et leur émotion reconnaissante s’augmenta,
cette fois, d’une légitime fierté.
Alors, ces anciens déjà glorieux
redevinrent des conscrits pleins d’ardeur, manoeuvrèrent comme de jeunes
soldats, pour acquérir la cohésion nécessaire, pour fondre en une seule âme les
âmes diverses des dragons de France.
Lorsque Arrighi eut fait de son régiment
un bloc superbe, il pria l’Empereur de réaliser le rêve des dragons de la Garde
en laissant tomber sur eux le regard qu’ils espéraient, ce regard que buvaient
les braves comme la fleur boit la rosée des matins et qui faisait germer dans
les cœurs la divine fleur de l’héroïsme.
L’Empereur se montra.
On vit
courir un frisson sur les sabres qui hérissaient le bloc, on vit passer une
flamme dans les yeux des soldats ; et dans ces yeux agrandis par l’enthousiasme
et l’admiration, le Maître put lire comme en un livre.
Il fut satisfait sans
doute, car il voulut présenter lui-même le régiment à l’impératrice Joséphine.
L’aimable souveraine admira les fiers soldats, versa le charme d’un sourire sur
l’enthousiasme qui gonflait les cœurs, et s’offrit pour servir de marraine au
régiment.
Les dragons de la Garde, devenus « Dragons de l’Impératrice »
purent croire au bonheur et envisager l’avenir avec confiance, puisqu’ils
rencontraient, au début de leur carrière, le sourire d’une femme et l’amitié
d’une reine.
A l’heure même où, en France, une souveraine baptisait les
dragons de la Garde et souriait à leur printemps, une autre souveraine, dans les
plaines de la Saxe où l’armée prussienne attendait les soldats de Napoléon,
enflammait de ses sourires le régiment de dragons qui portait son nom et dont
elle avait revêtu l’uniforme.
Les dragons de l’impératrice Joséphine
voulurent reconnaître par une victoire l’amitié de la douce fée qui avait mis la
caresse d’un sceptre sur le berceau du régiment.
Ils prirent congé de leur
gracieuse protectrice à Mayence, où elle avait accompagné l’Empereur, en lui
promettant de cueillir pour elle les immortels lauriers que la belliqueuse
épouse de Frédéric-Guillaume rêvait d’ajouter au panache de son casque ; puis
ils partirent, emportant son image en leurs cœurs.
Ils passaient comme une
trombe, dans la poussière des routes ; mais la victoire avait des ailes : elle
les devança, le 14 octobre, dans les champs fertiles d’Iéna.
L’Empereur
conduisit alors ses dragons à Berlin, à Posen, à Varsovie.
Les soldats de
l’Impératrice, maudissant le destin contraire qui ne leur avait pas permis de
moissonner la gloire dans les sillons d’Iéna, promenèrent leur rêve héroïque à
travers les mosaïques fleuries où frissonnent l’Oder aux reflets d’acier et la
mélancolique Wartha, foulèrent le gazon lépreux des déserts mornes de la
Pologne, et allumèrent une flamme d’espérance dans le cœur des fils de
Sobieski.
Le destin, qui les avait réservés pour d’autres combats, pour
d’autres moissons, leur permit enfin de vivre leur rêve.
Les soldats du tsar,
battus successivement à Czarnowo, à Lopakzin, à Golymin et à Pultusk,
rétrogradaient vers Kœnigsberg, poussés vigoureusement par les troupes
françaises, meute formidable qu’animait la voix de Napoléon.
A Eylau, les
Russes durent faire face à la meute ; ils durent employer de nouveau la fortune
qui leur avait quatre fois déjà refusé ses faveurs. Les dragons de la Garde
comprirent que le moment était venu pour eux de payer le sourire de la femme et
l’amitié de la souveraine.
Ils furent sublimes.
A plusieurs reprises,
l’Empereur vit entrer comme un boulet dans les masses ennemies le superbe
régiment d’Arrighi ; il le vit bondir au milieu de cette mer humaine comme un
torrent furieux dont un obstacle arrête un instant la course folle, puis sortir
par une brèche sanglante que bouchaient aussitôt de nouvelles poitrines.
Les
dragons de la Garde cueillirent, dans la neige d’Eylau, les lauriers qu’ils
n’avaient pu moissonner dans les champs d’Iéna.
La récolte, hélas leur coûta
bien des deuils, et la gracieuse souveraine laissa tomber une larme sur le
bulletin de victoire qui célébrait l’héroïsme de ses filleuls.
Pendant cette
campagne de 1807, le régiment eut l’occasion de se distinguer encore dans tous
les engagements qui préludèrent à la journée de Friedland.
Combattant tantôt
à pied, tantôt à cheval, selon la tactique et les traditions de l’arme, les
dragons étaient des adversaires redoutables.
Au moment de l’action, ils
mettaient pied à terre, laissaient leurs chevaux à distance et profitaient des
accidents du terrain pour attaquer en tirailleurs.
Soudain l’ennemi stupéfait
voyait les tirailleurs se rallier sous le feu, sauter en selle et charger en
colonne serrée. On eût dit un cyclone naissant brusquement dans un léger orage
de printemps.
L’effet produit était merveilleux ; et plus d’une fois,
l’audacieuse tactique des dragons fit pencher vers nos armes la balance de la
fortune.
L’Empereur avait conservé la vision des charges magnifiques d’Eylau
; le 1° décembre 1807, il augmenta de deux escadrons son régiment de dragons,
dont l’effectif fut alors exactement de douze cent soixante-neuf hommes. Au
commencement de l’année 1808, une partie du régiment se mit en marche, à travers
les brumes de l’hiver français, pour aller guerroyer sous l’éternel azur de
l’Espagne, dans la douceur d’un éternel été.
Les fiers soldats de
l’impératrice contribuèrent à étouffer la révolte de Madrid ; puis ils
poussèrent leurs chevaux vers l’Arlanzon et l’Ebre, ces joyaux sertis par la
