| | Les generaux Français | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Jeu 6 Mai - 11:19 | |
| Jean Baptiste Girard (né le 21 février 1775 à Aups, dans le Var - mort le 27 juin 1815 à Paris) était un militaire français, général et baron d'Empire, qui servit pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Napoléon Ier disait de Girard à Sainte-Hélène : C'était un des plus intrépides soldats de l'armée française : il avait évidemment le feu sacré.// Une brillante carrière militaireAu printemps 1794, Jean-Baptiste Girard commence sa carrière militaire. Il est âgé de 19 ans lorsqu'il est incorporé dans l' armée d'Italie et se distingue au cours de cette éprouvante guerre faite d'attaques incessantes, avec des effectifs sous-équipés et mal armés. Le 5 novembre 1797, Bonaparte signe son brevet de capitaine, il est âgé de 22 ans et compte quatre années de service. Au cours de cette campagne, il se distingue à la prise de Pescara, position clé, et est promu au grade de chef de bataillon en janvier 1799 « pour le courage et la diplomatie » dont il fit preuve. Il devient chef de brigade à Marengo et général de brigade, à 31 ans, le 13 novembre 1806, après Iéna, général de division à titre provisoire le 20 septembre 1809 et enfin général de division le 17 décembre de la même année. Il prend part à la difficile campagne d'Espagne. Il est blessé sur la Bérézina et à Lützen. Le 28 octobre 1811, il commande l'armée française à la Bataille d'Arroyos dos Molinos dans le sud de l'Espagne, contre les troupes anglo-espagnoles du général Hill. Le 26 octobre 1808, il est titré baron d'Empire et le 20 mai 1811, il reçoit le cordon de Grand officier de la Légion d'honneur Au retour de l'Empereur, de l'île d'Elbe, Girard se rallie immédiatement. Pour la campagne de Belgique, il reçoit le commandement du 7e division d’infanterie attaché au Corps de Reille et faisant partie de l'aile gauche sous le commandement de Ney. La campagne de Belgique A la veille de Ligny, sa division est massée à la limite de Jumet. Girard reçoit l'ordre de l'Empereur de se porter en avant, vers Wangenies et Saint-Amand, au cours d'un dîner en compagnie du prince Jérôme et d'officiers de l'État-major. Alexandre Dumas a décrit la scène, dont il tenait la relation du Prince lui-même : « Un aide de camp de Napoléon entra. Il apportait l'ordre à Girard et à sa division de marcher sur Fleurus pour faire sa jonction avec l'Empereur. Le général Girard qui était un des plus braves soldats de l'armée et qui avait été fort gai jusque là, pâlit tellement en recevant cet ordre, que le Prince se retourna sur lui en lui demandant s'il se trouvait mal. - Non, Monseigneur, dit le général en portant sa main à son front, mais il vient de me passer un singulier pressentiment : je serai tué demain.- Allons donc, dit le Prince Jérôme en riant, est-ce que tu deviens fou, mon vieux camarade?- Non Monseigneur ; mais n'avez-vous jamais entendu dire qu'il y ait des hommes qui aient reçu d'avance l'avis de leur mort ?- Combien as-tu de blessures, Girard ? demanda le Prince.- Vingt-sept ou vingt-huit, Monseigneur, je n'en sais pas bien le compte, je suis troué comme une écumoire.- Eh bien, quand on a reçu vingt-huit blessures au service de la France, on est immortel. Au revoir Girard.- Adieu Monseigneur.- Au revoir.- Non, non, adieu! Girard sortit de la chambre. Tous ces hommes de guerre habitués à voir la mort chaque jour se regardèrent en souriant ; cependant, quoique aucun d'eux ne crut au prétendu pressentiment de celui qui les quittait, une impression triste pesait sur eux. »
Mort au combatBataille de Ligny (16 juin 1815) : Blessé sur le champ de bataille, le général Girard, rapatrié à Paris, mourra le 27 juinLes circonstances de la mort de Girard sont restées obscures ; il était pourtant un proche de Napoléon qui l'estimait beaucoup. Marchand (1791-1876), Premier valet et exécuteur testamentaire de l'Empereur nous en a laissé la relation, dans ses « Mémoires », qu'il tenait du chirurgien-major d'Hérald attaché au 12° léger : « L'ordre d'attaquer le village de Saint-Amand occupé par les Prussiens vient d'être envoyé à Girard par l'Empereur ; on est le 16 juin peu après-midi. Le général, fort préoccupé, estime que sa division va être décimée. Ayant enlevé sa capote bleue, le général parut à la tête de sa division en grande tenue de lieutenant-général, il commanda à son artillerie de se porter en avant et déploya ses masses qu'il mit sur deux lignes. À ce mouvement d'attaque, nos soldats jetèrent des cris très vifs de « Vive l'Empereur ! ». C'est alors que s'engagea avec les Prussiens une fusillade des plus meurtrière, des généraux, des officiers, des soldats tombent. Le malheureux général Girard, déjà atteint de deux fortes contusions, reçu un troisième coup de feu essentiellement mortel qui le renversa par terre sans mouvement : la même balle lui avait fracturé le bras droit, passé sous l'épaule et s'était fixée dans la colonne vertébrale. Accouru, pour venir donner des soins au général, je vis de suite la gravité de sa blessure. Comme l'ennemi nous poursuivait vivement, « Tuez-moi, disait le général, mais ne m'abandonnez pas vivant ». Quatre carabiniers le portaient dans une capote, il était une heure... Je reçus l'ordre de le conduire à Charleroi ; j'y restai toute la journée du 17 pour pouvoir le remettre au soin d'un chirurgien de la Garde qui était près du général Letort, blessé à mort le 15 juin au soir (à Gilly) »
Armes du général Jean-Baptiste Girard (1775-1815), duc de LignyD'Hérald soigna encore le général, le 19, sur la route de Philippeville, puis à Rocroi, et, une dernière fois à Reims. Transporté à Paris, Girard mourut le 27. L'acte de décès de Jean-Baptiste Girard, général de division, Grand Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de la Couronne de fer, Gouverneur du château de Meudon, Pair de France, âgé de 39 ans, décédé le 27 juin 1815 à quatre heures du soir, a été établi le 28 juin par la mairie de Montmartre. Jean-Baptiste Girard a été fait duc de Ligny, trois jours après Waterloo, par un décret impérial du 21 juin 1815, mais le titre a été contesté, en raison de l'irrégularité de son attribution. Toutefois, l'historien Jean Tulard, président de l' Institut Napoléonien et professeur à la Sorbonne cite, dans son ouvrage « Napoléon et la Noblesse d'Empire, suivi de la liste complète des membres de la noblesse impériale » le général Girard : « Girard J.B. : général, baron d'Empire, le 26 octobre 1808; duc de Ligny par décret impérial du 21 juin 1815. Samedi 31 mars 1990, par un beau soleil estival, un petit groupe était rassemblé à Saint-Amand, près de la ferme de la Haye. Sur le mur blanchi en bordure de la route se détachait un drapeau tricolore masquant une plaque apposée par « l'Association des Monuments Napoléoniens », portant ces simples mots: « Ici est tombé mortellement blessé le 16 juin 1815, le Général Girard ». »
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| Sujet: Re: Les generaux Français Ven 7 Mai - 18:11 | |
| André-Philippe Corsin (31 août 1773 - Piolenc (Comtat Venaissin) 18 juin 1854 - Piolenc (Vaucluse)) était un militaire français des XVIII e et XIX e siècles. // Biographie Corsin, entré au service le 8 mars 1789 comme soldat dans le régiment du Perche-Infanterie, où il fut fait caporal-fourrier, le 1 er mars 1791, et sergent, le 27 mai 1795. Il devint adjudant-sous-officier dans la légion de police générale, le 8 juin suivant, et y fut fait capitaine, le 8 septembre 1796. Il passa avec ce dernier grade dans le 12 e régiment d'infanterie légère, le 18 octobre 1798. Il avait fait en ces diverses qualités les campagnes de 1792, 1795, 1794 et 1795, aux armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse. Il avait été blessé au bras droit, d'un éclat d'obus, à la bataille de Pirmasens, le 22 septembre 1793, et d'un coup de feu au pied gauche à la bataille de Fleurus, le 16 juin 1795. En 1796, il fit partie de l'expédition d'Irlande, sous le général Hoche, et fut embarqué à Dunkerque sur le bâtiment la Charlotte : cette expédition échoua. Il suivit ensuite l'armée du Nord en 1796 et 1797, celles de 1798 à 1801 aux armées d'Italie du Rhin, et enfin celles de 1804 et 1805 aux armées de l'Ouest et de Hollande. Nommé, le 19 juin 1806, chef de bataillon au 12 e régiment d'infanterie légère dans lequel il était capitaine, il prit part avec la Grande Armée aux affaires de Prusse (1806) et de Pologne (1807), et obtint la décoration de la Légion d'honneur le 8 avril de cette dernière année, à la suite de la bataille d'Eylau, où il s'était distingué. À Dantzig (1807) [modifier]Le 20 mai suivant, une division prusso-russe, forte de 6 000 hommes, ayant débarqué dans l'île de Nehrung, avec le projet de se jeter dans la place de Dantzig assiégée par l'armée française, força et mit en déroute le 2 e régiment d'infanterie légère. M. Corsin arrivant sur ces entrefaites avec son bataillon, forma sa troupe en colonne, se précipita brusquement au milieu de l'ennemi, et, malgré la supériorité numérique de celui-ci, il l'obligea, après un combat opiniâtre, de quitter le champ de bataille dans le plus grand désordre, et de se retirer en toute hâte sous la protection d'une escadrille et des batteries du fort Wasser. La perte des Prusso-russes, en cette occasion, s'éleva à 1 000 hommes tués ou blessés : le commandant de leur colonne fut trouvé parmi les morts. Témoins de cet exploit, le maréchal Lannes et le général Oudinot (depuis maréchal d'Empire) donnèrent des éloges à la conduite du chef de bataillon Corsin et le recommandèrent à Napoléon I er : aussi fut-il récompensé par le grade de colonel « à la suite » du 12 e léger, pour prendre rang le 3 juin 1807. Le 23 mai de la même année, il était de tranchée avec son bataillon devant Dantzick, lorsque le 22 e régiment d'infanterie de ligne qui s'y trouvait également fut surpris et attaqué par 2 bataillons de grenadiers prussiens. Ceux-ci après s'être emparés de la tête de sape et avoir égorgé les mineurs, se préparaient à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses voltigeurs, franchit la contrescarpe, descend dans le fossé de la place sous le feu croisé des assiégés, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux poternes ; il reçut pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et eut le bras gauche fracturé par un coup de feu. Le maréchal Lefebvre qui dirigeait le siège ayant signalé à Napoléon ce beau fait d'armes, le colonel Corsin fut élevé, le 23 mars 1808, à la dignité de baron de l'Empire, avec une dotation de 4 000 francs de revenu. Il fut aussi nommé, le 28 de ce mois, colonel titulaire du 4 e régiment d'infanterie légère. Il fut créé officier de la Légion d'honneur le 28 juin suivant. En Espagne (1808-1811) Il passa la même année à l'armée d'Espagne avec son régiment et l'y commanda avec distinction en Espagne et en Portugal pendant cette campagne et celle de 1809. Il se signala de nouveau à la bataille de Burgos, et sa conduite, en cette occasion, lui valut le titre de commandant de la Légion d'honneur, le 12 novembre 1808. Il fut blessé à l'affaire de la Corogne, le 16 janvier 1809. Le 29 mars suivant, le 4 e régiment d'infanterie légère ayant été chargé d'attaquer les redoutes de gauche qui couvraient la ville d'Oporto, fut repoussé jusqu'à trois fois de suite; tous les officiers supérieurs et la plus grande partie de ce régiment étaient déjà hors de combat, lorsque le colonel Corsin, qui avait eu à peine le temps de se faire panser d'un coup de mitraille reçu à la cuisse droite, reparait à la tête des siens porté à bras par ses sapeurs ; après avoir relevé le courage de ses soldats, il tente une quatrième attaque qui réussit, enlève les redoutes, culbute l'ennemi et pénètre en vainqueur dans la ville, toujours porté par ses sapeurs. Cette glorieuse action et les éloges qu'il reçut du maréchal Soult lui valurent le grade de général de brigade (15 octobre 1809). Il en remplit les fonctions à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et 1811. Il fut blessé à Villafranca (Galice) et fut mentionné honorablement dans le rapport du général-comte d'Orsenne, général en chef de l'armée du nord d'Espagne. M. Corsin fit aussi, avec la Grande Armée, la campagne de Russie (1812), et s'y conduisit, en plusieurs occasions, avec sa bravoure accoutumée. Pendant la retraite de Moscow, il fut fait prisonnier de guerre à Orcha (Lituanie) le 20 novembre et conduit à Saratov près de la Volga. Restauration et Cent-Jours Il est rentré en France le 6 août 1814, et a été créé chevalier de Saint-Louis le 24 du même mois. Il a été employé dans la 8 e division militaire. Il commandait à Antibes lorsque Napoléon Bonaparte revint de l'île d'Elbe en 1815. Le 1 er mars, quinze hommes de l'expédition de ce dernier se présentèrent, au nom de Buonaparte, pour qu'il les laissât entrer dans cette place. Le général Corsin les reçut en les faisant désarmer. Il fit ensuite arrêter et emprisonner un officier envoyé par l'ex-empereur pour sommer la ville de se rendre, et s'assura aussi de la personne d'un autre officier qui était venu l'inviter à venir au Golfe-Juan près de Bonaparte. Après le 20 mars et lorsque celui-ci avait ressaisi le sceptre impérial, Corsin prit encore du service, ayant été investi, en juin 1815, du commandement d'une division d'infanterie dans le 2 e corps de l'armée du Nord, il eut 2 chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus (16 juin). En 1816, le gouvernement lui confia le commandement du département de Vaucluse (8 e division militaire) et il avait celui des Bouches-du-Rhône, lorsque Louis XVIII le créa grand officier de la Légion d'honneur (mai 1821). Le 17 août 1822, le roi lui conféra le titre de vicomte avec dispense du droit de sceaux. Le 12 février 1823, il reçut le commandement d'une brigade dans le 2 e corps de l'armée d'Espagne sous les ordres du duc d'Angoulème. Créé le 23 juillet suivant lieutenant-général, il a commandé une division au même corps pendant le reste de la campagne, après avoir été cité avec éloge à l'ordre de l'armée pour la prise de Lorca (Murcie) et le combat de Campillo. Le 4 décembre 1824, il obtint la décoration de chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (4 e classe). De retour en France, il fut nommé inspecteur général pour le 8 e arrondissement d'inspection d'infanterie, le 17 mai 1826 et pour le 5 e arrondissement, le 7 mai 1828. En août 1830, le lieutenant-général du royaume (Louis-Philippe d'Orléans) lui donna le commandement de la 8 e division militaire d'où il a été peu de temps après révoqué pour être mis en disponibilité. Il se retira alors dans sa ville natale. Fin de vie Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Fontaine du Cours Corsin - Piolenc Ce général d'Empire a donné à sa commune de naissance les équipements utiles de l'époque : une école communale, l'adduction d'eau, la création de fontaines publiques, une place verdoyante (arbres du cours), un champ du repos, un hospice… La Fontaine des Quatre Bourneu, présente sur le cours Corsin, nommé en son honneur, provient des biens d'André-Philippe Corsin [1]. Titres
- Baron Corsin et de
l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 12 novembre 1809 (Fontainebleau)).