nature dans un écrin de verdure et de fleurs, et s’arrêtèrent devant
l’Atlantique, après avoir forcé Burgos, Logroño, Palencia, Valladolid et
Santander. Ils couronnèrent cette merveilleuse chevauchée en accablant l’armée
de Galicie à Médina-del-Rio-Seco et en refoulant vigoureusement l’ennemi sur
Bonavente, Mayorga et Léon.
L’Empereur vint alors les rejoindre avec le reste
du régiment.
Sous les ordres du Maître, les dragons de la Garde se montrèrent
supérieurs à leur jeune et glorieuse réputation.
Dans une nouvelle
chevauchée, qui fut comme le second acte d’une féerie, ils chassèrent de la
Vieille-Castille l’armée d’Estramadure, abreuvèrent leurs chevaux dans les
marbres de l’Escurial, passèrent sur le ventre des Espagnols à Somo-Sierra, et
rentrèrent en vainqueurs à Madrid.
Ils acculèrent ensuite l’ennemi à la
Corogne, devant cet Atlantique tour à tour gracieux et sauvage, qui mêle sa
large rumeur à la chanson de la brise et son âpre senteur aux parfums de
l’Espagne.
Ce fut le dernier acte d’une féerie qui ne devait pas avoir
d’apothéose.
Les dragons abandonnèrent le décor ensoleillé où ils venaient de
vivre une épopée pour marcher vers les plaines du Danube, où le canon de
l’Archiduc Charles ouvrait la rude campagne de 1809.
Abensberg, Eckmühl,
Landshut, Ratisbonne et Vienne furent pour eux de simples étapes sur la route
qui devait les conduire à la gloire d’Essling et de Wagram.
Devant le grand
fleuve tranquille dont l’eau verte reflétait un ciel monotone et doux, dans une
atmosphère mélancolique où semblait flotter le souvenir des héros dont les
légendes du pays germain célèbrent les fabuleux exploits, les dragons de
l’Impératrice, ces héros de la vieille Garde, ajoutèrent deux pages qui valent
les plus belles légendes.
Après Wagram, ils purent enfin remettre le sabre au
fourreau et tourner vers la France la tête de leurs chevaux.
Et la France les
trouva beaux comme la légende et grands comme l’histoire, ces soldats qui
venaient goûter, sous le ciel natal, un repos gagné par tant de victoires. Les
dragons pourtant ne se reposèrent pas tous ; deux de leurs escadrons franchirent
les Pyrénées, apportant à l’armée d’Espagne un peu de la gloire du Danube.
Au
mois de mars 1812, les dragons de la garde sautèrent en selle, et sous les
ordres du général Saint-Sulpice, leur colonel, s’acheminèrent joyeusement vers
les grasses prairies de l’Allemagne, qui devaient être pour eux comme le
vestibule fleuri des immensités blanches de la Russie.
Quelques mois plus
tard, ils campaient sur les ruines fumantes de Smolensk après avoir promené
l’ombre de leurs escadrons dans l’eau transparente du Niémen, traversé Wilna au
milieu des acclamations des Lithuaniens, et reçu dans leurs bras, à Witepsk, les
frères que leur rendait l’Espagne.
La nature, qui devait les trahir, la
fortune, qui devait les abandonner, souriaient alors à leur enthousiasme et à
leur foi.
Ils crurent au sourire de la nature et au sourire de la fortune ;
ils crurent à la gloire, qui chantait en eux sa jolie chanson et mettait en
leurs âmes le rayon d’or de l’espérance.
Bientôt, hélas ! la fumée de Moscou
étouffa la chanson, emporta l’enthousiasme et l’espérance. Mais rien ne put
entamer la foi des dragons de la Garde.
Ils furent admirables dans le drame
de la Russie comme ils l’avaient été dans la féerie de l’Espagne.
Le froid,
la faim, la maladie, la misère, se heurtèrent sans succès au granit de leurs
consciences. Ils laissèrent sous la neige bien des cadavres ; ils n’y laissèrent
pas une parcelle de leur réputation.
Partout où le danger se présenta, on les
vit enlever leurs chevaux grelottants ; et comme toujours les cosaques russes
reculèrent devant ces hommes, qui étaient des fantômes, et ces chevaux , qui
étaient des squelettes.
A Bourzowo, quatre mille Cosaques enveloppent un de
leurs détachements commandé par deux officiers. Les dragons sont un contre dix :
qu’importe ! Ces fiers soldats n’ont jamais compté. – Chargez ! – C’est un
tourbillon contre un ouragan.
Le tourbillon balaie l’ouragan, le détachement
écrase les Cosaques, mais il perd cinquante hommes et ses deux officiers.
A
Malojaroslawetz, les escadrons de Platow pénètrent jusqu’au quartier général de
Napoléon et enlèvent six bouches à feu. Bessières, Rapp, le major Letort
s’élancent : « A nous les dragons ! » Aussitôt l’ennemi est culbuté, sabré,
haché, et les pièces, teintes du sang des Russes rentrent au quartier
général.
Dorogobuj, Orcha, Borisow, toutes les étapes de la route sinistre,
toutes stations de l’épouvantable calvaire, virent les charges héroïques des
hommes fantômes montés sur les chevaux-squelettes.
Dans l’océan de neige, où
la Grande Armée, devenue sourde à la voix de son pilote, flotta comme un navire
désemparé et connut les angoisses du naufrage, Napoléon put apprécier
l’inébranlable fidélité de la vieille Garde. Cette fidélité le consola de bien
des déceptions, de bien des souffrances, de bien des deuils ; elle fut comme un
baume très doux sur la blessure de son cœur.
Dès son retour en France, il
pleura les morts et combla les vivants de ses faveurs, acquittant ainsi la dette
de reconnaissance contractée dans l’infortune. Puis il voulut oublier ce passé
douloureux, et il prépara l’avenir en ouvrant les rangs de sa Garde à de
nouveaux dévouements.
Le 23 janvier 1813, le régiment de dragons s’augmenta
d’un sixième escadron, dont les trois cents hommes se nommèrent « seconds
dragons de jeune Garde » ; ils portaient le même costume que les anciens, mais
n’avaient pas d’aiguillettes.
Ces jeunes cavaliers rêvaient d’entrer dans la
carrière où leurs aînés avaient moissonné la gloire.
Ils y entrèrent quelques
mois plus tard à Bautzen et à Wurschen, se battirent ensuite à Dresde, à
Geyersberg, à Nollendorf, à Peterswalde, et trouvèrent la gloire le 16 octobre à
Wachau, où ils la cueillirent aux côtés de leurs anciens en chargeant avec eux
les cavaliers de la Garde russe et les redoutables cuirassiers
autrichiens.
Le surlendemain, les dragons de la Garde roulèrent un cyclone
dans l’effroyable mêlée de Leipsick, fauchant les hommes comme le vent furieux
des tempêtes fauche en passant les épis mûrs.
Dans la dernière journée de
cette campagne,si glorieuse pour eux, à Hanau, ces merveilleux soldats
reculèrent les limites de l’héroïsme.
Dix mille ennemis enveloppaient les
canons français, que les flots sans cesse renouvelés de ce torrent humain
battaient avec rage. Les canons éteints, c’était la route de France coupée,
c’était la captivité ou la mort, c’était la ruine.
Les dragons de la Garde,
enlevés par l’intrépide Letort déjà blessé, opposent au torrent furieux la digue
de leurs poitrines et brisent l’élan des flots menaçants.
Devant ces hommes
devenus des démons, devant ce régiment devenu torrent à son tour, les escadrons
autrichiens et bavarois, les Cosaques de Czernichew, se débandent et
tourbillonnent dans la plaine étroite que balaient les boulets des artilleurs de
Drouot.
La route de France était libre.
Mais les dragons payaient de
beaucoup de sang leurs magnifiques lauriers : pas un seul qui ne fût couvert de
blessures ; le chef d’escadron Testot-Ferry avait reçu vingt-deux coups de
sabre, Letort avait eu un cheval tué sous lui.
Dans la plaine d’Hanau, les
géants de la vieille Garde avaient ouvert à l’armée française la route de la
patrie ; mais n’avaient pas pu, hélas ! la fermer derrière nos
soldats.
L’azur ensoleillé où l’aigle impérial avait plané si longtemps
disparaissait sous les nuages menaçants ; la nation tout entière vivait dans une
atmosphère de tristesse et d’angoisse, devant un inconnu lourd de dangers et de
larmes.
Au mois de janvier 1814, les cloches des vieilles églises de la
Champagne, ces aïeules de bronze dont la voix chevrotante avait si longtemps
remercié le ciel des succès de nos armes, mêlèrent leurs sanglots au fracas du
canon de Bar-sur-Aube.
La tragédie qui allait se dérouler autour du trône de
Napoléon venait de commencer ; tous les vaincus, qui depuis quinze ans
attendaient leur heure, se ruaient, unis dans une même haine, sur le vainqueur
trahi par la fortune. C’était la lutte de l’Europe contre la France, d’un monde
contre une nation.
A l’Europe, l’Empereur opposa sa vieille Garde. Pour les
dragons, ce fut une nouvelle floraison de gloire sous une formidable poussée
d’héroïsme, une chevauchée merveilleuse avec arrêt sur tous les champs de
bataille.
Flanqués d’un régiment d’éclaireurs qui avait été créé le 9
décembre 1813, ils chargèrent à Lonjeau, à Bar, à Brienne, à la Rothière, à
Troyes, à Champaubert, à Montmirail,à Château-Thierry, à Vauchamp, à Mormant,à
Montereau, à Méry, à Reims, à Craonne, à Arcis, à Saint-Dizier, à Paris ; ils
chargèrent partout, et partout, ils furent beaux comme des dieux.
A
Champaubert, cent dragons firent déposer les armes à quinze cents Russes ; à
Château-Thierry, le régiment broya huit bataillons formés en carrés et prit
douze canons ; à Château-Thierry encore, Napoléon embrassa tous ses dragons,
ivres de joie et d’orgueil, sur la joue du brave Letort, qui les commandait.
C’était ainsi qu’au temps de la chevalerie, le roi Henri II avait récompensé
Tavannes, le héros de Renty.
L’Europe ne put vaincre la vieille Garde, mais
elle la noya sous le flot de ses innombrables bataillons, et la campagne de
France, où le génie de Napoléon atteignit au sublime, se termina dans la cour de
Fontainebleau.
Le 12 mars 1814, le régiment des dragons de la Garde devint le
« corps royal des dragons de France ».
Mais si la fantaisie d’un nouveau
maître pouvait changer le nom du régiment, il était impossible de changer l’âme
des braves qui le composaient, de changer leur cœur.
De cœur et d’âme, ces
fidèles soldats restèrent au Maître exilé, dont l’infortune habitait un îlot de
la méditerranée et dont la gloire habitait le monde ; leurs pensées et leurs
espérances allaient vers un coin de verdure ensoleillé perdu entre deux infinis,
que la haine de l’Europe avait donné pour prison à leur Empereur.
Et lorsque
l’Empereur vint redemander à la France son trône et son armée, ils ne
manifestèrent aucun étonnement : ils l’attendaient ; ils l’attendaient et ils
étaient prêts.
De nouveau l’Europe se dressa devant ce trône qui ne voulait
pas tomber, et les dragons purent rêver de grandes choses.
Hélas ! Ce ne fut
qu’un rêve, un beau rêve.
Le 16 juin, ils virent briller à Fleurus, le
dernier sourire de la victoire, puis ils marchèrent vers les champs de Waterloo,
où trois cents dragons, vingt-cinq officiers et le vaillant Letort trouvèrent
une fin digne de leur passé.
Le 16 décembre 1815, le régiment fut licencié,
et les braves qui portaient, vivante, la renommée superbe de tant de morts
regrettèrent de n’avoir pas suivi leurs frères dans la tombe éternelle, où
finissent les souffrances humaines.
La Garde Impériale (Française) - Page 2 Dragond-138a7d0
Revenir en haut Aller en bas
Colonel Napoléon I
Général de Brigade
Général de Brigade
Colonel Napoléon I