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| Sujet: Re: Les generaux Français Mar 11 Mai - 15:17 | |
| Le comte Maurice Étienne Gérard[N 1] est un maréchal de France, né à Damvillers (Meuse) le 4 avril 1773 et mort à Paris le 17 avril 1852. // Biographie Fils de Jean Gérard (1739-1801), huissier royal et audiencier de la prévôté royale de Damvillers et de Marville puis négociant à Damvillers, et de Marie-Jeanne Saint-Rémy, Étienne Maurice Gérard participa à toutes les campagnes de l'Empire et gravit tous les échelons de la carrière militaire. Guerres de la Révolution française Engagé à dix-huit ans le 11 octobre 1791 dans le 2 e bataillon de volontaires de la Meuse, nommé grenadier un an plus tard, il reçut le baptême du feu en 1792 dans les défilés de l'Argonne, sous les ordres de Dumouriez, avant de prendre part à la bataille de Jemmapes (6 novembre) et d'être nommé sergent-major (16 décembre), puis sous-lieutenant quelques jours après (21 décembre) et lieutenant un an plus tard (30 décembre 1793). Entre-temps, il s'était battu à Neerwinden (18 mars 1793). L'année suivante, en avril 1794, Gérard fut affecté à la 71 e demi-brigade commandée par Bernadotte, et faisant partie de l'armée du Nord. Avec elle il passa la Sambre (12 juin), se battit à Fleurus (16 juin), participa à la prise de Charleroi (25 juin), avant de se battre de nouveau à Fleurus (26 juin). À la fin de 1794, il suivit Bernadotte à l'armée de Sambre-et-Meuse nouvellement créée et placée sous le commandement de Jourdan. Il se distingua au passage de la Roër à Aldhoven, s'élançant au travers des lignes ennemies pour établir un filin au travers de la rivière afin de permettre aux troupes de traverser (2 octobre 1794). Cette belle action fut remarquée par Bernadotte, qui fit nommer le lieutenant Gérard adjoint à son état-major (28 avril 1795). En 1796, il participa à tous les combats par lesquels l'armée de Sambre-et-Meuse se rendit maîtresse de la rive gauche du Rhin et tenta, mais sans succès durable, d'effectuer une percée en territoire allemand. Le 22 août 1796, il prit part au combat de Teining. Nommé capitaine (20 avril 1797), il devint aide de camp de Bernadotte et le suivit, en janvier 1798, dans son ambassade à Vienne (février-avril 1798). Dans la capitale autrichienne, il montra la plus grande intrépidité pour repousser une émeute excitée contre l'ambassade de France qui avait arboré un drapeau tricolore à son balcon et sauver la vie de son ambassadeur. Il fut promu successivement adjoint aux adjudants généraux, chef d'escadrons et colonel (1800). Sous le Premier Empire Un décret de 1801 ayant disposé que les généraux de division ne pourraient avoir d'aide-de-camp d'un grade supérieur à celui de chef d'escadron, Gérard dut cesser ses fonctions auprès de Bernadotte et resta dans l'inactivité jusqu'au 20 août 1805, date à laquelle un décret impérial le nomma adjudant commandant et premier aide-de-camp de Bernadotte, qui avait été élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804. Il fut blessé à Austerlitz (1805) en chargeant brillamment à la tête de ses escadrons contre la garde impériale russe. Il fut promu général de brigade le 13 novembre 1806 après avoir montré une grande bravoure à la bataille de Halle. À Iéna (1806), il chargea la cavalerie prussienne à la tête du 4 e régiment de hussards, la culbuta et lui fit un grand nombre de prisonniers. Il se signala également, comme chef d'État-major du 9 e corps, commandé par Bernadotte, à Erfurt et à Wagram, où, à la tête de la cavalerie saxonne, il contribua de manière significative à la victoire française. Peu après, Napoléon I er le créa baron de l'Empire (15 août 1809). L'année suivante, il refusa de suivre Bernadotte en Suède et fut envoyé à l'armée d'Espagne du 26 juillet 1810 au 1 er octobre 1811, où il se distingua à la bataille de Fuentes de Oñoro (5 mai 1811). Il était au Portugal en 1810 avec le comte d'Erlon et ne revint à la Grande Armée qu'en 1812. Il fut ensuite envoyé à l'armée d'Italie en qualité de commandant de la 10 e brigade de cavalerie légère, le 25 décembre 1811. Lorsque la campagne de Russie fut décidée, il passa au 1 er corps de la Grande Armée et contribua à la prise de Smolensk (17 août 1812) où il remplaça le général Gudin, mortellement blessé, à la tête de sa division [N 2]. Le 23 septembre 1812, peu après la bataille de la Moskowa où il s'était une nouvelle fois distingué, Gérard fut nommé général de division et reçut le commandement de la 3 e division du 1 er corps de la Grande Armée. Il entra dans Moscou avant de participer à la désastreuse retraite de Russie sous les ordres du maréchal Ney et du prince Eugène. À la Bérézina, Gérard commandait en second, sous les ordres de Ney, le corps formé pour protéger les débris épars de l'armée. Il commanda ensuite l'arrière-garde, composée de 12 000 Napolitains et de 3 bataillons de conscrits. Il arriva à Francfort-sur-l'Oder sans avoir subi de trop grandes pertes ; mais alors le sort de ses troupes, à peu près isolées, parut désespéré. Les environs de Francfort étaient inondés par les Russes, la population était en pleine insurrection contre les Français, et l'empereur Alexandre s'y trouvait en personne avec des forces considérables et le fit sommer, par un de ses aides-de-camp, d'évacuer la ville. Gérard répondit fièrement qu'il n'évacuerait pas, et manœuvra avec tant d'habileté que trois jours après il était en paisible retraite sur l'Elbe. Il prit ensuite le commandement des avant-postes. Il fut fait comte de l'Empire par décret impérial du 21 janvier 1813. Le 7 mars, il reçut le commandement du 11 e corps dans la campagne de Saxe. Il se signala sous les ordres de Macdonald à Lützen et à Bautzen [N 3]Guéri d'une blessure qu'il reçut quelques jours après, Gérard reprit le commandement de sa division, lorsque l'armistice de Plesowitz fut rompu. Au combat de Goldberg, il renouvela, sous les ordres de Lauriston qui commandait en l'absence du duc de Tarente, ce qu'il avait fait aux bords de la Sprée [N 4]. Il se signala à l'attaque de Nieder-Au où il força les divisions de Frederick, duc d'York et Albany, et du prince de Mecklembourg à repasser la Katzbach. À cette bataille de Katzbach, le général Gérard, quoique blessé d'une balle à la cuisse, ne quitta pas le champ de bataille. A la seconde journée de Leipzig (18 octobre 1813), il reçut à la tête une blessure plus grave, qui le contraignit à céder le commandement. Il fut cependant assez tôt rétabli pour prendre part à la campagne de France en 1814. Il fut nommé commandant du corps des réserves de Paris, uniquement composé de conscrits. Il se battit à Brienne. À la bataille de La Rothière, il commandait l'aile droite, et malgré les attaques opiniâtres d'un ennemi supérieur en nombre, il garda toutes ses positions et n'abandonna qu'à minuit, et par ordre formel de l'Empereur, la défense du pont de Dienville. Il contribua aux victoires de la campagne de France à Saint-Dizier. Avant de quitter Paris, Napoléon lui confia le commandement du corps des divisions de réserve qui devaient agir dans les plaines de Champagne. Il arrêta la marche des généraux Giulay et Colloredo comme chef de l'aile droite de la Grande Armée et contribua ainsi aux victoires de Nogent, Nangis et Montereau, où il remplaça le maréchal Victor [N 5]. Le 22 février, à la tête du 2 e corps, il dispersa l'avant-garde ennemie commandée par Platow et, deux jours plus tard, força la division Hardegg à battre en retraite et la poursuivit jusqu'au-delà de Bar. Ayant adhéré à la déchéance de Napoléon I er en mai 1814, il fut chargé de ramener en France la garnison de Hambourg. En témoignage de satisfaction, Louis XVIII le fit chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (1 er juin 1814) et grand-croix de la Légion d'honneur (29 juillet 1814). Peu de temps après, il fut nommé inspecteur général de la 5 e division militaire et désigné pour le commandement du camp de Belfort. Le 22 mars 1815, Gérard était inspecteur général d'infanterie en Alsace; de Strasbourg, où il était en inspection, il applaudit cependant au retour de Napoléon Ier et reçut le commandement de l'armée de la Moselle qui devint le 4 e corps d'armée. Il fut élevé à la dignité de pair de France (2 juin 1815). En remettant les nouvelles aigles à ses troupes, il leur dit : « Soldats, voici les nouvelles aigles que l'Empereur confie à votre valeur ; celles d'Austerlitz étaient usées par quinze ans de victoires ; voici l'instant de donner de nouvelles preuves de votre courage : l'ennemi est devant vous [N 6] ! » Il reçut au commencement de juin l'ordre de se rendre à marches forcées sur la frontière du Nord. À la tête de son corps d'armée, il franchit la Sambre et ses troupes se conduisirent héroïquement à la bataille de Ligny où le succès de ce combat important fut le résultat de ses habiles dispositions autant que de son intrépidité personnelle et de celle de ses troupes. Le 18, il était dans la direction de Wavre lorsqu'on entendit le canon du côté de la forêt de Soignes. Les commandants des divers corps s'étaient alors réunis en conseil ; le général Gérard voulait que, suivant les principes généraux de la guerre, on fût droit au canon, en passant la Dyle sur le pont de Munster. Grouchy ne se défendit de cette opinion que par des ordres contraires et positifs de l'Empereur. Ce mouvement aurait peut-être changé le résultat de la bataille de Waterloo. Avant la fin de la journée, Gérard reçut une cinquième blessure. Une balle de l'arrière-garde de Blücher lui traversa la poitrine au moment où, à la tête de l'infanterie, il allait attaquer le village de Bierges. Il voulut néanmoins partager le sort du reste de l'armée et se fit transporter au-delà de la Loire. | |
| | | Augereau
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| Sujet: Re: Les generaux Français Mar 11 Mai - 19:37 | |
| felicitations et merci Coignet | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Mer 12 Mai - 12:25 | |
| Bertrand, comte Clauzel maréchal de France, né à Mirepoix (Ariège), le 12 septembre 1772, mort au château de Secourrieu à Cintegabelle (Haute-Garonne) le 21 avril 1842. // Biographie Général Bertrand Clauzel (1772-1842), comte d'Empire, alors capitaine Clauzel du 43e de ligne en 1792 (Georges Rouget). Neveu du conventionnel Jean-Baptiste Clauzel, Bertrand Clauzel suivit la carrière des armes, et, était, le 14 octobre 1791, sous-lieutenant au régiment de Royal-Vaisseaux (devenu 43 e de ligne). La déchéance de Louis XVI, prononcée par l'Assemblée législative, le détermina à se démettre de ses fonctions le 15 septembre 1792. Mais le 14 avril 1793, il reprit du service dans les chasseurs à cheval de la légion nationale des Pyrénées (bataillon de volontaires) avec le grade de capitaine. Nommé adjudant-général chef de bataillon à l'état-major de l'armée des Pyrénées-Orientales le 16 germinal an II (5 avril 1794), il passa adjudant-général chef de brigade le 25 prairial an III (13 juin 1795). Chargé de porter à Paris les 24 drapeaux enlevés aux Espagnols et aux Portugais, il les présenta à la Convention nationale le 26 ventôse an III. Après le traité avec l'Espagne, conclu à Bâle le 4 thermidor an III, il accompagna Pérignon, envoyé en ambassade à Madrid (décembre suivant), et il rentra en France lors du remplacement de cet ambassadeur par l'amiral Truguet, au commencement de l'an VI, et servit à l'armée d'Angleterre en qualité de chef d'état-major du général de division Grouchy (mars 1798), qu'il quelques mois après suivit à l'armée d'Italie. À l'armée d'Italie À cette époque, Joubert avait en face de lui les Russes et les Autrichiens, marchant sur l'Adige, et sur ses derrières les troupes du roi sarde, quoique ce prince eût pris l'engagement de fournir à l'armée française un contingent de 10 000 hommes. Joubert ordonna au général Grouchy, le 7 frimaire, de prendre le commandement de la citadelle de Turin, et dans la lettre qu'il lui fit écrire le 11 par Suchet, son chef d'état-major, il ajoute : « Ne sera-t-il pas possible au premier mouvement de nos troupes de gagner le confesseur du roi, et de l'engager à déterminer son pénitent à abdiquer ? Ce seul acte de Sa Majesté opérerait la révolution... Il faudrait que l'acte d'abdication portât ordre aux Piémontais et à l'armée de se tenir tranquilles et d'obéir au gouvernement provisoire : sans cela il ne ferait qu'inviter le peuple à la révolte. » Le général Grouchy obéit et entama l'affaire, puis il chargea Clauzel, son chef d'état-major, de suivre, mais sous son influence, la négociation commencée. Clauzel poursuivit donc ostensiblement auprès de Charles-Emmanuel la remise de toutes les places fortes et le commandement de toutes les troupes piémontaises, et moins ouvertement l'abdication du roi. Le 17, tout était fini : il n'y avait plus de monarchie en Piémont. Le général Grouchy écrivit à Joubert : « Les détails des moyens que j'ai employés et des difficultés de tout genre que j'ai eu à vaincre vous seront transmises par mon adjudant-général (Clauzel) qui, dans cette occurrence, m'a secondé avec zèle, énergie et dévoûment. » Et le même général terminait ainsi sa lettre du 9 nivôse, adressée au Directoire exécutif : « Permettez, citoyens-directeurs, que je vous désigne l'adjudant-général Clauzel comme m'ayant parfaitement secondé dans toutes mes opérations. » La Femme hydropique (Gérard Dou), 1663. Ainsi Clauzel avait mérité les éloges de son général, mais il avait su si bien allier la condescendance envers le roi et sa famille avec ce que ses devoirs exigeaient de fermeté, que le monarque, désireux de lui témoigner sa reconnaissance, lui envoya, avec une lettre des plus flâtteuses, un des meilleurs tableaux de sa galerie, la Femme hydropique, de Gérard Dow, dont Catherine II et Paul I er avaient successivement offert un million. Clauzel fit hommage de ce tableau au Directoire exécutif (lettre du 11 nivôse (12 décembre 1798)), qui s'empressa d'en enrichir le Musée du Louvre. Nommé général de brigade le 17 pluviôse (5 février 1799), il eut plusieurs fois l'honneur d'être mentionné dans les rapports des généraux en chef, notamment à la bataille de Novi, il se distingua en dégageant l'aile gauche de l'armée fortement menacée. Le gouvernement consulaire la mit en disponibilité le 12 messidor an IX (1 er juillet 1801), il quitta l'Italie. Son inactivité dura peu. L'expédition de Saint-Domingue Attaché le 11 brumaire an X à l'armée expéditionnaire de Saint-Domingue, le « capitaine-général » Leclerc le nomma le 2 vendémiaire an XI (confirmé le 18 décembre 1802) général de division. Rochambeau commandait en chef depuis la mort de Leclerc (11 brumaire). Clauzel s'empara par ses ordres du Port-de-Paix et du fort Dauphin, et chargé plus tard du commandement de la ville du Cap-Français, il la mit dans le meilleur état de défense possible. En désaccord avec le général en chef Rochambeau, le capitaine-général renvoya en France, en fructidor an XII, les généraux Clauzel et Thouvenot, quoique l'armée épuisée et non-renouvelée eût peut-être besoin de leurs services. Inscrit sur le tableau de l'état-major général de l'armée de terre le 23 germinal, et mis en disponibilité le même jour, il reçut la croix de commandant de la Légion d'honneur le 25 prairial, et resta sans emploi pendant près de deux ans. Armée de Dalmatie L'Empereur se décida enfin à lui donner de l'activité à l'armée du Nord le 27 brumaire an XIV (novembre 1805), à l'armée de Hollande le 26 mars 1806. Mis encore en disponibilité (22 juillet 1806), il fut plaçé (30 septembre) à l'armée d'Italie sous les ordres du Prince vice-roi d'Italie, qui le chargea du commandement de tous les dépôts de l'armée de Naples. Il rejoignit le 8 janvier 1808 l'armée de Dalmatie, et reçut le titre de baron de l'Empire le 19 mars suivant. C'est à cette époque qu'il fut appelé aux fonctions de gouverneur de Raguse. En juillet 1809, l'armée de Dalmatie forma le 11 e corps de la Grande Armée. Après la paix qui suivit la bataille de Wagram, Clauzel commanda ce corps, avec lequel il fut chargé de prendre possession des provinces illyriennes. Armée de Portugal et campagne d'EspagneGrand officier de la Légion d'honneur le 17 juillet 1809, et envoyé en Espagne sous Junot et Masséna, il était nommé, le 29 décembre suivant, chef de la 1 re division du 8 e corps de l'armée d'Espagne, qui fit partie de celle de Portugal. Pendant le siège d'Astorga, il battit et repoussa jusque sur la Galice le corps espagnol en position à Villafranca. Après s'être battu vaillamment à Sobral, où il résista à un ennemi très supérieur en nombre, il assiégea Ciudad Rodrigo (1810). Quand l'armée de Portugal rentra en Espagne au mois de mai 1811, après une mémorable retraite menée par Clauzel souvent comparée à celle de Russie, elle passa sous les ordres du duc de Raguse, mais Clauzel en prit le commandement le 22 juillet 1812 pendant la bataille de Salamanque, où Marmont et le commandant en second, le général Bonet furent blessés par un shrapnel dans les premières minutes de l'engagement. « La bataille était perdue sans ressources, et l'armée française anéantie, lorsque le général Clauzel parut sur le point le plus critique, rétablit l'ordre, et se maintint sur le champ de bataille jusqu'à la nuit... La belle manœuvre du général Clauzel répara, autant qu'il était encore possible, le mal déjà fait, et valut à cet habile tacticien le surnom mérité de héros malheureux des Arapiles ». Ce jour-là, il sauva l'armée, et changea une déroute imminente en une savante retraite. Blessé d'un coup de feu au pied droit, il remit le 18 août le commandement au général Souham, et demanda un congé. Commandant en chef de l'armée du Nord en Espagne le 18 janvier 1813, il la rejoignit à Vitoria, et le 3 avril il devint grand-croix de l'ordre de la Réunion. Après la déroute de Vitoria, qui commença le 21 juin, Clauzel se retira en France par Jaca et Oléron sans avoir eu aucun combat à livrer. Le 6 juillet, il reçut le commandement de l'aile gauche de l'armée d'Espagne, dans la composition de laquelle était entrée l'armée du Nord. Depuis cette époque jusqu'au 10 avril 1814, jour où le duc de Dalmatie livra la bataille de Toulouse, Clauzel eut à défendre l'honneur de nos armes dans une longue suite de combats glorieux pour nos troupes et pour lui. Lorsque Wellington eut communiqué à l'armée française l'abdication de l'Empereur, Clauzel opina le premier, dans une réunion de généraux, pour qu'on n'eût aucun égard à une pareille notification tant qu'elle ne serait pas faite par l'Empereur lui-même ou par son major-général : cette proposition fut accueillie. Il fut un des derniers à mettre bas les armes en 1814. Première Restauration et Cent-Jours Chevalier de Saint-Louis le 1 er juin 1814, il fut désigné le 30 décembre pour remplir les fondions d'inspecteur-général d'infanterie, et obtint le 14 février 1815 la grand-croix de la Légion d'honneur, qu'il avait demandée le 10 août précédent. Un des premiers à se déclarer en faveur de Napoléon I er aux Cent-Jours, il prit à cette époque le commandement de Bordeaux, étouffa le mouvement insurrectionnel tenté dans cette ville par duchesse d'Angoulême et força cette dernière à quitter cette ville. Napoléon I er, à son retour de l'île d'Elbe, le nomma le 22 mars gouverneur provisoire de la 11 e division militaire. Commandant en chef du corps d'observation des Pyrénées-Orientales (4 e corps d'observation dit « de la Gironde ») le 23 mai, et le 28 des 11 e et 20 e divisions militaires, il fut élevé à la dignité de pair de France le 2 juin. Il opposa, à la tête de l'armée du Midi, une énergique résistance aux ennemis qui envahissaient les départements du Midi. Dans le décret du 22 mars, le titre de baron (de l'Empire) est joint à son nom, et dans celui du 2 juin le nom est accompagné du titre de comte (de l'Empire), que Clauzel a constamment porté depuis. Après les désastres de Mont-Saint-Jean, il s'opposa longtemps à ce que le drapeau blanc fût arboré à Bordeaux : il fit ranger le 66 e en bataille sur la place, ordonna personnellement le feu contre les attroupements royalistes, et créa une commission militaire. Le 22 juillet, ayant perdu tout espoir de voir Napoléon se réunir aux troupes qu'il commandait, ainsi qu'on le lui avait fait espérer, il ordonna à la garnison d'évacuer la ville et laissa arborer le drapeau de la Restauration | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Jeu 13 Mai - 14:02 | |