Nombre de messages : 674
Age : 28
Localisation : Seine et Marne
Date d'inscription : 26/09/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyJeu 17 Déc - 18:34

Intéressant...

La source ?
Revenir en haut Aller en bas
Louis

Louis


Nombre de messages : 3450
Age : 30
Localisation : Ain (01) - France
Date d'inscription : 25/12/2008

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyJeu 17 Déc - 21:12

Très intéressant et raconté de très belle façon, bel hommage Wink.
Revenir en haut Aller en bas
https://lesaiglesimperiaux.forumgaming.fr
Colonel Bardin

Colonel Bardin


Nombre de messages : 249
Age : 40
Localisation : la rochelle
Date d'inscription : 28/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyJeu 17 Déc - 21:20

Oui bel hommage.
Revenir en haut Aller en bas
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyJeu 17 Déc - 21:45

JULES MAZÉ C'est lui l'auteur !
Revenir en haut Aller en bas
Colonel Napoléon I
Général de Brigade
Général de Brigade
Colonel Napoléon I


Nombre de messages : 674
Age : 28
Localisation : Seine et Marne
Date d'inscription : 26/09/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyJeu 17 Déc - 22:17

Oki doki, merci !
Revenir en haut Aller en bas
¤{LCR}¤ Nelson

¤{LCR}¤ Nelson


Nombre de messages : 277
Age : 32
Date d'inscription : 29/03/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyVen 18 Déc - 13:40

Magnifique !
Revenir en haut Aller en bas
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyLun 21 Déc - 13:12

Cavalerie lourde de la Garde impériale, les grenadiers à cheval (dont l'origine
remonte à 1795) feront traditionnellement brigade avec les Dragons de
l'Impératrice. Montés sur des chevaux de robe sombre, ils chargeront
d'Austerlitz à Waterloo en cueillant les lauriers de la
gloire.

Organisation [modifier]
A partir de 1804, où il prend son nom
définitif de Grenadiers à cheval de la Garde impériale, le régiment est composé
de 1018 cavaliers organisés en 4 escadrons et d'un état-major de 32 hommes. En
1805 et 1806, deux escadrons de vélites sont rajoutés, pour être abandonnés, en
fait fusionnés, au profit d'un cinquième escadron en 1811. En 1813 lui est
rattaché le 1er régiment des éclaireurs de la Garde impériale, régiment d'élite
de la Vieille Garde commandé par le Colonel Claude Testot-Ferry, qui prendra
alors le nom d'éclaireurs-grenadiers.


Uniformes [modifier]
En
grand uniforme, les grenadiers portent : l'habit en drap bleu impérial, à collet
en drap de fond, revers blanc, parements écarlates avec pattes blanches,
doublure des basques écarlates, les retroussis ornés de quatre grenades brodées
en laine aurore sur drap blanc, tour des poches en long figuré par un passepoil
écarlate, boutons en cuivre estampés d'une aigle couronnée, contre-épaulettes et
aiguillettes de laine aurore, les contre-épaulettes doublées d'écarlate ; veste
blanche, boutons de cuivre ; col blanc, cravate noire ; culotte de peau de daim
ou de mouton ; bottes fortes ; gants blancs à la crispin ; bonnet d'ourson sans
plaque, avec jugulaires en cuivre, cordon, raquette et glands en laine aurore,
grenade en laine aurore brodée sur drap écarlate au sommet, plumet rouge et
cocarde aux couleurs de l'Empire (bleu, rouge, blanc à l'extérieur). Le sabre
est en monture en cuivre, fourreau en cuir et cuivre. La troupe monte des
chevaux noirs mais le plus souvent bai brun ou alezan
foncé.


Officiers [modifier]
Le premier réel chef de corps est
Bessières lors de la Seconde campagne d'Italie. A partir de 1800, c'est le
général Ordener qui prendra le commandement jusqu'en 1806. À Austerlitz, Louis
Lepic sera nommé colonel-major du régiment. Le général Walther remplace Ordener
en 1806, et se voit rapidement accompagné de Laferrière-Lévêque en
colonel-major..

En 1812, les cinq escadrons sont commandés par
respectivement : Perrot, Mesmer, Rémy, Hardy et Morin.

En 1813, les
grenadiers perdent Walther. Son successeur Claude Étienne Guyot sera grièvement
blessé de deux coups de feu à la bataille de Waterloo, ainsi que son ex
colonel-major, le général Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin, marquis de
Bermuy.La Garde Impériale (Française) - Page 2 Dyn004_original_1...bde2d334-12eae52
Revenir en haut Aller en bas
Louis

Louis


Nombre de messages : 3450
Age : 30
Localisation : Ain (01) - France
Date d'inscription : 25/12/2008

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyLun 21 Déc - 13:58

Merci à toi pour cet article Coignet Wink.
Revenir en haut Aller en bas
https://lesaiglesimperiaux.forumgaming.fr
Colonel Napoléon I
Général de Brigade
Général de Brigade
Colonel Napoléon I


Nombre de messages : 674
Age : 28
Localisation : Seine et Marne
Date d'inscription : 26/09/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyLun 21 Déc - 15:41

Idem =)
Revenir en haut Aller en bas
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyLun 21 Déc - 22:17

Pas de quoi La Garde Impériale (Française) - Page 2 Icon_wink
Revenir en haut Aller en bas
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyLun 21 Déc - 22:34

-Lancier polonais de la Garde

En décembre 1806, l'Empereur pénètre dans
Varsovie. Une garde d'honneur, composée de noble polonais, est aussitôt formée.
Elle a pour but d'assurer la sécurité de Napoléon, conjointement avec sa Garde,
durant son séjour en Pologne.



L' Empereur, impressionné par la
tournure de ces cavaliers dans leur tenue si caractéristique, décrète la
formation d'un régiment de cavalerie polonaise et de l'intégrer à la Garde
Impériale. A sa création le 2 mars 1807, le régiment est à quatre escadrons. Le
11 mars 1812, un cinquième escadron est formé.
En 1809, après l'adoption de
la lance, l'unité prend le nom de "chevau-légers polonais de la Garde", puis
lorsqu'en 1811, un deuxième régiment ("Lanciers rouges") est créé, il devient le
"1er régiment des chevau-légers lanciers polonais de la Garde
Impériale".



Cette unité d'élite entrera dans la légende
napoléonienne grâce à sa bravoure et à sa fidélité à Napoléon. Ils
s'illustreront notamment par une charge héroïque et meurtrière en Espagne à la
bataille de Somosierra en 1808.