| Michel Marie Claparède | | Image : Portrait du Général Michel-Marie de Malet | Naissance28 août 1770 Gignac (Hérault) | Décès23 octobre 1842 (à 72 ans) Montpellier (Hérault) | Origine France | Allégeance Royaume de France République française Empire français Royaume de France | ArmeInfanterie | GradeGénéral de division | Service1793-1842 | ConflitsGuerres de la Révolution Guerres napoléoniennes | Faits d’armesExpédition de Saint-Domingue Austerlitz Saalfeld Iéna Pułtusk Ostrołęka Ebersberg Essling Wagram Moskowa Bérézina | DistinctionsLégion d'honneur (Grand-croix) Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Grand-croix) | HommageNom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile | Autres fonctionsPair de France (1819) | | Michel Marie Claparède, général français, né le 28 août 1770 à Gignac (Hérault), mort le 23 octobre 1842 à Montpellier (Hérault). // Biographie Sa famille était ancienne dans la robe. Il s'engagea en 1792 dans un bataillon de volontaires et suivit ce corps dans les Alpes. Son intelligence et son courage le firent nommer capitaine. Ayant suivi en Italie le général Napoléon Bonaparte, il fut créé chef de bataillon, envoyé à l'armée du Rhin où, le 15 septembre 1800, il fut nommé adjudant-général. Il suivit le général Leclerc dans l'expédition de Saint-Domingue et se distingua en toutes les rencontres et mérita le grade de général de brigade. Revenu en France en 1804, il joignit l'armée à Boulogne, assista aux batailles d'Ulm et d'Austerlitz où il se trouva aux prises avec la droite de l'armée russe qu'il couvrit de mitraille et mit en déroute. Il se distingua de nouveau à Saalfeld, à Iéna, à Pułtusk, à Ostrołęka, à Borki, à Drewnowo. Nommé général de division, le 8 octobre 1808, il attaqua l'arrière-garde autrichienne, en avant d'Ebersberg, la rompit, s'élança sur les pièces et les troupes qui défendaient le pont de la Traun, précipita hommes et canons dans la rivière et déboucha devant 30 000 Autrichiens que commandait Hiller. Sa position, néanmoins, ne tarda pas cà devenir critique: le feu ayant détruit le pont et les maisons auxquelles il aboutissait, toute retraite était impossible. Ce ne fut qu'après trois heures d'un combat furieux qu'il fut secouru et dégagé. La division Claparède, est-il dit dans le bulletin qui rendit compte de cette affaire, seule et n'ayant que quatre pièces de canon, lutta, pendant trois heures contre 30 000 hommes et se couvrit de gloire. Le général en vint de nouveau aux mains à Essling, fut blessé dans cette effroyable mêlée, et reçut bientôt après le commandement de la division de l'armée de Dalmatie, qui concourut si vaillamment à fixer la fortune à Wagram. Créé grand officier de la Légion d'honneur, il alla combattre en Espagne et au Portugal, y rendit de nouveaux services, fut rappelé à la Grande armée en 1812 et chargé du commandement en chef d'un corps polonais dans la campagne de Russie. Il assista à la bataille de la Moskowa, combattit à la Bérézina et y fut encore blessé. Il continua à se distinguer pendant la campagne de 1813, rentra en France après les désastres de Leipzig, fit partie du corps du duc de Raguse et prit part à la bataille sous les murs de Paris. Après le second retour des Bourbons, le général Claparède fut appelé au commandement de la place de Paris, et nommé inspecteur général des troupes de la 1 re division militaire. Il fut fait comte de l'Empire par l'Empereur, et devint sous la Restauration inspecteur général et pair de France. Appelé à la Chambre des pairs, il mourut à Montpellier (Hérault) le 23 octobre 1842. Il était le bon ami de la danseuse Lise Noblet. Son nom est inscrit au côté Est de l'arc de l'Étoile. L'ainée de ses filles, Marie Camille, épousa le baron Hallez. Blessures
- Blessé à la bataille de Pułtusk
le 26 décembre 1806 ;
- Blessé au passage de la Bérésina le 28 novembre 1812.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire
à la création de l’ordre, puis,
- Grand
officier par décret impérial du 17 juillet 1809 puis,
- Grand
Cordon xde l'Ordre royal de la Légion d'honneur par ordonnance du 17 janvier 1815 ;
Ordre royal et militaire de Saint-Louis : Chevalier par ordonnance du 8 juillet 1814 ; Commandeur le 23 mai 1825 ; Grand-croix de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 17 août 1826. Titres
- Comte de l'Empire par décret
impérial du 19 mars 1808 et par lettres patentes du 29 juin 1808 ;
- Confirmé dans son titre de comte
héréditaire par ordonnance du 23 juin 1816.
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| Sujet: Re: Les generaux Français Dim 16 Mai - 13:35 | |
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| | 4 juillet 1765 Chabanais | 9 mars 1840 (à 75 ans) Paris | France | 1784- | Campagne d'Italie | Chevalier de Saint-Louis | Général Dupont (frère) | |
Le comte Pierre Dupont de l'Étang, né le 4 juillet 1765 à Chabanais (Charente) et mort à Paris le 9 mars 1840, est un général de la Révolution française. Il prit le nom de de l'Étang pour se distinguer de son frère aîné, qui se fit connaître sous le nom de Pierre Antoine Dupont-Chaumont, tous deux étant comtes et généraux. Ancien Régime Il embrassa très jeune la carrière des armes, puisqu'à 19 ans, en 1784, il servait déjà comme sous-lieutenant dans la légion française du comte de Maillebois, servant en Hollande pour soutenir le parti démocratique contre la Prusse. Lorsque cette légion fut licenciée en 1787, il entra comme lieutenant dans un régiment d'artillerie toujours au service de la Hollande, de 1787 à 1790. Guerres de la Révolution française Il fut alors rappelé en France, où un décret royal venait d'organiser l'armée française sur le pied de guerre. Il fut nommé par Rochambeau sous-lieutenant au 12 e Régiment d'Infanterie le 21 juillet 1791, et confirmé dans ce grade le 15 septembre 1791. Le 10 octobre suivant, il fut désigné comme aide de camp du général Theobald de Dillon, qui commandait à Lille sous Dumouriez, puis fut nommé capitaine au 24 e Régiment d'Infanterie le 12 janvier 1792. Armée du NordLe 29 avril 1792, il se trouva à l'affaire du Pas-de-Baisieux, où la retraite ordonnée par Dumouriez fut changée en déroute par la panique des soldats. Ceux-ci interprétèrent ce mouvement rétrograde désordonnée comme une trahison orchestrée par leurs chefs, et ils se retournèrent contre leurs officiers. Le général Theobald de Dillon fut tué d'un coup de pistolet dans la tête, tandis que Dupont de l'Étang fut blessé au front en tentant de le sauver, et fut laissé pour mort dans un fossé. Son frère Pierre Antoine Dupont-Chaumont fut également blessé d'un coup de pistolet au bras. Il gagna Valenciennes et devint aide de camp du général Arthur de Dillon, frère de Théobald. Le 10 juin 1792, il reçut des mains de Louis XVI la croix de chevalier de Saint-Louis pour son attitude courageuse lors de l'affaire du Pas-de-Baisieux. Il avait alors 27 ans, et il lui fallut une dispense d'âge, rendue par l'Assemblée nationale, pour qu'il put recevoir cette décoration. Ce fut la dernière accordée des mains de Louis XVI. Nommé provisoirement par Dumouriez adjudant général lieutenant-colonel le 18 septembre 1792, il combattit vaillamment deux jours plus tard à la bataille de Valmy. Il se distingua au combat de l'Argonne et au passage des Islettes en Champagne. Il fut confirmé dans son grade par le conseil provisoire exécutif le 8 mars 1793, puis nommé chef d'état-major des troupes actives de la Belgique, appelées parfois armée de Belgique. Le 16 avril 1793, il fut nommé provisoirement adjudant général chef de brigade par le général Dampierre, qui venait de remplacer Dumouriez. Cette nomination fut confirmée le 15 mai suivant par le Conseil provisoire exécutif. Il servit au camp de la Madeleine successivement comme chef d'état-major du général La Marlière le 16 avril 1793, et du général Béru le 22 juillet suivant. Il fut ensuite placé sous les ordres de Houchard, qui venait de succéder à Custine le 11 août et nommé provisoirement général de brigade par les représentants du peuple près l'armée du Nord le 26 août. C'est d'après le conseil de Dupont que Houchard courut à marches forcées occuper le camp de Cassel, contrariant les projets de Frederick, duc d'York et Albany, qui méditait de renforcer le siège de Dunkerque, et qui attendait à Furnes la flottille et le train de siège embarqué sur le canal. Il servit à la prise de Tourcoing le 27 août, contribua puissamment à la bataille d'Hondschoote, qui permit la levée du siège de Dunkerque, participa à la prise de Wervik, et, le 13 septembre, à celle de Menin, où il fit mettre bas les armes à un bataillon de grenadiers commandé par le prince de Hohenlohe. Ayant été signalé comme royaliste, il fut suspendu de ses fonctions le 22 septembre 1793, mais le 28, il y fut rétabli pendant 15 jours par les représentants du peuple. Il se retira alors sur ses terres, à Chabanais avec son frère, et fut malgré tout confirmé général de brigade le 31 octobre 1795 par le Directoire exécutif. Carnot, qui ne l'avait pas oublié, le rappela au Comité de salut public, et le nomma directeur du cabinet topographique et historique militaire du Directoire. Élevé au grade de général de division le 2 mai 1797, on lui donna la direction du dépôt de la guerre. Le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) lui fit perdre un moment ses fonctions, mais il ne tarda pas à être réintégré. Lors du Coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799), il se trouva parmi les généraux dévoués à la fortune naissante de Bonaparte, qui le nomma le 1 er avril 1800 chef d'état-major du général Berthier à l'armée de Réserve. Campagne d'Italie Article détaillé : Campagne d'Italie (1799-1800). Le premier consul destinait cette armée à la conquête de l'Italie, où le général Dupont se distingua : il entra le premier dans la ville de Bard et se signala à l'attaque du fort les 21 et 22 mai 1800. Après avoir pris part à la bataille de Marengo, le 14 juin, il fut chargé le lendemain de négocier avec le général autrichien von Melas la capitulation d'Alexandrie, qui livrait aux Français douze places fortes et l'Italie jusqu'au Mincio, c'est-à-dire tout ce qu'ils avaient perdu depuis quinze mois à l'exception de Mantoue. Le général Dupont reçut alors le titre de ministre extraordinaire provisoire du gouvernement français en Piémont le 23 juin 1800, et fut chargé de réorganiser la République cisalpine. Remplacé le 15 août par Jourdan, il devint le lieutenant du général en chef, prit le commandement de l'aile droite de l'armée d'Italie le 28 août, et fut chargé par Brune le 6 octobre d'envahir la Toscane. Le 15 octobre, il entra à Florence, où il établit un gouvernement provisoire, et, le 23 octobre, il fut à Livourne. Sa courte administration donna lieu à des accusations qui ont pesé sur la plupart des généraux français en Italie, mais en ce qui concerne Dupont, rien ne fut prouvé. Le premier consul était retourné en France, laissant à ses lieutenants le soin d'achever et d'organiser ses conquêtes. Le général autrichien Bellegarde occupait encore la ligne du Mincio avec 70 000 hommes, appuyé d'un côté au lac de Garde et de l'autre à Mantoue. Le général Macdonald avait reçu l'ordre de franchir les Alpes avec l'armée des Grisons, tandis que le général Brune devait remonter au nord, se joindre à Macdonald, puis de se porter tous deux aux sources du Mincio et de l'Adige pour faire tomber toute la ligne défensive des Autrichiens, qui s'étendait des Alpes à l'Adriatique. Dupont quitta la Toscane le 2 novembre pour rejoindre le gros de l'armée. Le 15 décembre, Macdonald passa le Splügen et arriva devant le Tyrol italien. Il restait à Brune de forcer le passage du Mincio, et le 20 décembre, il enleva les positions autrichiennes en avant de ce fleuve. Le général Delmas commandait l'avant-garde, Moncey la gauche, Michaud la réserve, tandis que Dupont avait le commandement de la droite. Le Mincio, grossi par les pluies, n'était pas guéable, et les ponts de Borghetto et de Vallegio étaient solidement retranchés. Brune résolut de tenter le passage en deux points : à Pozzolo et à Mozzembano, ce dernier point devant être choisi pour l'attaque sérieuse. La grande attaque de Mozzembano et la diversion de Pozzolo furent indiquées pour la nuit du 24 au 25 décembre. Le 25 au matin, Dupont, chargé de la diversion, couronne d'artillerie les hauteurs de Molino-della-Volta (moulin de la Volta), jette un pont, et, favorisé par le brouillard, porte de l'autre côté du fleuve la division Watrin. Cependant, à Mozzembano, l'attaque a été remise et Dupont se retrouve seul sur la rive gauche contre toute l'armée autrichienne. Bellegarde dirige des masses serrées contre le corps qui a franchi le Mincio. Dupont a fait prévenir Suchet, qui observait, entre Pozzolo et Mozzembano, le pont retranché de Borghetto. Suchet accourt, quant à Brune, il se contente de remplacer devant Borghetto le corps de Suchet par la division Boudet. Dupont, s'inquiétant peu d'être soutenu, s'était engagé, avait enlevé Pozzolo et établi une nouvelle division sur la rive gauche, la division Monnier. Sous la protection de ses batteries, il soutint une attaque formidable, mais le nombre finit par l'emporter : Monnier est chassé de Pozzolo et Dupont va être rejeté dans le fleuve, quand Suchet prend sur lui de détacher la brigade Clauzel et une partie de la division Gazan. Suchet appuie le passage de ces renforts par un feu d'artillerie meurtrier depuis la rive droite. Dupont reprend l'offensive, Pozzolo est disputé avec acharnement, pris et repris six fois. Le combat se prolonge tout le jour et 6000 hommes tombent des deux côtés. Le soir venu, Dupont resta maître d'un point de la rive gauche contre un ennemi trois fois supérieur en nombre, et le lendemain, Brune se décida à passer à Mozzembano, mais l'honneur du passage et de la défaite des Autrichiens revint à Dupont. Grande Armée Le 22 janvier 1801, il quitta l'armée d'Italie, et il commanda successivement le 22 mars 1802 la 2 e division militaire à Mézières, le 30 août 1803 la 1 e division du camp de Compiègne sous Ney, le 12 décembre la 1 e division du camp de Montreuil. Le 14 juin 1804, il fut nommé grand-officier de la Légion d'honneur. Quand la Grande Armée fut formée, il obtint le commandement de la 1 e division du 6 e corps sous Ney, et il passa le Rhin à Lauterbourg le 26 septembre 1805. Le général autrichien Mack avait pris position à Ulm, sur le haut-Danube, attendant les Français par la Forêt-Noire, alors que ceux-ci passaient le Danube à Donauworth, tournant ainsi les Autrichiens et les séparant des Russes campés près de Vienne sous le commandement de Koutousov. Pendant que Napoléon fermait ainsi aux Autrichiens le retraite du Tyrol et disposait tout pour une grande bataille sur l'Iller, il confia à Dupont la garde de la rive gauche du Danube. Cette position, apparemment sans importance, pouvait se révéler dangereuse, si le général Mack songeait à s'échapper d'Ulm de ce côté, en écrasant la faible division de 6000 hommes de Dupont. Celui-ci, en s'approchant d'Ulm, se trouva tout à coup en présence de 60 000 Autrichiens établis sur la colline de Michelsberg et au village de Haslach. Dupont ne disposait que de trois régiments d'infanterie, deux de cavalerie et quelques pièces de canon. Mais, par un véritable trait de génie militaire, il comprit que s'il reculait, il allait révéler sa faiblesse aux Autrichiens, qui ne manqueraient pas alors de le culbuter et de s'échapper ainsi. Attaquer, au contraire, ce serait s'annoncer comme l'avant-garde d'un corps puissant. Dupont n'hésita pas : avec ses 6000 hommes il se rua sur 25 000 Autrichiens commandés par l'Archiduc Ferdinand d'Autriche. La baïonnette répondit seule au feu de l'ennemi, qui se retira en désordre, laissant 1500 prisonniers. L'archiduc, renonçant à une attaque de front, essaya les deux ailes de la petite armée. Sur la droite de Dupont, le petit village de Jungigen fut pris et repris cinq fois. Après cinq heures de lutte inouïe, Dupont se retira sur Albeck, emmenant avec lui 4000 prisonniers. Cette vigoureuse affaire arrêta les Autrichiens qui allèrent s'échapper par la Bohême. Le 13 octobre 1805, Napoléon arrivant à Ulm reconnut d'un coup d'œil la faute faite en laissant la division Dupont isolée sur la rive gauche du Danube et, par ses ordres, le maréchal Ney établit les communications entre les deux rives dans la mémorable journée d'Elchingen. Le 14 octobre, Dupont prit une part glorieuse à ce nouveau combat en empêchant le retour vers Ulm du corps de Werneck, contribuant à enfermer définitivement le corps de Mack dans Ulm. Après la capitulation d'Ulm et l'invasion de la haute Autriche, la division Dupont, renforcée des Hollandais de Marmont, réunie aux divisions Gazan et Dumonceau, et placée sous le commandement du maréchal Mortier, fut chargée d'éclairer, sur la rive gauche du Danube, les routes de Bohême et de Moravie du 6 novembre au 16 décembre 1805. Le 11 novembre, ce corps, qui n'était pas encore concentré, comptant à peine 5000 hommes rencontra toute l'armée russe à Dürnstein. Après un combat terrible, le maréchal restait maître du terrain, avait fait à l'ennemi 1500 prisonniers et s'était avancé jusqu'à Stein, mais il fut bientôt enveloppé par des forces supérieures. Dupont, apprenant la situation dangereuse du maréchal, accourut guidé par le son du canon, força les défilés et dégagea la division Gazan en péril. Victorieuses mais mutilées, les deux divisions allèrent