Les lanciers polonais sont coiffés de la
Czapka, coiffe typiquement polonaise qui se caractérise par son commet carré.
Elle est gainée de drap écarlate cannelé avec un bandeau de cuir noir. La
visière, de cuir fort noirci, est cerclée de laiton. Les galons et soutaches
sont en laine jaune et les angles du plateau renforcés de fleurons de laiton. La
gourmette jugulaire, composée d'anneaux entrelacés, est doublée de drap
écarlate. Elle est maintenue par deux rosaces latérales en laiton estampées de
gueules de lion. La gourmette peut être maintenue relevée grâce à un crochet
fixé au coin droit du plateau. La veste, moulante et courte, est appelée Kurtka.
Elle est confectionnée en drap bleu turquin avec collet, revers, parements (en
pointe) et retroussis cramoisis. Les revers sont bordés d'un galon d'argent.Les
chevau-légers portent une aiguillette de fil blanc montée en trèfle. La
contre-épaulette, de même matière, est liserée de cramoisi. Le pantalon est de
drap bleu turquin bordé latéralement de deux galons cramoisis. En tenue de
campagne, est porté un second pantalon, également de drap bleu turquin, mais
garni d'une basane de cuir à l'entrejambe et au bas. Les côtés s'ouvrent
entièrement grâce à 18 gros boutons d'étain de chaque côté. Le gilet, porté sous
la kurtka, est entièrement bleu et dépourvu de manches.Le manteau, de drap
blanc, comporte une rotonde et un haut collet cramoisi. L'armement du
chevau-légers lanciers polonais comprend un sabre, du modèle des chasseurs à
cheval de la Garde, une paire de pistolets, un mousqueton et une lance garnie
d'une flamme rouge et blanche.
La lance, arme de prédilection de la cavalerie
polonaise, s'avère une arme aux effets meurtriers entre les mains d'un cavalier
bien entraîné. La distance de sécurité qu'elle donne à son utilisateur lui
octroie une impression de sécurité et un surcroît d'ardeur, tandis que le fanion
coloré effraie la monture de l'adversaire .L'équipement se compose de la
buffleterie de buffle blanc, piqué comme pour toute la Garde Impériale et d'une
giberne ornée d'une aigle.La Garde Impériale (Française) - Page 2 1er_ch10-138d9aeLa Garde Impériale (Française) - Page 2 3567-138d9cb
Revenir en haut Aller en bas
Louis

Louis


Nombre de messages : 3450
Age : 30
Localisation : Ain (01) - France
Date d'inscription : 25/12/2008

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 22 Déc - 0:26

L'orthographe chevau-légers sans le x est aujourd'hui considérée comme une faute par la plupart des dictionnaires, mais l'Académie Française ne la considère pas comme une faute étant donné qu'à l'époque c'était une graphie courante (perso ça m'avait toujours interpellé).

Et j'ajoute que les premiers chevau-légers apparaissent en 1498, ils font partie de la maison du roi à partir de 1593. Cette compagnie sera ensuite réservée aux fils de grandes familles. Elle est dissoute en 1787 pour des raisons de coût pour être rétablie comme l'explique Coignet sous le Ier Empire.
Revenir en haut Aller en bas
https://lesaiglesimperiaux.forumgaming.fr
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 22 Déc - 12:52


En cette année 1806, des doutes
avaient été émis sur l'utilité de la formation d'un corps de la Garde avec de
jeunes recrues, notamment par le maréchal Bessières qui estimait que l'amalgame
de jeunes conscrits et de vétérans pouvait amoindrir les qualités guerrières de
ces derniers. En l'occurrence, c'est le contraire qui se produisit : cette
mesure améliora sensiblement la valeur des conscrits et très bientôt,
l’administration de la Garde reçut une nouvelle directive : Ce n'était plus 1,
mais 2 Régiments de fusiliers de la Garde qu’il fallait constituer, à répartir,
pour l'un dans le corps des Chasseurs, pour l'autre dans celui des
Grenadiers.


Fusiliers-Chasseurs Fusiliers-Grenadiers
La Garde Impériale (Française) - Page 2 2244-13a21f4

Au mois de décembre 1806, un second Régiment de fusiliers
de la Garde Impériale est alors formé et se voit rattaché au corps des
grenadiers à pied . La taille minimale des recrues est relevée à 1,72m pour les
fusiliers du corps des grenadiers, tandis que celle des fusiliers du corps des
chasseurs n'est que de 1,68m.

Sachons en outre que ces militaires
pouvaient prétendre - de droit - à être admis dans les Régiments de Grenadiers
ou de Chasseurs à pied de la "Vieille Garde" après une campagne faite en leur
compagnie, ou après 5 années de service en temps de paix, et ceci, sur décision
de l'Empereur uniquement. Ils pouvaient aussi être admis dans leur corps au
grade de caporal et de sous-officier.

Le 16 janvier 1809, la Garde
Impériale est encore réorganisée. Le premier Régiment prend officiellement le
titre de "fusiliers-grenadiers" et le second, celui de "fusiliers-chasseurs",
dénominations usuelles jusque là, mais absolument officieuses. L'effectif de ces
Régiment comprend toujours 2 bataillons à 4 compagnies, mais sont renforcés
d'une compagnie de dépôt comptant 200 hommes et, à l'avenir, les fusiliers
devront se recruter parmi les tirailleurs de la Garde ayant 2 ans de service et
sachant lire et écrire.

À partir de 1810, l'effectif comprend 1600 hommes
par Régiment et ce chiffre restera stable jusqu'en 1814.

Un décret du 5
janvier 1811 augmente chaque bataillon d'une 5ème compagnie, composée uniquement
de "fusiliers sergents" (1 Régiment se compose alors de 2 bataillons totalisant
10 compagnies dont 4 de "fusiliers-sergents") . L'idée est de pouvoir réunir les
4 compagnies d'un même Régiment pour former un "bataillon de fusiliers sergents
de la garde".
Cette même année, les conditions d'admission sont précisées par
le directeur général de la conscription, qui écrit le 6 août aux préfets des
départements : "L'enrôlement pour les fusiliers de la Garde Impériale [...]
Désormais le corps des fusiliers de la Garde ne devra se compléter qu'avec les
hommes sortant des tirailleurs et voltigeurs de la même Garde, sachant lire et
écrire, et ayant au moins 2 ans de service dans l'un de ces Régiments". (NB :
Depuis 1806, ils étaient recrutés parmi les tirailleurs).

Par décret du
26 décembre 1813, le Régiment de fusiliers est porté à 6 compagnies par
bataillon, et, dernière modification majeure, chaque Régiment de fusiliers sera
composé de 3 bataillons à partir de Janvier 1814.


La Garde Impériale (Française) - Page 2 2302-13a2215



Les Régiments des fusiliers qui selon le vœu de
Napoléon sont dans la "Moyenne Garde",auront toujours ce complexe : celui de
n’être pas de la "vieille". On y entre donc qu’avec une seule idée : en sortir !
On cherche la grande porte, celle de la promotion, de la légion d’honneur, du
retour en tant que caporal dans "la vieille", officier dans "la ligne" ou
général auprès d’un grand maréchal.

Certes, on en sortira général,
officier et sous officier, grandi, et cela tant que l’empire français étendra
ses ailes d’aigle sur l’Europe en feu, mais la guerre est redoutable, et lorsque
l’aigle connaîtra l’hiver, puis les plaines allemandes, nos jeunes fusiliers
connaîtrons un sort terrible.

Les Régiments les plus récents étaient
employés au combat les premiers : la Vieille Garde est "si précieuse - avait
l'habitude de dire Napoléon - que l'on craint de l'exposer". C'est ainsi que
pendant la campagne de 1807, les fusiliers de la Garde se distinguent pendant
les journées de Heilsberg (10 Juin) et de Friedland, tandis que le reste de la
Garde est tenu en réserve. L'empereur les appellera au centre de la Grande Armée
au soir de cette journée et dira : "Vous avez été dignes de vous et de moi. Vous
rentrerez en France couverts de tous vos lauriers".

En 1808, les
fusiliers partent pour l'Espagne, combattant à Madrid lors de l'insurrection, à
Médina de Rioseco puis à Guadalajara , avant d'être rappelés en avril 1809 pour
combattre en Autriche. C'est là, lors de la bataille d’Essling, les 21 et 22
mai, qu'ils se distingueront une nouvelle fois , avant d'être renvoyés en
Espagne où ils combattent dans la région de Vitoria et d’Aranda

De retour
de la péninsule Ibérique, les fusiliers font la campagne de Russie (1812) .
Pendant la retraite, ils vont encore s'illustrer, et plus particulièrement lors
du combat de Krasnoïe. De nuit, le général Roguet, commandant la deuxième
division de la Garde, lance une attaque contre les positions russes et disperse
l'ennemi. Après cette campagne, "le père Roguet", comme l'appellent ses soldats,
n'a plus que 57 officiers et 288 hommes !
Au cours de cette période,Vionnet
de Maringoné, qui sert dans les fusiliers, écrit : "Je commandais un des plus
beaux et des plus braves bataillons de la Garde". Le mémorialiste Scheltens fait
également l'éloge de cette troupe à la même époque : "Jamais on ne vit brigades
mieux organisées ; nous étions tous jeunes, dans la force de l'âge, ayant de
l'instruction, toujours gais et chantants, bien commandés par des officiers
d'expérience qui sortaient de la vieille garde".