à Vienne panser leurs blessures, et c'est ainsi que Dupont ne put participer, ni assister à la Bataille d'Austerlitz. Le 5 octobre 1806, il fut nommé commandant la 1 e division du 1 e corps sous les ordres du maréchal Bernadotte à la Grande Armée. Après Iéna, le prince Eugène de Wurtemberg s'était porté sur Halle avec 18 000 hommes pour recueillir les débris de l'armée prussienne. Dupont fut chargé de détruire cette dernière ressource de l'ennemi. Le 17 octobre, le prince de Wurtemberg s'était posté derrière la ville, et on ne pouvait arriver jusqu'à lui qu'en forçant un long pont sur la Saale défendu par une formidable artillerie. Avec son entrain ordinaire, Dupont culbuta les troupes qui défendait la tête de pont, échappa par une incroyable rapidité de mouvement aux terribles effets d'une décharge à bout portant, entra dans la ville avec les Prussiens qu'il y refoula et qu'il en chassa par l'autre extrémité. Puis, sortant de Halle, il attaqua avec 5000 hommes 12 000 Prussiens retranchés sur les hauteurs, et, secouru par la division Drouet, rejeta sur l'Elbe la réserve prussienne décimée. Deux jours après, Napoléon arrivait en personne sur le terrain de ce terrible combat. Il jugea d'un coup d'œil les immenses difficultés d'un semblable coup de main, et prononça ce bel éloge du général vainqueur : « J'eusse hésité à attaquer avec 60 000 hommes. » Le 1 er novembre, il servit au combat de Nossentin, le 6 novembre à la prise de Lübeck, le 25 janvier 1807 au combat de Mohrungen. Il fut vainqueur au combat de Grabau le 29 janvier, ainsi qu'à celui de Braunsberg le 26 février, où il mit en déroute un corps de 10 000 hommes, auquel il fit 2000 prisonniers et prit seize pièces de canon. Le 14 juin, jour de la bataille de Friedland, la division Dupont formait, en avant de Posthenen, la tête du corps de Bernadotte, temporairement placé sous les ordres du général Victor. Pendant que le maréchal Ney pénétrait à travers les masses russes pour occuper les ponts de Friedland et jeter l'ennemi dans l'Alle, Dupont aperçut la division Bisson prise entre deux feux. Sa division vola à son secours, arrêtant les Russes et permettant aux soldats de Ney de se reformer. Les Russes, acculés à la rivière, tentèrent un effort désespéré : ils fondirent à la baïonnette sur la division Dupont, qui parvint à les rejeter dans les faubourgs de Friedland, où Ney et Dupont se rejoignirent. Ce dernier, par son coup d'œil et son énergique entrain, avait bien contribué au succès du plan de Napoléon. Jusque là, il avait eu la mauvaise fortune de combattre loin des regards de l'empereur, mais cette fois celui-ci l'avait vu à l'œuvre. Il lui donna le 11 juillet 1807 le titre de grand-aigle de la Légion d'honneur (correspondant à la dignité actuelle de Grand-croix). Campagne d'Espagne Il obtint une dotation de 19 261 francs de rente sur le grand-duché de Varsovie le 30 juin 1807, fut nommé commandant supérieur de Berlin le 15 septembre, et obtint une dotation supplémentaire de 5882 francs de rente annuelle sur le Grand Livre le 23 septembre 1807. Après la paix de Tilsitt, il rentra en France, où il fut nommé commandant en chef le 2 e corps d'observation de la Gironde, puis fut envoyé en Espagne. Il arriva à Vitoria le 26 décembre, et à Valladolid le 12 janvier 1808. Le 10 mars, il obtint une dotation de 19 000 de rente annuelle sur le Hanovre. Il arriva à Aranjuez le 11 avril, à Tolède le 24, et à Andujar le 2 juin. À cette époque, sa renommée était grande dans l'armée. Le général Foy dit de lui dans son Histoire de la guerre dans la Péninsule : « Il n'y avait pas dans l'empire un général de division classé plus haut que Dupont. L'opinion de l'armée, d'accord avec la bienveillance du souverain, le portait au premier rang de la milice ; et quand il partit pour l'Andalousie, on ne doutait pas qu'il ne trouvât à Cadix son bâton de maréchal. » C'était sans compter sur le soulèvement général de l'Espagne. L'entrevue de Bayonne, qui avait conduit à l'abdication forcée de Charles IV, puis à celle de son fils Ferdinand VII en faveur de Napoléon, avait changé en haine ardente la passagère sympathie que le peuple espagnol avait ressentie pour l'empereur des Français. Le 2 mai 1808, Madrid s'était soulevé, puis les Asturies, la Galice, le Léon et la Castille suivirent cet exemple. Dupont marcha sur Cordoue avec la division Barbou composée d'environ 12 000 hommes. Il culbuta devant Cordoue, au pont d'Alcolea, le corps du général espagnol Echavarri, puis s'empara de la ville ; il y était encore lorsque le général Castaños, avec 40 000 hommes, menaça de couper ses communications avec Madrid. Dupont rétrograda jusqu'à Andujar où il reçut des secours qui lui permettaient de commencer la retraite. Il y apprit sa nomination de comte de l'Empire le 4 juillet 1808. Il resta à Andujar et perdit un temps précieux ; quand enfin il décampa de cette ville et arriva à Bailén, il se trouva cerné par toute l'armée espagnole.Article détaillé : Bataille de Bailén. Dupont signa avec le général espagnol Castaños une capitulation déplorable le 23 juillet 1808. 20 000 Français durent mettre bas les armes ; ils devaient être transportés en France, mais la capitulation fut violée et on les envoya mourir sur les pontons de Cadix. Les résultats de cette capitulation furent immenses. Dupont s'embarqua à Cadix sur Le Saint-Georges, quitta le port le 5 septembre, et arriva à Toulon le 21 septembre, où il fut immédiatement arrêté comme ayant trahi les intérêts de l'armée. Il fut transféré à Paris le 15 novembre 1808, pour être jugé devant la haute cour impériale avec les autres généraux responsables de la capitulation, mais Cambacérès empêcha qu'on ne donnât suite à ce projet. Ce ne fut que trois ans plus tard, le 17 février 1812, qu'un conseil d'enquête, composé de quinze membres [1] se réunit pour donner son avis sur la capitulation de Baylen. Le 1 er mars 1812, suite à cet avis, Napoléon destitua Dupont de ses grades, décorations, titres et dotations, et ordonna son transfert dans une prison d'état. Il fut enfermé au fort de Joux, puis à la citadelle de Doullens, et enfin mis en surveillance à Dreux jusqu'au retour de Louis XVIII. Il fut nommé alors ministre du gouvernement provisoire à la place de Clarke du 3 avril au 13 mai 1814, puis, du 13 mai au 3 décembre 1814, ministre de la guerre du roi Louis XVIII, qui cassa par une ordonnance royale le décret impérial de sa destitution. Mais son administration fut déplorable : il servit les passions du parti réactionnaire avec un tel excès que le roi fut obligé de l'éloigner au bout de quelques mois. Remplacé par Soult le 13 décembre 1814, on lui confia la 22 e division militaire le 6 décembre, en même temps que le titre de commandeur de Saint-Louis. De nouveau destitué pendant les Cent-Jours, le 3 avril 1815, et enfermé à Doullens, il fut réintégré après la rentrée des Bourbons. Ministre d'état et membre du conseil privé le 19 septembre 1815, il fut élu député de la Charente (centre gauche) le 22 août 1815, puis réélu le 4 octobre 1816, puis en 1820, 1824 et 1827. Il renonça à toute candidature en 1830, passa au cadre de réserve le 7 février 1831 et à la retraite le 13 avril 1832, à l'âge de 66 ans. Il mourut à Paris le 9 mars 1840 ; il avait 74 ans. Il avait épousé Joséphine Bergon, fille d'un conseiller d'état. Titres, décorations, honneurs
- Chevalier de Saint-Louis le 10 juin 1792
- Grand-officier de la Légion d'honneur le 14 juin 1804
- Grand-aigle de la Légion d'honneur le 11 juillet 1807
- comte
de l'Empire le 4 juillet 1808
- commandeur de Saint-Louis le 6 décembre 1814
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| | | {LCR}Coignet
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| Sujet: Re: Les generaux Français Dim 23 Mai - 13:41 | |
| Armand Charles Guilleminot, né à Dunkerque en 1774, militaire français. Il servit d'abord en Belgique contre les Autrichiens en 1790. Sous-lieutenant en 1792 à l'armée du Nord, sous les ordres de Dumouriez. Arrêté comme suspect à la suite de la trahison de son chef, il est incarcéré à la Citadelle de Lille ; réintégré bientôt après, et envoyé en 1798 comme capitaine à l'armée d'Italie, où il devint chef de bataillon et aide-de-camp de Moreau. Ami de ce dernier et de Pichegru, le premier Consul le prit en défiance au moment de la conspiration de Georges Cadoudal, et le laissa un an au traitement de réforme. Attaché en 1805 au quartier général de l'armée d'Allemagne, comme ingénieur géographe, il fut promu l'année suivante au grade d'adjudant-commandant. En 1808 il passa en Espagne à l'état-major de Bessières. L'Empereur le remarqua à la bataille de Medina del Rio Seco et lui donna le brevet de général de brigade. Le général Guilleminot servit avec distinction aux armées d'Italie, de Catalogne et à l'état-major général de la Grande Armée. Le 20 mars 1813 il reçut le grade de général de division. En 1815 il était chef d'état-major du prince d'Eckmühl. Choisi comme commissaire du gouvernement provisoire pour traiter avec les généraux étrangers, il se rendit à Saint-Cloud auprès de Blücher, accompagné de MM. Bignon et de Bondy, et signa la suspension d'armes du 3 juillet. 11 suivit l'armée sur les bords de la Loire. En mai 1817 le général Guilleminot fut chargé de fixer, de concert avec une commission allemande, et conformément aux traités de 1814 et 1815, la ligne de démarcation des frontières françaises de l'Est. Nommé membre de la commission de défense du royaume en 1818, et directeur du dépôt de la guerre en 1822, il contribua à réorganiser cet établissement. Chef de l'état-major général du duc d'Angoulême en 1823, il se montra opposé au parti de l'absolutisme. On lui a attribué l'ordonnance d'Andujar. Nommé Pair de France et ambassadeur à Constantinople, M. Guilleminot quitta l'Espagne pour se rendre à son poste. Rappelé en 1831 par Louis-Philippe Ier, il devint président de la commission chargée d'établir la démarcation des frontières de l'Est, et membre de la nouvelle commission de défense du royaume reconstituée en 1836. Il mourut en mars 1840. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (28ème division) auprès de son épouse Aimée Adrienne de Fernig (1777-1837) et de sa fille Augustine Hortense Guilleminot, décédée en 1849, épouse du ministre Jules Humann (1809-1857), inhumé lui aussi au cimetière du Père-Lachaise (4ème division) avec son frère Eugène Charles Humann (1808-1838), maître des requêtes au Conseil d'État. | |
| | | {LCR}Coignet
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| Sujet: Re: Les generaux Français Mer 26 Mai - 13:57 | |
| Pierre Daumesnil
| | Jambe de Bois
| 14 juillet 1777 Périgueux | 17 août 1832 (à 56 ans) Vincennes | France | République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France | Cavalerie Garde impériale | Lieutenant-général | an II-1832 | Guerres révolutionnaires Guerres napoléonniennes | Château de Vincennes | 1809 : Bataille de Wagram | Baron de l'Empire Légion d'honneur (Commandant) Ordre de Saint-Louis (Chevalier) | Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile | | Pierre Yriex Daumesnil, surnommé la Jambe de bois, né à Périgueux le 14 juillet 1777, mort le 17 août 1832, était un général français lors du Premier Empire et de la Restauration. // Général d'Empire Fils d'un perruquier, Daumesnil reçut une éducation fort incomplète, et s'enrôla très jeune. Son père, ancien capitaine de cavalerie qui s'était livré au commerce, le destinait à cette carrière, mais le jeune Daumesnil s'engagea à 15 ans dans le 22 e régiment de chasseurs à cheval le 25 ventôse an II Guerres révolutionnaires Grièvement blessé au combat d'Elne, le 2 fructidor an II, il rejoignit son régiment en Italie au commencement de l'an IV, fut admis le 25 prairial an V, avec le grade de brigadier, dans les guides du général Bonaparte, et passa maréchal-des-logis le 7 brumaire an VI. Un des premiers, il monta à l'assaut de Saint-Jean-d'Acre, y reçut un coup de sabre, et fut précipité du haut des remparts dans le fossé par l'explosion d'une mine. Dans cette campagne, il sauva deux fois la vie du général Bonaparte [1]. Le général en chef le fit passer aussitôt dans le régiment des guides, où il déploya en vingt circonstances la plus rare intrépidité, notamment à la bataille d'Aboukir, le 7 thermidor an VII, où il s'empara de l'étendard du capitan-pacha. De retour en France avec Bonaparte, il entra dans dans les chasseurs à cheval de la Garde des consuls le 13 nivôse an VIII, y fut nommé adjudant-sous-lieutenant le 16 floréal, et lieutenant (29 messidor). Daumesnil suivit le premier Consul en Italie (1799-1800) et combattit à Marengo. Guerres napoléoniennes Capitaine le 13 messidor an IX, et membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, il fit les guerres d'Autriche (an XIV), de Prusse (1806) et de Pologne (1807). Chef d'escadron après Austerlitz (27 frimaire an XIV) et officier de l'Ordre le 14 mars 1806, il est sur les champs de bataille d'Iéna, Eylau et Friedland. Il suivit l'Empereur en Espagne en 1808. Dans l'insurrection de Madrid, le 2 mai, ce fut lui qui commanda, la principale charge de la cavalerie française contre les habitants de Madrid dans la grande rue d'Alcalá. Il eut 2 chevaux tués sous lui par le feu des insurgés. Daumesnil fit partie en 1809 de l'armée d'Allemagne, se trouva à la bataille d'Eckmühl, fut promu au grade de colonel-major le 15 juin, créé baron de l'Empire, et tomba blessé à la jambe gauche sur le champ de bataille de Wagram le 6 juillet, étant à peine remis d'un coup de lance qui lui avait percé le corps au commencement de la campagne. Amputé deux fois en quelques jours, il eut le bonheur de se rétablir, et l'Empereur lui conserva son emploi. Général de brigade, commandant de la Légion d'honneur et du château de Vincennes le 2 mars 1812, il fut investi le 18 du même mois du titre de gouverneur de cette place, d'où sortirent pendant les quatre dernières années de l'Empire jusqu'à 350 mille cartouches et 40 mille gargousses par jour. Son importance était si grande, que l'Empereur, dans un ordre spécial, prescrivait au général Daumesnil d'y loger, de ne jamais découcher, et de ne pas s'en absenter un instant sans ordre. La défense du fort de Vincennes La capitulation signée le 30 mars 1814 à 5 heures du soir, prescrivait que le matériel qui couronnait les hauteurs de la capitale devait être livré le lendemain à l'ennemi. Daumesnil, la nuit-même, sortit de Vincennes avec 250 chevaux, enleva et introduisit dans la place canons, fusils et munition : matériel estimé à plusieurs millions. Le général Daumesnil refuse de livrer Vincennes (huile de Gaston Mélingue, 1882). La capitale était occupée par les Alliés depuis plusieurs semaines que Daumesnil tenait encore. Les alliés réclamèrent en menaçant le général. On ne parlait, dans Paris, que de la gaîté de sa réponse aux sommations russes : « Quand vous me rendrez ma jambe, je vous rendrai ma place ! » Il défendit ce poste avec le plus grand courage contre les troupes alliées. La Restauration elle-même crut devoir honorer ce beau caractère : elle retira à Daumesnil le gouvernement de Vincennes, mais elle lui donna en échange celui de la petite place de Condé et la croix de Saint-Louis (17 janvier 1815). L'apparition de Napoléon sur les côtes de Provence devait naturellement rendre le vieux soldat à toute l'ardeur de ses affections pour l'empereur. Cependant, fidèle à ses nouveaux serments, Daumesnil n'arbora les couleurs nationales sur la citadelle de Condé que le 22 mars, c'est-à-dire après le départ des Bourbons. Le soir où Napoléon remettait le pied à Paris (20 mars 1815), Daumesnil rentrait dans Vincennes. Bien que la paix ait été signée au traité de Vienne, les forces d'occupation prussiennes voulaient dépouiller les places fortes et arsenaux français sous prétexte de compensation de celui qui leur avait été enlevé lors des conquêtes napoléoniennes. L'arsenal de Vincennes renfermait un matériel considérable: plus de 52 000 fusils neufs, plus de 100 pièces de canon, plusieurs tonnes de poudre, balles, boulets, obus, sabres... Le général baron Karl von Müffling (de), commandant en chef du corps prussien qui occupait Paris, avait essayé par tous les moyens oratoires de pénétrer dans le château. Le général fut de nouveau sommé de se rendre lorsque la capitale fut encore envahie : « Nous vous ferons sauter, dit un des parlementaires. — Alors je commencerai, » répondit le brave général, en lui montrant une énorme quantité de poudre ; « nous sauterons ensemble. » Blücher lui fit proposer un million pour prix d'une capitulation, Daumesnil rejeta ses offres avec mépris. « Mon refus, dit-il, servira de dot à mes enfants. » Impatient de rester inactif dans ses murs, il fit une sortie à la tête de quelques invalides, prit et reprit trois fois le village de Vincennes, et ramena des canons prussiens dans la place. Il parvint à faire parvenir au ministre de la Guerre, le Duc de Feltre, un billet glissé dans la jarretière d'une femme, dans lequel il sollicitait l'aide du roi. Le général de Rochechouart, commandant la place de Paris, fut envoyé à son secours. Le récit de ce dernier témoigne de l'extraordinaire courage du général Daumesnil, qui résistait avec une armée inférieure à 200 sous-officiers [2]. Cinq mois après il capitula devant les Bourbons et sortit de la forteresse avec le drapeau tricolore. Le 8 septembre de la même année, Dauniesnil fut mis à la retraite par le gouvernement royal. Le baron Daumesnil vivait dans la retraite quand la révolution de Juillet 1830 éclata : un des premiers actes du gouvernement fut de lui rendre le commandement de Vincennes, dont la Restauration l'avait dépouillé. Il y rentra le 5 août, et fut promu au grade de lieutenant-général le 27 février 1831. Les ministres de Charles X étaient emprisonnés au donjon de la forteresse, en attendant que la Cour des pairs se prononçât sur leur sort. Quand le peuple exalté sous les murs de Vincennes [3] demanda la tête des ministres, Daumesnil lui répondit : « Ils n'appartiennent qu'à la loi, vous ne les aurez qu'avec ma vie, » et son énergie ramena bientôt à la raison cette multitude égarée. Lorsqu'il fallut transférer les ministres à la maison d'arrêt de la chambre des pairs, on craignit une nouvelle tentative contre leur vie. L'un d'eux était malade. Daumesnil, en grand uniforme, le plaça à ses côtés, dans sa voiture, et, aussi intrépide que généreux, il traversa la foule silencieuse et menaçante qui affluait sur son passage. Il se dirige au pas vers le Palais du Luxembourg, et remit, sain et sauf, au commandant du palais le proscrit confié à sa garde. Le baron Daumesuil est mort du choléra, à Vincennes, le 17 août 1832. Les Chambres accordèrent une pension [4] à sa veuve [5]. Elle fut nommée par Napoléon III surintendante de la maison impériale de Saint-Denis. Titres [modifier]
- Baron Daumesnil et de
l'Empire (décret du 13 avril 1809, lettres patentes du 9 mars 1810 (Paris)).
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire
(25 prairial an XII), puis,
- Officier
(14 mars 1806), puis,
- Commandant
de la Légion d'honneur (21 février 1812) ;
Chevalier de l'Ordre de la Couronne de Fer ; Chevalier de Saint-Louis (17 janvier 1815).
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| | | O'Higgins
Nombre de messages : 1382 Localisation : St Etienne Date d'inscription : 03/01/2009
| Sujet: Re: Les generaux Français Mer 26 Mai - 15:49 | |
| En voila un comme on les aimes! Merci beaucoup Coignet de nous avoir dénicher cette perle! C'est suréaliste! | |
| | | {LCR}Coignet
Nombre de messages : 562 Age : 68 Localisation : Luxembourg Date d'inscription : 07/10/2009
| Sujet: Re: Les generaux Français Sam 29 Mai - 18:26 | |
| Jean-Baptiste Antoine Marcellin de Marbot
| | Marcellin de Marbot | 18 août 1782 Altillac | 16 novembre 1854 (à 72 ans) Paris | Français | République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France Royaume de France République française | Lieutenant général | 1800-1848 | Bataille de Marengo Bataille d'Essling Bataille d'Eylau siège de Salamanque Siège d'Anvers | Grand officier de la Légion d'honneur | Pair de France | Cousin de François Certain Canrobert Frère de Antoine Adolphe Marcelin Marbot Fils de Jean-Antoine Marbot | | Jean Baptiste Antoine Marcellin de Marbot, baron de Marbot, plus communément appelé Marcellin de Marbot (18 août 1782 à Altillac - 16 novembre 1854 à Paris), est un colonel de Napoléon devenu général sous la monarchie de Juillet. Il a inspiré Conan Doyle et publié ses Mémoires. // Jean Baptiste Antoine Marcellin, naît au château de La Rivière, à Altillac, sur les rives de la Dordogne. Il est issu d'une ancienne famille de noblesse militaire du Quercy. Son père a 4 fils dont 2 seulement survivront : Antoine Adolphe Marcelin Marbot (1781-1844), l'aîné, général français et Jean Baptiste Antoine Marcellin, le cadet. Son grand-père et son arrière-grand-père étaient fils uniques. Il s’engage comme volontaire en 1800 au 1 er régiment de hussards Bercheny commandé par son père, Jean-Antoine Marbot. Nommé lieutenant un mois après, il participe à la bataille de Marengo et au siège de Gênes, au cours duquel son père meurt [1]. Officier d'ordonnance d'Augereau lors de la campagne de 1805, il se distingue à la bataille d'Austerlitz. Capitaine en 1807, il est blessé à la bataille d'Eylau en portant un ordre. Passé dans l'état-major du maréchal Lannes en 1808, puis dans celui du corps de Masséna en 1809, il participe aux deux premières campagnes d'Espagne, où il est blessé à Agreda et à la prise de Saragosse. Fait chevalier de l'Empire le 12 novembre 1811 et colonel du 23 e régiment de chasseurs à cheval en 1812, il prend part à la campagne de Russie, se signalant à l'occasion de plusieurs batailles. Chargé de la protection du passage de la Bérézina, il est blessé de deux coups de lance à Jacobowo, puis de nouveau à la bataille de Leipzig et à Hanau. Pendant les Cent-Jours, il rallie Valenciennes à l'Empereur et contraint le gouverneur, qui voulait livrer la ville aux Anglais, à prendre la fuite. À la tête du 7 e de Hussards, Napoléon le nomme général de brigade la veille de la bataille de Waterloo. Blessé en chargeant les carrés anglais à la tête de son ancien régiment, il est compris dans la liste des bannis le 24 juillet 1815. Retiré en Allemagne, il rentre en France en 1819. Il reçoit alors le commandement du 8 e chasseur à cheval. En 1821, Napoléon lui lègue 100 000 francs par testament. Le duc d'Orléans le charge de l'éducation militaire de son fils aîné, le duc de Chartres, puis il est nommé aide de camp du comte de Paris. Après les Trois Glorieuses, il est promu maréchal de camp et participe au siège d'Anvers (1832). Passé en Algérie, il assiste à l'expédition de Mascara en 1835 puis à celle des Portes de Fer en 1839 et à la prise de Mouzaïa en 1840. Élevé au grade de lieutenant-général le 4 octobre 1838, il entre au comité de cavalerie en 1844, avant d'être nommé pair de France le 6 avril 1845. Le 8 juin 1848, il est mis d'office à la retraite et se retire de la vie publique. Il est le cousin du maréchal Canrobert, qui s'illustre sous le Second Empire. Il écrivit ses Mémoires qui sont un remarquable témoignage de l'épopée napoléonienne.
- Commandeur de la Légion d'honneur 21 03 1831, Grand Officier LH 30
04 1836.
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| | | {LCR}Coignet
Nombre de messages : 562 Age : 68 Localisation : Luxembourg Date d'inscription : 07/10/2009
| Sujet: Re: Les generaux Français Dim 30 Mai - 16:30 | |
| Jean-Baptiste Dommanget, né le 17 octobre 1769 à Possesse (Marne), est un militaire français. Il était clerc de notaire lorsque la Révolution française éclata. Il s'enrôla comme soldat le 11 mai 1791, dans le 23e régiment de cavalerie, fit la campagne de 1792, en Champagne, et celle de 1793 à l'armée de Sambre-et-Meuse. Brigadier-fourrier le 1er avril de cette dernière année, il devint adjoint aux adjudants-généraux le 1er nivôse an II, et fut promu au grade de lieutenant de cavalerie le 14 messidor suivant. En quittant l'armée de Sambre-et-Meuse, Dommanget devait être placé en qualité d'adjoint auprès de l'adjudant-général Cottin, mais cet officier supérieur, affaibli par l'âge, n'était plus en état de faire la guerre ; aussi le jeune lieutenant chercha-t-il un emploi qui lui offrît quelques chances de danger et de gloire. Le général Durand, qui commandait une brigade de la division Garnier à l'armée d'Italie, et qui connaissait la bravoure et la capacité de Dommanget, s'empressa de l'appeler auprès de lui en qualité d'aide-de-camp ; mais il ne remplit ces fonctions que pendant deux mois : un événement funeste priva la France des services du général Durand. Après cette catastrophe, Dommanget servit pendant quelque temps à l'état-major de la division Garnier. Confirmé dans son grade de lieutenant le 4 pluviôse an III, et attaché en cette qualité, le 11 vendémiaire an IV, au 15e régiment de chasseurs à cheval, il fut employé comme adjoint auprès de l'adjudant-général Dalons le 20 floréal suivant. Depuis 1793 jusqu'en l'an VI, il fit avec distinction les guerres d'Italie. Nommé capitaine-adjoint en vendémiaire an V, il passa avec son grade à la suite du 5e régiment de dragons le 4 prairial, et y devint capitaine titulaire le 13 thermidor de la même année. Il servit en l'an VII contre les insurgés de la Belgique. Nommé chef d'escadron au même régiment le 13 pluviôse an VIII, le premier Consul le désigna pour faire partie de l'armée de réserve avec 500 dragons, lors du passage du Saint-Bernard. À son arrivée à Milan, il alla rejoindre à Lodi la division Duhesme, dont il forma depuis l'avant-garde. Cette division s'étant approchée de Crémone, Dommanget rencontra à peu de distance de la ville un bataillon autrichien établi sur la route, et qui voulut opposer quelque résistance ; chargé vigoureusement par les braves dragons du 5e, il fut culbuté, sabré et fait prisonnier. La légion de Bussy, qui était en réserve, attendit la charge des Français et la soutint assez bien; mais, enfin, rompue et sabrée, le commandant Dommanget la mena battant pendant plus d'une lieue au-delà de Crémone, sur la route de Mantoue. Pour cette affaire, le 5e dragons reçut quatre sabres d'honneur ; Le lendemain de la prise de Crémone, le général Duhesme rejoignit le gros de l'armée avec sa division, et laissa le commandant Dommanget dans la place, afin d'observer, d'éclairer les routes de Mantoue et de Brescia, et de couvrir le blocus de Pizzighitone. À la fin de la campagne, le 5e de dragons rentra en France, et, au mois de floréal an IX, il fit partie de l'armée de la Gironde. Cette armée auxiliaire des Espagnols fut portée sur les frontières du Portugal depuis Ciudad-Rodrigo jusqu'à Alcantara sur le Tage. Au mois de nivôse an X, le régiment rentra en France et alla tenir garnison à Joigny, où il resta jusqu'à la réunion du camp de Compiègne, au mois de vendémiaire an XII. Major du 8e régiment de dragons le 6 brumaire, et membre de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant, Dommanget ne voulut point rester au dépôt lorsque les troupes de l'armée des côtes de l'Océan se portèrent sur le Rhin. Il demanda au ministre de la guerre d'aller commander les escadrons de guerre de dragons montés, puisque le colonel était aux dragons à pied de la division Baraguay-d'Hilliers. Le ministre fit quelques difficultés; Dommanget lui offrit alors de déposer ses épaulettes de major et de reprendre celles de chef d'escadron pour aller rejoindre l'armée. « Retournez à votre dépôt à Chantilly, lui répondit le ministre, vous y recevrez mes ordres. » Vingt-quatre heures après, Dommanget était en route. Il ne put atteindre la Grande Armée qu'au-delà de Munich, le 8 brumaire an XIV. Le 8e régiment de dragons appartenait à la division Beaumont. Le jour de son arrivée au corps, le major Dommanget, faisant tête de colonne de la division, rencontra à quelque distance de Munich un bataillon de l'arrière - garde ennemie, posté sur la lisière d'un bois, pour arrêter le mouvement de la division française. Le major Dommanget le chargea aussitôt; en moins de dix minutes, il l'enfonça et lui fit mettre bas les armes. Au-delà du bois se trouvait un régiment de hussards autrichiens, il le culbuta et le mena battant jusque dans les rues de Bied. Sa belle conduite dans cette journée et à l'affaire de Lambach, qui eut lieu le lendemain, fut citée dans les bulletins de l'armée. À la bataille d'Austerlitz, le 8e régiment de dragons chargea sur l'artillerie russe, qui était fortement défendue, et, en se repliant, il se jeta, sur un corps d'infanterie ennemie, le sabra, lui fit poser les armes, et prit le général russe Andrault, que le major fit conduire à l'Empereur. Pendant tout le reste de cette campagne et la suivante, Dommanget donna de nouvelles preuves de son courage, et, le 20 septembre 1806, il obtint le grade de colonel et le commandement du 10e régiment de dragons. Le 27 octobre suivant, il chargea, avec une grande résolution, près du village de Wickmansdorff, les dragons de la reine de Prusse, qui, avant de partir pour Iéna, étaient venus, par fanfaronnade, aiguiser leurs sabres sous les croisées de l'ambassadeur français. Il les rompit, passa le défilé pêle-mêle avec eux, et quoiqu'il n'eût sous ses ordres que trois cents chevaux, il obligea ce régiment, fort de 550 hommes à déposer les armes. Au moment où le 10e de dragons ramenait les prisonniers, parmi lesquels se trouvait le général major de Zastro, le prince Murat arrivait avec la division Beaumont. Le régiment fut accueilli par les cris de Vive le 10e ! et le prince félicita le colonel sur la prise qu'il venait de faire. Après avoir assisté aux combats de Prentzlau, de Lubeck, de Hoff, etc., cet officier supérieur se trouva à la bataille d'Eylau, où il eut un cheval tué sous lui. Il combattit à Friedland avec sa valeur habituelle, et, démonté, foulé aux pieds des chevaux, criblé de coups de sabre sur la tête, il eût infailliblement péri, si ses dragons ne fussent venus le retirer des mains des hussards ennemis. Il reçut à cette occasion, en juillet 1807, la croix d'officier de la Légion d'honneur des mains de l'Empereur, qui accorda vingt-huit décorations à son régiment. Créé baron de l'Empire le 19 mars 1808, avec dotation, il fit les campagnes de 1808 à 1811 en Espagne et en Portugal, et se signala surtout au combat d'Alba de Tormès le 28 novembre 1809. Le 12 janvier 1811, pendant la retraite du général portugais Silveyra, l'avant-garde du général Claparède, commandée par le colonel Dommangct, chargea l'arrière-garde portugaise près de Mondin, la culbuta et la rejeta au-delà de la Coura. À la bataille de Fuentes de Oñoro, il eut un cheval blessé sous lui, et le général Montbrun, commandant la division de dragons, le proposa pour le grade de général de brigade, que l'Empereur lui accorda par décret impérial du 6 août 1811. Rentré en France à la fin du mois de novembre suivant, et appelé, le 13 mars 1812 au commandement de la 3e brigade de cavalerie légère du 3e corps de la réserve de cavalerie, composée des 1er et 2e régiments de chevau-légers bavarois et du régiment de chevau-légers du prince Albert de Saxe. Il fit la campagne de Russie. Il eut une affaire d'avant-garde assez brillante au-delà de Minsk, et une autre à Babinowisk, entre Orscha et Wilepsk. Le 16 août, sous Smolensk, il sabra et culbuta un corps de cavalerie régulière russe. Le 27, l'ennemi ayant été forcé d'abandonner Wiasma, il attaqua son arrière-garde, qui se sauva dans les bois. Le 7 septembre, à la Moskowa, il chargea avec une rare intrépidité une masse énorme de cavalerie russe en avant de la grande redoute. Dans la mêlée, où il fit des prodiges de valeur, le général Dommanget fut atteint d'un coup de sabre sur la tête et d'un autre coup qui lui ouvrit la joue droite dans une largeur d'environ trois pouces, et lui abattit presque entièrement la lèvre supérieure. Cette blessure, très grave, fut magistralement opérée et appareillée par Larrey et il suivit la Grande Armée jusqu'à Moscou, d'où il se retira avec elle. Ses services pendant cette campagne furent récompensés par la croix de commandeur de la Légion d'honneur, le 28 mars 1813. A peine rétabli de ses blessures, l'Empereur lui confia le commandement d'une brigade de cavalerie légère, composée de régiments de marche. Au-delà de l'Elbe, l'Empereur passa en revue cette brigade, et donna au général Dommanget la décoration de chevalier de la Couronne de fer, le 15 mai : « Vous étiez delà vieille armée d'Italie, lui dit-il, cette croix vous est bien due. » Après la bataille de Wurlschen, Dommanget envoya ses escadrons de marche rejoindre les régiments auxquels ils appartenaient, et alla prendre le commandement de la 2e brigade (2e lanciers, 11e et chasseurs) de la division Roussel-d'Husbal, du 2e corps de réserve de cavalerie. Le 16 juillet suivant, le roi de Saxe lui adressa la croix de commandeur de l'Ordre militaire de Saint-Henri de Saxe, avec une lettre autographe, par laquelle ce monarque le remerciait des soins qu'il avait pris de son régiment de chevau-légers du prince Albert pendant la campagne de Russie. Le 10 août de la même année, le roi de Bavière le nomma commandeur de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière (de). Le 26, le général Roussel-d'Husbal ayant été grièvement blessé à la tête, le général Dommanget prit le commandement de la division. Le 12 octobre, vers Zerbst, entre Dessau et Potsdam, il rencontra quelque infanterie qui fut culbutée, et ensuite les équipages de l'armée suédoise, qui avaient passé l'Elbe à Dessau. Les troupes qui gardaient ces équipages furent sabrées et mises en fuite, et les bagages, caissons, voitures, etc., furent immédiatement détruits. Le général Dommanget était à l'extrême gauche de l'armée, lorsque, le 16 octobre, au combat près de Leipzig, il dégagea le 9e régiment de chasseurs à cheval, un bataillon de vélites toscans et 3 pièces de canons qui observaient et défendaient un passage de rivière à trois lieues à gauche et en avant, mais qui, débordés par des forces beaucoup trop considérables, allaient tomber au pouvoir de l'ennemi. Le 30, il prit une part très-active au combat de Hanau, et exécuta plusieurs charges, couronnées d'un plein succès. Pendant la retraite, se portant tantôt à gauche, tantôt à droite pour protéger les flancs de l'armée, il repoussa constamment les tentatives de l'ennemi, et après avoir repassé le Rhin à Mayence, il fut placé à Andernach pour observer et garder la rive gauche avec sa brigade. Le général Dommanget soutint sa brillante réputation pendant la campagne de France. Le 3 février 1814, au combat de la Chaussée, il soutint les efforts, de l'ennemi, et donna le temps au corps d'armée d'opérer sa retraite. Le 14, au combat de Vauchamps, il détruisit complètement un carré russe, qui s'était formé au bord de la route, près du bois d'Eloges. Le 2e lanciers et le 11e chasseurs s'y couvrirent de gloire. Après cette affaire, la voix publique lui décernait le grade de général de division, mais il se vit préférer, sur la désignation du général commandant le corps de cavalerie, un ancien aide-de-camp de Bernadotte, qui ne possédait pas les mêmes titres que lui. Ce passe-droit fit un mauvais effet dans sa brigade, qui avait su apprécier depuis longtemps les droits de son général à un avancement bien mérité. Dirigé sur différents points par des marches rapides le général Dommanget trouva l'occasion de se distinguer encore, notamment aux combats de Vandoeuvre, de Bar-sur-Aube, de Villenave, etc. Le 30 mars, au matin, l'Empereur quitta Troyes pour revenir sur Paris ; Le général Dommanget reçut l'ordre de former l'avant-garde de l'escorte de l'Empereur, et il l'accompagna jusqu'à Sens. L'abdication de Fontainebleau fit cesser les services du général Dommanget. Cependant Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis, le 31 juillet 1814, et le mit en non-activité en septembre suivant. Au retour de Napoléon Ier, le 20 mars 1815, il se porta à sa rencontre et l'escorta depuis la Cour-de-France jusqu'à Paris. Dès le 21, Dommanget reçut l'ordre de partir de Paris à la tête des 1e et 5e de lanciers et e chasseurs, pour aller prendre position aux environs de Landrecies et de Maubeuge. Vers la fin de mai, il prit le commandement d'une autre brigade, composée des 4e et 9e, de chasseurs, à la tête desquels il se signala de nouveau à Ligny, à Fleurus et à mont Saint-Jean. Après les résultats de cette campagne, le licenciement de l'armée vint mettre un terme à la carrière militaire de cet officier général. Rentré dans ses foyers au mois d'août, on le mit en non-activité et on le soumit à la surveillance de la police. On avait trouvé trois lettres de lui dans le portefeuille de l'Empereur, tombé au pouvoir des ennemis. En 1817 le général Dommanget se vit plus particulièrement en butte aux tracasseries du pouvoir, et comme son nom avait été écrit dans quelques lettres saisies lors de la conspiration de Lyon, et qu'on trouva dans ses papiers une lettre d'invitation à dîner de madame de Lavalette, on vit là des motifs suffisants pour le mettre en état d'arrestation. Conduit le 1er juillet à la prison de la Préfecture de police, il resta au secret pendant trente-cinq jours. Après plusieurs interrogatoires par-devant le grand prévôt du département de la Seine, assisté de M. Reverdin, juge au tribunal du même département, on le transféra à la Force avec ses compagnons de captivité, le général Julienne de Belair et M. Antoine Chedelle, négociant de Lyon. Les charges n'ayant pas paru suffisantes pour le renvoyer avec ses coaccusés devant la cour prévôtale de Lyon, on les autorisa à se retirer sur parole dans la maison de santé de Cartier, faubourg Poissonnière. Enfin, au mois d'octobre suivant, le général Dommanget obtint sa liberté, mais il n'en demeura pas moins l'objet de l'attention active de la police. Frappé avec 150 autres officiers généraux par l'ordonnance du 1er décembre 1824, il fut mis à la retraite à compter du 1er janvier 1825, après plus de trente-trois ans Lors de la révolution de Juillet 1830, le nouveau gouvernement le plaça, le 22 mars 1831, dans le cadre de réserve, et l'admit de nouveau à la retraite, le 1er mai 1832. Son nom est inscrit sur le côté Nord de l'arc de triomphe de l'Étoile. Le général Dommanget est mort à Paris,
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| Sujet: Re: Les generaux Français Lun 31 Mai - 11:39 | |
| Jacques Alexandre François Allix de Vaux, comte de Freudenthal, né le 21 décembre 1768 à Percy, en Normandie, et mort le 26 janvier 1836 à Bazarnes dans la commune de Courcelles, est un général d'Empire français. Il entra dans l'armée à l'âge de 16 ans, comme élève d'artillerie, servit d'abord à l'armée du Nord pendant les premières guerres de la Révolution, et se distingua au siège de Luxembourg. À vingt ans il était colonel. Au passage du Grand Saint-Bernard, à l'attaque de Vérone qu'il emporta d'assaut, et pendant l'expédition de Saint-Domingue, Allix donna les preuves les plus brillantes de sa valeur et de ses talents; mais l'opposition qu'il montra au coup d'État du 18 brumaire retarda son avancement. Il servit de 1808 à 1814 en Espagne auprès du roi Joseph, et ne revint en France que pour combattre les alliés. Créé général de brigade le 28 novembre 1813, il chassa les Autrichiens et les Cosaques de la forêt de Fontainebleau le 18 février 1814 puis, le 26, il sauva la ville de Sens, ce qui lui valut d'être promu divisionnaire le 17 mars 1814. Désigné au commandement de la 1re Division du 1er Corps de l'Armée du Nord en 1815, sous les ordres de Drouet d'Erlon le 26 mai 1815, il ne put rejoindre son poste, et ne put donc pas servir à Waterloo. Après cette bataille, il fut chargé de fortifier Saint-Denis et en fit une position inexpugnable. Exilé par l'ordonnance du 24 juillet 1815, le général Allix se réfugia en Westphalie, où il publia un ouvrage sur le système du monde. Autorisé à rentrer en France le 23 décembre 1818, il fut rétabli sur la liste des lieutenants généraux en non-activité (sans traitement) le 1er janvier 1819. Il fut déclaré retraité par ordonnance du 29 avril 1834. | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Jeu 3 Juin - 11:22 | |
| Jean-Pierre Doumerc, général de division français, né le 7 octobre 1767 Jean-Pierre Doumerc | | Origine France | Hommagenom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile | modifier |
Il entra dans un régiment de cavalerie au commencement de la Révolution française, se fit remarquer, par sa conduite militaire, obtint tous ses grades à l'armée, et reçut en l'an XII, les 19 frimaire et 25 prairial, les étoiles de membre et d'officier de la Légion d'honneur : il était alors colonel du 9e cuirassiers et servait dans les Vosges. Il combattit à Austerlitz, et en récompense de la bravoure et de l'intelligence dont il avait fait preuve dans cette journée, l'Empereur le nomma, le 4 nivôse an XIV, commandant de la Légion d'honneur. Élevé au grade de général de brigade le 31 décembre 1806, il continua de servir avec beaucoup de distinction et fut fait baron de l'Empire en 1808, et général de division le 30 novembre 1811. En 1812, il commanda à la grande armée de Russie la 5e division de cuirassiers, du corps du maréchal Oudinot, laquelle eut à défendre, en octobre et en novembre, les deux rives de la Dwina du côté de Polotsk et le passage de la Bérésina. Pendant les campagnes de 1813, en Saxe, et de 1814 en France, il signala maintes fois son courage, particulièrement devant Dresde et à Vauchamps. Lors des événements politiques de 1814, il adhéra aux actes du Sénat, et Louis XVIII le fit chevalier de Saint-Louis (en juin), inspecteur général pour les 9e 10e et 11e divisions militaires, et grand officier de la Légion d'honneur (17 janvier 1815). Quand revint Napoléon Ier, il le nomma, au mois d'avril, inspecteur général de la 1e division militaire et membre de la commission instituée pour l'examen des nominations faites depuis le mois de mars 1814. Il demeura sans emploi durant la seconde Restauration; mais, après les journées de Juillet 1830, il fut accueilli par le gouvernement nouveau qui lui conféra le commandement de la 18e division militaire (Dijon). Admis au traitement de retraite au mois de décembre 1832, Louis-Philippe Ier lui conféra, le 4 mai suivant, la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur. Mort en avril 1847. Son nom est inscrit sur la face Nord de l'arc de triomphe de l'Étoile. | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Ven 4 Juin - 14:00 | |
| Joseph Marie Dessaix | | Image : Joseph Marie Dessaix | 24 septembre 1764 Thonon-les-Bains | 26 octobre 1834 Marclaz | France | général de division | modifier |
Statue commémorative du général Joseph Marie Dessaix, située dans le parc du belvédère à Thonon-les-Bains. Joseph Marie Dessaix, général d’Empire, (né le 24 septembre 1764 à Thonon-les-Bains (Savoie puis ancien département du Mont-Blanc) et mort le 26 octobre 1834 à Marclaz). // Guerres de la Révolution française Fils d'un médecin, il prit le grade de docteur en médecine à Turin, et vint exercer son art à Paris. Il adopta les principes de la Révolution française, entra, au mois de juillet 1789, dans la garde nationale parisienne, retourna à Thonon en 1791 pour y faire germer les idées françaises, revint à Paris en 1792, et concourut avec Doppet, dans le dessein commun de porter la liberté en Savoie, à la formation de la société de la propagande des Alpes, nommé presque aussitôt : Club des patriotes étrangers. [1]En 1792, il propose à la Convention la création de la légion des Allobroges. Nommé capitaine dans cette légion le 7 août, il commandait le noyau de sa compagnie dans la journée du 10 août 1792. [2]Il fut fait chef de bataillon le 13. Suivant le décret, l'organisation définitive de la légion devait avoir lieu à Grenoble ; Dessaix et Doppet conduisirent donc leur troupe dans cette ville. Au mois de septembre, la légion entrait à Chambéry avec le général de Montesquiou ; et au mois de novembre, Dessaix succédait à Doppet dans le commandement de cette troupe. En juin 1793, il marcha contre les Marseillais avec l'armée des Pyrénées orientales, fut nommé colonel le 17 août, entra le 20 à Marseille et se rendit ensuite au siège de Toulon. Sa conduite au siège de cette place parut digne de récompense aux représentants du peuple, qui voulurent le nommer général de brigade ; mais il refusa un avancement qu'il croyait ne pas avoir mérité. En l'an II, il servit à l'armée des Pyrénées, et se distingua, le 13 floréal, en repoussant avec sa légion, forte de 1 500 hommes, les attaques de 8 000 Espagnols, auxquels il fit éprouver une grande perte. Le 17, il contribua à la prise de Saint-Laurent-de-la-Monga. Il s'empara de Campredon le 19 prairial. Après s'êlre trouvé aux différents combats qui signalèrent la fin de cette campagne, il passa à l'armée d'Italie au commencement de l'an III. Au mois de nivôse, il enleva les redoutes de Saint-Jean, en Piémont, et reçut un coup de baïonnette à la tête. Ses soldats voulaient fusiller les prisonniers qu'ils venaient de faire, mais il les sauva au péril de ses jours. Le 11 thermidor, il fut blessé à la retraite de Salò. Le lendemain, il pénétra dans cette ville, s'empara de deux pièces de canon, de deux drapeaux et de 200 Autrichiens, poursuivit l'ennemi et délivra le général Guieux et 300 Français. Il se rendit maître de Rocca-d'Anfo le 19, et de Storo le 23. Le 1 er fructidor il reçut une blessure en s'emparant d'une redoute armée de deux canons ; il courut de grands dangers le 19, dans une reconnaissance sur l'Adige. Le 22, il prit San-Michaeli ; le 1 er jour complémentaire, le général Vaubois lui ordonna de tenir jusqu'à la dernière extrémité au plateau de Rivoli. Il fit ses dispositions en conséquence ; mais, cerné par des forces supérieures, couvert de blessures, il tomba au pouvoir des Autrichiens, qui le conduisirent en Hongrie. Après une captivité de sept mois, il revint en Italie à la suite d'un échange, et fut élu, en germinal an VI, par le département du-Mont-Blanc, député au Conseil des Cinq-Cents, où il ne se fit remarquer que par des opinions républicaines des plus avancées. Consulat et EmpireMalgré son opposition au mouvement de Brumaire, le premier Consul lui conserva le commandement de son corps, devenu 27 e demi-brigade légère et l'envoya en Hollande. Il commanda successivement Nimègue, Bergen-op-Zoom, Rotterdam, Dusseldorf, le Grand Duché de Berg, Aschaffenbourg, Francfort, La Haye, Bréda. Guerres napoléoniennesLe 11 fructidor an XI, le premier Consul lui conféra le grade de général de brigade, et le nomma en l'an XII, les 19 frimaire et 20 prairial, membre et commandant de la Légion d'honneur. Employé à la Grande Armée en l'an XIV, il se distingua à la prise d'Ulm. En 1809, il commanda une brigade de l'armée d'Italie sous les ordres du prince Eugène de Beauharnais, fut blessé le 10 avril, au passage du Tagliamento, prit le commandement de l'avant-garde de l'armée, se trouva à la bataille de la Piave le 8 mai, et à toutes les affaires qui eurent lieu jusqu'à la jonction avec la Grande Armée, et fut créé comte d’Empire et général de division le 9 juillet, quelques jours après la bataille de Wagram, où il avait été blessé à la cuisse. Dans un déjeuner qu'il fit à Vienne, Napoléon Ier le salua du surnom d'intrépide. En 1810, il eut le commandement d'Amsterdam, et reçut, le 30 juin 1811, la décoration de grand officier de la Légion d'honneur ; l'Empereur le fit aussi électeur du département du Léman. Employé en 1812 au 1 er corps de la Grande Armée, il fut blessé, le 22 juillet à Mohilow, concourut à la prise de Smolensk, combattit, le 7 septembre, à la bataille de la Moskowa, eut peu après le bras fracassé par un biscaïen, dut céder sa division au général Rapp, et reçut, au commencement d'octobre 1812, le commandement de Berlin, commandement qu'il conserva jusqu'au 26 février 1813. Plaque commémorant de la victoire des troupes de Joseph Marie Dessaix lors de la bataille de Saint-Julien-en-Genevois (1814) Il était dans ses foyers depuis plusieurs mois, lorsque, le 4 janvier 1814, l'Empereur le chargea d'une partie de la défense des Alpes. Obligé de se replier, il rejoignit le corps d'Augereau. Les faits de guerre qui lui sont propres pendant cette courte campagne, pour être obscurs, n'en méritent pas moins d'être cités, et c'est avec un sentiment de reconnaissance justement apprécié, que ses compatriotes l'appelèrent alors le Bayard de la Savoie. Dessaix se rallia à la monarchie lors de la première Restauration, et reçut la croix de Saint-Louis le 27 juin 1814. Napoléon, à son retour de l'île d'Elbe, lui donna le commandement de Lyon, puis celui d'une division de l'armée des Alpes, sous Sachet. Restauration Après la seconde abdication, il se réfugia dans le pays de Gex, d'où il revint à Thonon. Il quitta la France en 1816 et se retira d'abord en Suisse, puis en Piémont. Arrêté au mois de mai 1816 et conduit au fort de Fenestrelles, il n'en sortit qu'au mois de septembre suivant, et sur un ordre du roi de Sardaigne. Il se retira à Ferney-Voltaire, où son frère exerçait la profession d'avocat. En 1821, quand les patriotes piémontais voulurent faire leur révolution pour secouer le joug qui pesait sur eux, ils lui demandèrent de commander les forces de l'insurrection ; mais il laissa ce commandement aux généraux Guillaume de Vaudoncourt et Belloti. Il accueillit la révolution de 1830, et fut nommé, par ordonnance du 12 novembre, commandant de la garde nationale de Lyon. Son nom est gravé parmi ceux de la face Nord de l'arc de triomphe de l'Étoile. | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Dim 6 Juin - 12:25 | |
| Jean-Baptiste EbléJean-Baptiste Éblé | | artillerie | modifier | Jean-Baptiste Éblé (21 décembre 1758 à Saint-Jean-Rohrbach (Moselle) – 31 décembre 1812 à Königsberg (Allemagne), est un général français d'Empire, issu de l'artillerie. Biographie Fils d'un officier de fortune, qui servait au régiment d'Auxonne, il entre à neuf ans (21 décembre 1767), comme canonnier dans le régiment où servait son père. En 1791, après vingt-quatre ans de service, il est capitaine en second. Il sert dans l'armée de Dumouriez jusqu'au mois de juillet 1793. Il est envoyé à Naples pour organiser l'artillerie. Un des premiers, il forme une compagnie de canonniers à cheval. Élevé bientôt au grade de chef de bataillon, il est attaché à l'état-major. Puis il commande une division à la bataille d'Hondschoote et au déblocus de Dunkerque. Élu général de brigade, le 27 septembre 1793, sa conduite à la bataille de Wattignies deux semaines plus tard lui fait attribuer le grade de général de division, dont il a déjà rempli les fonctions. C'est pendant la campagne contre les Pays-Bas qu'il imagine de partager les canons entre les différentes divisions de l'armée, formant ainsi des parcs de réserve et des dépôts de munitions sur toutes les lignes d'opérations, système dont l'expérience a démontré l'utilité, et qui depuis est constamment suivi. Lorsque Moreau prend le commandement en chef de cette armée que Dumouriez vient d'abandonner, le général Éblé est à la tête de l'artillerie. Il la dirige au siège d'Ypres, en juin 1794, et en juillet à celui de Nieuport. C'est par ses conseils qu'est placée une batterie de 42 bouches à feu à 200 toises des glacis. Les ravages de ces canons, dont tous les coups portaient sur les quartiers les plus riches, forcent la garnison à capituler après trois jours de tranchée. Il conduit les sièges de L'Écluse, du fort de Crèvecœur et de Bois-le-Duc, de Nimègue. Éblé est ensuite envoyé à l'armée du Rhin, dont Moreau vient de prendre le commandement en chef. Ce général écrit au sujet d'Éblé dans une lettre adressée à la Convention : « La conduite du général Éblé est vraiment très active, on ne peut concevoir comment il a pu suffire à cette énorme consommation de poudre et de boulets que nous avons envoyés. » Il faut ajouter que, dans tous ces combats, il ne perdit pas un seul canon, et que l'artillerie qui, ordinairement, compromet les retraites, décida du succès de celle de Moreau. En 1797, le général Éblé commande seul l'artillerie dans le fort de Kehl, pendant le siège qu'a fait de cette place l'armée autrichienne sous les ordres de l'archiduc Charles. Il prouve alors qu'il n'est pas moins savant dans l'art de défendre les places que dans celui de les attaquer. Il est à Rome où il doit commander l'artillerie de l'armée que Championnet conduit à la conquête du royaume de Naples. Mais cette artillerie n'existe pas : Éblé compose ses équipages de campagne avec les pièces prises aux Napolitains. Gaète lui fournit des canons pour assiéger Capoue, et cette place se rend le 10 janvier 1799. Éblé en prend possession, surveille l'exécution de l'important article de la capitulation, qui met au pouvoir de l'armée française toute l'artillerie de l'arsenal de la place. La prise de possession par les Français de cet important matériel détermine la soumission de Naples et, le 20 janvier, les Français entrent dans la seule capitale de l'Italie qu'ils n'ont pas encore visitée en vainqueurs depuis le commencement de l'ère révolutionnaire. En 1800, il va rejoindre Moreau à l'armée du Rhin, et une fois encore il mérite les témoignages les plus honorables de sa satisfaction : « On ne saurait, écrivait Moreau, trop faire l'éloge de l'artillerie, qui, par son organisation et la manière dont elle est manœuvrée dans les combats, s'est acquis l'estime de tous les corps de l'armée. C'est un hommage bien juste à rendre au général Éblé qui la commande, et qui doit être compté dans cette arme comme un des meilleurs officiers de l'Europe. » La République batave s'était engagée, par une convention spéciale, à entretenir à ses frais une armée française sur son territoire. Attaché à cette armée en 1803, Éblé est chargé de tous les détails de l'organisation de l'armée placée sous ses ordres. Il passe l'année suivante au commandement des équipages de l'armée de Hanovre, laquelle devient ensuite le 6e corps de la Grande Armée. C'est alors qu'il est nommé gouverneur de la province de Magdebourg. Il quitte cette province pour aller inspecter, en 1808, toute la ligne qui s'étend depuis Huningue jusqu'à Anvers. A cette époque, Napoléon I er lui confère le titre de baron. L'année suivante, il passe au service de la Westphalie, comme ministre de la guerre du roi Jérôme Bonaparte. Ses mesures et son activité déconcertent les projets insurrectionnels du major Ferdinand von Schill, et c'est en récompense de ce service que Jérôme le nomme colonel général de ses gardes du corps. Cependant, tout en passant au service de Westphalie, Éblé, toujours général de division dans l'armée française, a refusé de prêter serment au souverain étranger. Napoléon Ier lui donne la direction de l'artillerie de l'armée de Portugal, sous les ordres du maréchal Masséna. Éblé participe aux sièges de Ciudad Rodrigo et d'Almeida et crée deux équipages de pont. [1]Le 7 février 1812, il est nommé commandant en chef des équipages de pont à la grande armée qui s'ébranlait pour envahir la Russie. Son rôle est décisif au passage de la Bérézina. Il est chargé de construire deux ponts de bateaux ; le général Chasseloup, commandant du génie, doit jeter le troisième. Éblé a su conserver autour de lui, en bon ordre, 400 pontonniers néerlandais, 6 caissons d'outils, 2 forges de charbon. Il se jette lui-même à l'eau pour montrer l'exemple à ses hommes. L'ordre qu'il a reçu le 25 novembre, à 6 heures du soir, est exécuté le lendemain à une heure de l'après-midi : celui donné à l'artillerie ne l'est point. Le 29 novembre, il attend deux heures avant de brûler ses ponts afin de permettre le passage de nombreux soldats. Le général Lariboisière, commandant en chef de l'artillerie de la grande armée, meurt le 18 décembre, à Königsberg : Éblé, nommé à sa place, et chargé de réorganiser le service, ne lui survit que treize jours. Il meurt le 31 décembre, dans la même ville. Le général comte Éblé avait été nommé membre de la Légion d'honneur le 23 vendémiaire an XII, Grand officier de l'Ordre de la Légion d'honneur le 25 prairial de la même année, chevalier du Lion de Bavière, et grand commandeur de l'ordre royal de Westphalie. La nouvelle de sa mort n'est pas encore parvenue en France, le 3 janvier 1813, quand Napoléon le nomme premier inspecteur général de l'artillerie et comte de l'Empire. Son cœur a été transféré dans la crypte des Invalides. | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Lun 7 Juin - 10:17 | |
| François Nicolas Benoît HaxoFrançois Nicolas Benoît Haxo | | 24 juin 1774 Lunéville | 25 juin 1838 Paris | France | génie | Général de division | 1793-1833 | guerres napoléoniennes | Garde impériale | grand officier de la Légion d'honneur | Pair de France | | François-Nicolas-Benoît Haxo (né le 24 juin 1774 à Lunéville, mort le 25 juin 1838 à Paris) était un général français durant la Révolution française et du Premier Empire. Il est le neveu du général Nicolas Haxo. États de service Il embrassa de bonne heure le métier des armes. Il sortit lieutenant de mineurs de l'École d'artillerie et du génie de Châlons-sur-Marne en 1793 et bientôt après passa capitaine du génie dans l'Armée du Rhin en 1794. Son avancement se fit très lentement. En 1796, il suivit les cours de l'École polytechnique (mais ne fut pas polytechnicien). En 1801, il devint Chef de bataillon suite à la prise du fort de Bard par l'armée d'Italie . On l'a surnommé le Vauban du XIX e siècle, parce qu'il renforça et répara les fortifications et les citadelles au début des années 1800. Il était en 1807 à Constantinople dont il fut chargé d'améliorer la défense, et alla ensuite en Italie sous le général Chasseloup. En 1809, il commanda un bataillon d'attaque au siège de Saragosse et donna de telles preuves d'habileté que Napoléon Ier le nomma colonel. Appelé à l'armée d'Allemagne il mérita, à Wagram, la croix d'officier de la Légion d'honneur. Renvoyé en Espagne, il fut chargé de la direction des travaux aux sièges de Lérida et de Méquinenza, y montra autant de zèle que de talent et fut promu au grade de général de brigade en 1810. Rentré bientôt en France, il fut attaché à l'état-major de l'Empereur et l'accompagna comme aide-de-camp dans la campagne de Russie. Le 23 juin 1812, il était seul avec Napoléon lorsque celui-ci prenant la capote et le bonnet d'un chevau-léger polonais reconnut les bords du Niémen et les hauteurs de Kowno. Le général Haxo se distingua au combat de Mohilow et faillit être pris en cherchant à rallier le 3 e de chasseurs qui avait été surpris par une nuée de Cosaques. Il fut promu, quatre mois après, au grade de général de division. En 1813, l'Empereur lui confia le commandement du génie de la Garde impériale. En juin, il mit la ville de Hambourg en état de soutenir un siège. Après la bataille de Dresde, il suivit en Bohême Vandamme qui, avec le 1 er corps, cherchait à faire mettre bas les armes à un corps de 40 000 hommes. Le 30 août, à la bataille de Kulm, le général Haxo fut blessé et fait prisonnier avec les généraux Vandamme et Guiot. Il ne rentra en France qu'à la première Restauration. II commandait le génie dans la Garde royale lors du retour de l'Empereur. Il se trouva à la bataille de Waterloo, suivit l'armée sur la Loire et vint à Paris, avec Kellermann et Gérard, demander au gouvernement provisoire que l'armée restât réunie tant qu'il y aurait un étranger sur le sol français, que nul employé civil ou militaire ne fût destitué et que personne ne fût inquiété pour ses opinions. Monument rappelant le souvenir des soldats français morts durant le siège de la citadelle d'Anvers en 1832. (Tournai, place de Lille) Ces demandes furent rejetées, mais Haxo n'en fit pas moins sa soumission aux Bourbons. En 1815, il est licencié sous la Restauration. En 1819, il est réintégré comme Inspecteur général des fortifications frontalières (Grenoble, Besançon, Dunkerque, Saint-Omer, Sedan, Fort l'Écluse, Belfort, Bitche). Haxo fit partie du conseil de guerre appelé à juger le général Lefebvre Desnouettes et opta pour la mort. Nommé inspecteur général de son arme et grand officier de la Légion d'honneur, Louis-Philippe Ier le nomma Pair de France en 1832, grand-croix en 1833, conseiller d'État et membre du comité des fortifications. On sait qu'il s'était prononcé contre les forts détachés et pour l'enceinte continue. En 1832, il avait dirigé les travaux et commandé le Génie lors du siège de la citadelle d’Anvers. On lui doit les fortifications de Belfort, de Grenoble, de Besançon, de Dunkerque, de Saint-Omer et du Fort L'Écluse. Un type de casemate nouveau à l'époque porte le nom de "casemate Haxo" et on en trouve des exemplaires dans de nombreuses fortifications : par exemple, aussi bien à la citadelle de Belfort (90) que sur le fort de l'Ile Pelée de Cherbourg (50). Ces casemates sont protégées au-dessus par un épais talus de terre et ouvertes sur l'arrière, ce qui permet d'évacuer rapidement les fumées de la poudre noire utilisée à l'époque. Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe de l'Étoile. Honneurs, titres, décorations,
- 1811 :
Baron d'Empire
- 1814 : Ordre de Saint-Louis (commandeur
en 1828)
- 1832 : Pair de France
- 1833 : Grand
croix de la Légion d'honneur
- Son nom apparaît sur l'Arc de triomphe de l'Étoile
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| Sujet: Re: Les generaux Français Mar 8 Juin - 13:11 | |
| Louis Marie Maximilien de Caffarelli du FalgaMaximilien Caffarelli | | 13 février 1756 château du Falga, (Haute-Garonne) | 27 avril 1799 (à ans) siège de Saint-Jean-d'Acre) | France | Caffarelli | | Louis Marie Maximilien de Caffarelli du Falga, dit Maximilien Caffarelli, (né le 13 février 1756, au château du Falga, (Haute-Garonne) - mort le 27 avril 1799, au siège de Saint-Jean-d'Acre) est un général de la Révolution, connu pour sa témérité, qui lui valu de nombreuses blessures, avant de mourir au combat. Biographie Il naît dans une famille d'origine italienne, installée en France depuis un siècle. Élève de l'École royale du génie de Mézières, officier du génie, il va de garnisons en garnisons jusqu'à ce qu'il reprenne l'administration du domaine familial en 1786. Il est capitaine en avril 1791. Il est nommé en 1792 officier d'artillerie à l'armée du Rhin, refuse seul, après la journée du 10 août, de reconnaître la déchéance de Louis XVI, est suspendu de ses fonctions, et subit une détention de quatorze mois. Réintégré sur recommandation de Sieyès dans l'armée en avril 1795 comme chef de bataillon et sous-directeur des fortifications à l'armée de Sambre-et-Meuse sous les ordres de Jean-Baptiste Kléber, puis de François Séverin Marceau, il perd la jambe gauche au passage de la Nahe en recevant un boulet de canon le 17 décembre 1795, qui le laisse unijambiste après une longue période d'alitement. Promu général de brigade, il continue à servir avec une jambe de bois, commandant le génie à l'armée d'Angleterre, qui devient l'armée d'Orient quand elle part pour la campagne d'Égypte. Maximilien Caffarelli qui avait tenu un rôle primordial dans la préparation de l'expédition va donner en Égypte toute la mesure de son talent : améliorer la protection du Caire, faciliter la liaison entre Alexandrie et le Nil, participer à la création de l' Institut d'Égypte [1]. Tombeau du général du Falga à Saint-Jean-d'Acre (auj. en Israël). On le voit à l'action à la prise de Malte et d'Alexandrie, il fortifie Le Caire. Le 11 août 1798, près de Salheyeh, il charge sabre au clair, combat au corps à corps. Sa témérité lui vaut une sévère semonce du général en chef. Il est encore à la prise de Jaffa, au siège de Saint-Jean-d'Acre, où il perd le bras droit et meurt le 27 avril 1799 des suites de ses blessures. Ses activités militaires ne l'ont pas empêché de prendre une part active aux travaux scientifiques de l'expédition d'Égypte. Napoléon Bonaparte avait une estime particulière pour lui et disait : « Caffarelli, au moins, n'est pas un idéologue » ajoutant que « c'était un homme de bien, brave soldat, fidèle aussi, bon citoyen ». Il était associé de l'Institut de France. Son personnage, joué par Michel Piccoli, est le héros du film de Youssef Chahine, "Adieu Bonaparte" (1985). | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Jeu 10 Juin - 11:29 | |
| Jean Isidore Harispe | | 7 décembre 1768 Saint-Étienne-de-Baïgorry | 26 mai 1855 Lacarre | France | maréchal de France | 1792- | Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe de l'Étoile Une rue porte son nom dans le 7ème arrondissement de Paris | | Jean-Isidore Harispe, né le 7 décembre 1768 à Saint-Étienne-de-Baïgorry, décédé le 26 mai 1855 à Lacarre, était un officier militaire français, pair et maréchal de France, député des Basses-Pyrénées (1831-1835) sous la Monarchie de juillet et sénateur sous le Second Empire. // Biographie Son père était un riche propriétaire basque, il fit élever son fils chez un curé. Originaire des Basses-Pyrénées, le jeune Harispe commença sa carrière militaire et servit d'abord en qualité de volontaire en 1792 ; élu en 1793 commandant d'une compagnie franche organisée à Saint-Jean-Pied-de-Port recrutée chez les Basques; il se distingua avec l'armée d'Espagne. Il s'illustra d'abord à la frontière espagnole et fit les campagnes de l'an III et l'an IV à l'Armée des Pyrénées occidentales. Après la paix avec l'Espagne, Harispe, avec ses Basques, fut envoyé en garnison à Bordeaux. Il combattit ensuite les insurgés de la Haute-Garonne en 1799 et en l'an IX fit la campagne des Grisons. Employé à l'armée d'Italie sous les ordres de Moncey puis de Guillaume Marie-Anne Brune, le 18 mai 1802 il reçut le commandement des chasseurs basques, devenus la 16 e demi-brigade d'infanterie légère en garnison à Angoulême. Il passa ensuite à l'armée des côtes de l'Océan sous Augereau et fit les campagnes de 1805 et 1806 dans la division Desjardin. Blessé à la jambe à Iéna, le 14 octobre 1806, Harispe fut nommé général de brigade, le 29 janvier 1807. Affecté au corps de Soult il commanda ensuite une brigade de la division Verdier au corps de Réserve. Il se mit en valeur à Gludstadt, Heilsberg et à Friedland où il fut blessé d'un éclat de mitraille, sous les yeux du maréchal Lannes. Le 16 décembre 1807, il fut nommé chef d'état-major du corps d'Observation des côtes de l'Océan sous les ordres du maréchal Moncey qu'il suivit en Espagne en 1808. Le 23 novembre il combattit à nouveau sous les ordres de Lannes, à Tudela. Il assista au siège de Saragosse et lorsque Lannes revint en France, Harispe devint chef d'état-major de Suchet. Il conquit alors sa belle réputation militaire et à la bataille de Maria, le 15 juin 1809, avec 10 000 hommes il en battit 30 000. Il paya sa vaillance d'une nouvelle blessure et fut nommé général de division. Il se distingua encore au siège de Lérida et cette fois reçut la plaque de grand-officier de la Légion d'honneur, le 30 juin 1811. Il se distingua sous les murs de Tarragone, contribua puissamment en 1811 à la conquête du royaume de Valence, se couvrit de gloire à la tête de sa division, à la bataille de Sagonte et à vingt autres combats, et fut créé comte de l'Empire le 3 janvier 1813. Harispe servit à l'armée d'Aragon jusqu'en 1813 et en 1814 il fut envoyé de Barcelone à l'armée de Soult. En 1814, il était sous les ordres de Soult, et quand l'armée commença sa marche rétrograde, il défendit le terrain pied à pied. Pendant la retraite de la Bidassoa, Harispe, avec sa division affaiblie par des pertes nombreuses, résista à toute l'armée anglaise, la chassa de Saint-Jean-Pied-de-Port. Dans son village natal de Baïgorry il n'hésita pas à détruire sa propre habitation, le château d'Echaux, pour en chasser les Espagnols qui l'occupaient. Il battit en brèche sa maison paternelle, le château d'Echaux, occupée par Mina avec 6 000 hommes, força le chef espagnol à l'évacuer en n'y laissant que les quatre murs, puis se jeta dans les Pyrénées, souleva les habitants au nom de la patrie en danger et repoussa plusieurs fois avec succès les tentatives d'invasion. Il protégea ensuite la retraite de l'armée française à Orthez le 27 février, où il contint une division portugaise, à Tarbes le 20 mars. Le 10 avril, à Toulouse, où Soult l'avait chargé de défendre les hauteurs du Calvinet, dont les redoutes étaient à peine achevées, il se battit jusqu'à la dernière extrémité et eut le pied fracassé par un boulet. Il dut souffrir l'amputation et resta blessé et prisonnier à Toulouse ; il reçut de Wellington et autres chefs ennemis des témoignages de la plus haute considération. Ce dernier vint en personne lui rendre visite et le fit soigner par son médecin personnel. En 1815, l'Empereur lui confia de nouveau la défense des Pyrénées. Pendant la Restauration, le général Harispe fut fait chevalier de Saint-Louis et appelé au commandement de la 15 e division militaire. Au mois de mars 1815, il prit celui de la 1 e division de l'armée des Basses-Pyrénées, chargée de surveiller, entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port, la frontière menacée par les Espagnols. Lors des Cent-Jours, Harispe servit l'Empereur et combattit dans l'armée des Basses-Pyrénées. Après la seconde abdication de l'Empereur, au moment où les Espagnols se disposaient à pénétrer sur le territoire français, Harispe se mit à la tête des gardes nationales du pays et de ses intrépides chasseurs basques et arrêta le mouvement des Espagnols. Après le licenciement, il se retira dans son château de Lacarre, près de Saint-Jean-Pied-de-Port jusqu'à la Révolution de 1830, à la suite de laquelle il fut élu député et nommé pair de France. Jean-Isidore, comte Harispe, maréchal de France, Gustave Ricard (Marseille, 1823 ; Paris, 1873), 3 e quart XIX e siècle. La monarchie de Juillet lui permit de reprendre du service actif et de renouer ainsi d'étroits rapports avec le maréchal Soult. Commandant des Hautes et Basses-Pyrénées (1830-1833), de la division active des Pyrénées occidentales (1833-1840) puis de la 20 e division militaire (1840-1850), il dut, lors de la première guerre carliste, empêcher tout passage des légitimistes de France en Espagne et aider, discrètement, le gouvernement de Madrid contre Don Carlos. Député des Basses-Pyrénées de 1831 à 1835, grand-croix de la Légion d'honneur en 1833, Jean-Isidore Harispe fut nommé pair de France en 1835 et élevé à la dignité de maréchal de France par le prince-président, le 11 décembre 1851. Il entra de droit au Sénat du Second Empire en janvier 1852. Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe de l'Étoile, côté ouest. | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Ven 11 Juin - 11:56 | |
| Marie-Adrien-François Guiton (8 juin 1761 - 18 février 1818) fut un général français durant la Révolution et l'Empire. Né dans une famille de commerçant d'Etampes, il suit avec passion les débuts de la Révolution française. Volontaire dès juillet 1792 pour défendre la France, il est remarqué par son courage et son aptitutde à entrainer les autres au combat. En juin 1794, il participe à la bataille de Jemmapes avec les armées de Sambre et Meuse, bataille à l'issue de laquelle il est nommé lieutenant. Il poursuit sa carrière sous le Directoire dans l'armée d'occupation de la Belgique et de la République batave. Il épouse une descendante française de huguenot réfugié en France au moment de la révocation de l'édit de Nantes. Son efficacité pour organiser les réquisitions lui vaut d'être promu colonel en 1803 du 1er régiment de cuirassiers. C'est en tant que colonel de ce régiment en garnison à Paris qu'il participe, en 1804, à la commission militaire qui condamne à l'unanimité le duc d'Enghien à mort. Général de brigade après Wagram, il fut mis à la retraiite par la Restauration État de service
- 31 août 1803 : Colonel
du 1er régiment de cuirassiers
- 1er avril 1807 : Général de brigade
Décorations et titres
- 15 juin 1804 : Officier
de la Légion d'honneur
- 24 décembre 1805 : Commandeur
de la légion d'honneur
- 2 juillet 1808 : Baron d'Empire
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| Sujet: Re: Les generaux Français Sam 12 Juin - 13:07 | |
| Pierre Joseph Farine du Creux
| | Image : Farine du Creux par Forestier (1818) | 2 octobre 1770 Damprichard (Franche-Comté) | France | Armée française | Général de brigade | | Pierre Joseph Farine, né au hameau du Creux, à Damprichard (Doubs) le 2 octobre 1770, est un militaire français. Il entra, le 9 octobre 1791, dans le 2 e bataillon des volontaires du Doubs, se distingua au blocus de Landau, était déjà adjudant-général (division Saint-Cyr) au blocus de Mayence, passa le Rhin avec Moreau, se fit remarquer à Rendchen, Radstadt, Hotlingen, Neubourg, etc., etc. Il fut assez heureux pour établir une communication avec l'armée de Sambre-et-Meuse, d'après l'ordre qu'il en avait reçu de Desaix. Chargé, dans la retraite de Moreau, de ramener à Huningue le parc général, les prisonniers, les bagages, etc., il fut rencontré par l'avant-garde du général autrichien Meerfeld, combattit à outrance contre des forces bien supérieures, reçut dans la mêlée plusieurs coups de sabre si violents, qu'il fut renversé de cheval, fait prisonnier et conduit en Bohême ; mais il avait sauvé le convoi. Il fut six mois captif à Thérésienstadt, fut échangé, nommé aide-de-camp du général Michaud en 1797, se distingua avec lui en 1800, au passage du Mincio. Il fit, comme chef d'escadron au 23 e dragons, la campagne de 1805 sous Masséna, et se distingua au passage du Tagliamento. En 1806, il fit la campagne de Naples. Commandant de place à Salerne, major du 59 e dragons en 1807, et colonel du 4 e de même arme le 7 avril 1809, il appartenait au 1 er corps de l'armée d'Espagne. Après un grand nombre d'actions d'éclat au siège de Badajoz (1811), à la bataille d'Albuera, etc., il eut deux chevaux tués sous lui à Usagre, tomba au pouvoir de l'ennemi, fut conduit en Angleterre. Il est resté célèbre pour son évasion d'Angleterre. Il servait au mois de mars 1812 en Russie, sous le maréchal Macdonald, dont il protégea la retraite. Il eut part à la défense de Dantzig. Fut nommé, le 26 juin 1813, général de brigade, commanda la première ligne de cavalerie, qui chargea si rapidement les quatre redoutes russes à Pitzkendorf, et qui s'en empara. Le 2 janvier 1814, la garnison ayant été forcée de se rendre prisonnière, le général Farine suivit son sort et fut emmené à Kiev en Ukraine, d'où il envoya, le 4 juin, son adhésion à la déchéance de Napoléon I er. Le Roi le nomma chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur. L'Empereur lui confia, en 1815, la 4 e brigade de la 3 e division de cuirassiers. Le 16 juin, à la bataille de Fleurus, cette brigade et une partie de la division Lefort firent une charge qui décida la retraite des Prussiens. Le général Farine y fut blessé. À Austerliz il eut trois chevaux tués sous lui, et fut blessé de nouveau. Dans cet état il se retira dans ses foyers. En décembre 1815, il fut chargé du licenciement de plusieurs corps de cavalerie dans la 21 e division. Il fut inspecteur de cavalerie en 1816 et 1817. En 1818 il commandait le dépôt général des remontes à Caen ; il reçut, le 1 er mai 1821, le titre de vicomte, et fut nommé, en 1822, inspecteur d'armes pour la cavalerie. Il est mort le 11 octobre 1833 dans son château de Choigny (commune de Santeny, Seine-et-Marne | |
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| Sujet: Re: Les generaux Français Dim 13 Juin - 13:16 | |
| André-Philippe Corsin
| 31 août 1773 Piolenc | 18 juin 1854 (à 81 ans) Piolenc (Vaucluse) | Comtat Venaissin | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France | Infanterie | Lieutenant général | 1789-1830 | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes Campagne d'Espagne (1823) | Baron de l'Empire Vicomte Légion d'honneur (Grand officier) Ordre de Saint-Louis (Chevalier) | | André-Philippe Corsin (31 août 1773 - Piolenc (Comtat Venaissin) 18 juin 1854 - Piolenc (Vaucluse)) était un militaire français des XVIII e et XIX e siècles. Biographie Corsin, entré au service le 8 mars 1789 comme soldat dans le régiment du Perche-Infanterie, où il fut fait caporal-fourrier, le 1 er mars 1791, et sergent, le 27 mai 1795. Il devint adjudant-sous-officier dans la légion de police générale, le 8 juin suivant, et y fut fait capitaine, le 8 septembre 1796. Il passa avec ce dernier grade dans le 12 e régiment d'infanterie légère, le 18 octobre 1798. Il avait fait en ces diverses qualités les campagnes de 1792, 1795, 1794 et 1795, aux armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse. Il avait été blessé au bras droit, d'un éclat d'obus, à la bataille de Pirmasens, le 22 septembre 1793, et d'un coup de feu au pied gauche à la bataille de Fleurus, le 16 juin 1795. En 1796, il fit partie de l'expédition d'Irlande, sous le général Hoche, et fut embarqué à Dunkerque sur le bâtiment la Charlotte : cette expédition échoua. Il suivit ensuite l'armée du Nord en 1796 et 1797, celles de 1798 à 1801 aux armées d'Italie du Rhin, et enfin celles de 1804 et 1805 aux armées de l'Ouest et de Hollande. Nommé, le 19 juin 1806, chef de bataillon au 12 e régiment d'infanterie légère dans lequel il était capitaine, il prit part avec la Grande Armée aux affaires de Prusse (1806) et de Pologne (1807), et obtint la décoration de la Légion d'honneur le 8 avril de cette dernière année, à la suite de la bataille d'Eylau, où il s'était distingué. À Dantzig (1807)Le 20 mai suivant, une division prusso-russe, forte de 6 000 hommes, ayant débarqué dans l'île de Nehrung, avec le projet de se jeter dans la place de Dantzig assiégée par l'armée française, força et mit en déroute le 2 e régiment d'infanterie légère. M. Corsin arrivant sur ces entrefaites avec son bataillon, forma sa troupe en colonne, se précipita brusquement au milieu de l'ennemi, et, malgré la supériorité numérique de celui-ci, il l'obligea, après un combat opiniâtre, de quitter le champ de bataille dans le plus grand désordre, et de se retirer en toute hâte sous la protection d'une escadrille et des batteries du fort Wasser. La perte des Prusso-russes, en cette occasion, s'éleva à 1 000 hommes tués ou blessés : le commandant de leur colonne fut trouvé parmi les morts. Témoins de cet exploit, le maréchal Lannes et le général Oudinot (depuis maréchal d'Empire) donnèrent des éloges à la conduite du chef de bataillon Corsin et le recommandèrent à Napoléon I er : aussi fut-il récompensé par le grade de colonel « à la suite » du 12 e léger, pour prendre rang le 3 juin 1807. Le 23 mai de la même année, il était de tranchée avec son bataillon devant Dantzick, lorsque le 22 e régiment d'infanterie de ligne qui s'y trouvait également fut surpris et attaqué par 2 bataillons de grenadiers prussiens. Ceux-ci après s'être emparés de la tête de sape et avoir égorgé les mineurs, se préparaient à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses voltigeurs, franchit la contrescarpe, descend dans le fossé de la place sous le feu croisé des assiégés, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux poternes ; il reçut pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et eut le bras gauche fracturé par un coup de feu. Le maréchal Lefebvre qui dirigeait le siège ayant signalé à Napoléon ce beau fait d'armes, le colonel Corsin fut élevé, le 23 mars 1808, à la dignité de baron de l'Empire, avec une dotation de 4 000 francs de revenu. Il fut aussi nommé, le 28 de ce mois, colonel titulaire du 4 e régiment d'infanterie légère. Il fut créé officier de la Légion d'honneur le 28 juin suivant. En Espagne (1808-1811) Il passa la même année à l'armée d'Espagne avec son régiment et l'y commanda avec distinction en Espagne et en Portugal pendant cette campagne et celle de 1809. Il se signala de nouveau à la bataille de Burgos, et sa conduite, en cette occasion, lui valut le titre de commandant de la Légion d'honneur, le 12 novembre 1808. Il fut blessé à l'affaire de la Corogne, le 16 janvier 1809. Le 29 mars suivant, le 4 e régiment d'infanterie légère ayant été chargé d'attaquer les redoutes de gauche qui couvraient la ville d'Oporto, fut repoussé jusqu'à trois fois de suite; tous les officiers supérieurs et la plus grande partie de ce régiment étaient déjà hors de combat, lorsque le colonel Corsin, qui avait eu à peine le temps de se faire panser d'un coup de mitraille reçu à la cuisse droite, reparait à la tête des siens porté à bras par ses sapeurs ; après avoir relevé le courage de ses soldats, il tente une quatrième attaque qui réussit, enlève les redoutes, culbute l'ennemi et pénètre en vainqueur dans la ville, toujours porté par ses sapeurs. Cette glorieuse action et les éloges qu'il reçut du maréchal Soult lui valurent le grade de général de brigade (15 octobre 1809). Il en remplit les fonctions à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et 1811. Il fut blessé à Villafranca (Galice) et fut mentionné honorablement dans le rapport du général-comte d'Orsenne, général en chef de l'armée du nord d'Espagne. M. Corsin fit aussi, avec la Grande Armée, la campagne de Russie (1812), et s'y conduisit, en plusieurs occasions, avec sa bravoure accoutumée. Pendant la retraite de Moscow, il fut fait prisonnier de guerre à Orcha (Lituanie) le 20 novembre et conduit à Saratov près de la Volga. Restauration et Cent-Jours Il est rentré en France le 6 août 1814, et a été créé chevalier de Saint-Louis le 24 du même mois. Il a été employé dans la 8 e division militaire. Il commandait à Antibes lorsque Napoléon Bonaparte revint de l'île d'Elbe en 1815. Le 1 er mars, quinze hommes de l'expédition de ce dernier se présentèrent, au nom de Buonaparte, pour qu'il les laissât entrer dans cette place. Le général Corsin les reçut en les faisant désarmer. Il fit ensuite arrêter et emprisonner un officier envoyé par l'ex-empereur pour sommer la ville de se rendre, et s'assura aussi de la personne d'un autre officier qui était venu l'inviter à venir au Golfe-Juan près de Bonaparte. Après le 20 mars et lorsque celui-ci avait ressaisi le sceptre impérial