Avant d'entrer en
campagne de Saxe (1813), les deux Régiments de fusiliers sont reconstitués.
Cependant il ne subsiste qu'un petit bataillon de chaque arme : 528
fusiliers-grenadiers, et 638 fusiliers-chasseurs. Ils seront à Lützen. La
deuxième division de la garde, formée en hâte, arrive pour la bataille de
Bautzen avec près de 900 fusiliers de la brigade du général Mouton. De nouveau,
ils se couvrent de gloire à Dresde, puis à Leipzig. Ils iront ensuite à Hanau
pour ouvrir la route du retour.

Ils combattent pendant la campagne de
France, au cours de l'année 1814, et, après la première abdication, les
fusiliers de la Garde sont dissous et incorporés dans les grenadiers et
chasseurs à pied de la Garde.

Le 8 avril 1815, le Régiment des
fusiliers-grenadiers devient "3ème Régiment de grenadiers", et celui des
fusiliers-chasseurs "3ème Régiment de chasseurs". Après les 100 jours, la Garde
est licenciée...et les fusiliers avec elle.
Revenir en haut Aller en bas
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 19 Jan - 13:53

L Artillerie a cheval de la Garde Impériale
1804 Le décret du 29 juillet intégre dans la garde impériale la compagnie d’artillerie à cheval de la Garde des Consuls.
1806 L’effectif passe à un régiment comportant trois escadrons de chacun deux compagnies. Chaque escadron compte 120 artilleurs.
1808 Une partie des effectifs sert à former le régiment d’artillerie à pied. Le régiment est alors réduit à deux escadrons (quatre compagnies).
1813 Le troisième escadron est rétabli, une compagnies de Jeune Garde est crée.
1814 A la première restauration, le régiment est licencié.
1815 Le régiment est réintégré à la Garde et participe à la campagne de Belgique.

Troupe

* Habit à la hussarde, dolman et pelisse bleu impérial à ganses et tresses écarlate. Collet bleu liséré écarlate. Parements en pointe écarlates. Ceinture de laine écarlate à coulants et cordon jaunes. Pelisse de drap bleu à tresses et ganse écarlates et fourrure noire. Boutons jaunes.
* Culotte bleue à tresses et nœuds hongrois écarlates. Bottes à la hongroise noires à liséré et gland écarlates.
* Colback de fourrure noire. Flamme écarlate à passepoil et soutache blancs. Cordons et raquettes écarlates. Plumet écarlate avec cocarde tricolore à la base, brodée d’un N aurore. Jugulaire en gourmette de cuivre. Le cordon est supprimé en 1809, et seules les raquettes sont conservées, accrochées à la cocarde.
* Buffleterie blanche. Giberne noire, sabretache de drap bleu impérial à galon écarlate et passepoil aurore, brodée d’un aigle impérial couronné surmontant deux canons croisés et entouré à sa droite de chêne et à sa gauche de lauriers. En 1811,, les broderies sont remplacées par une plaque de cuivre représentant l’aigle impérial couronné posé sur deux canons croisés.
* Sabre de cavalerie légère de la Garde. Garde à une branche en cuivre et fourreau de cuir noir recouvert de cuivre. Dragonne blanche, gland à franges rouges.
* Selle recouverte d’une schabraque de mouton blanc à festons écarlates. Portemanteau bleu à galon écarlate et passepoil bleu. Harnachement de cavalerie légère de cuir noir.

Sous-officiers
Tenue de la troupe, galons de grade or au dessus du parement.

Officiers
Tenue de la troupe. Dolman et pelisse à tresses, ganses, liséré de collet et parements et chevrons de grades au dessus des parements or. Fourrure de la pelisse blanche, cordon or orné de raquettes de même.. Ceinture écarlate à coulants, cordon et glands or. Culotte à tresses et chevrons de grade or. Bottes à bordure et gland or. Colback à chevrons, raquettes et flamme à soutache or. Buffleteries et giberne rouge à bordure or. Dragonne or. Schabraque en peau de panthère à galon or passepoilé écarlate et feston bleu impérial. Harnachement à ornements dorés.La Garde Impériale (Française) - Page 2 Francegarde_08
Revenir en haut Aller en bas
Louis

Louis


Nombre de messages : 3450
Age : 30
Localisation : Ain (01) - France
Date d'inscription : 25/12/2008

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 19 Jan - 22:05

Encore un grand merci à toi Coignet, super boulot Wink.
Revenir en haut Aller en bas
https://lesaiglesimperiaux.forumgaming.fr
{LCR}Coignet

{LCR}Coignet


Nombre de messages : 562
Age : 68
Localisation : Luxembourg
Date d'inscription : 07/10/2009

La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 EmptyMar 19 Jan - 22:32

Pas de mal
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La Garde Impériale (Française)   La Garde Impériale (Française) - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La Garde Impériale (Française)
Revenir en haut 
Page 2 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
 Sujets similaires
-
» Ambassade de l'Armée Impériale Francaise
» Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale
» L'Artillerie Imperiale
» La Symbolique Impériale
» La garde Suisse

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Aigles Impériaux :: BIVOUAC :: Autour du Feu :: Histoire :: Précisions sur le Ier Empire-
Sauter vers: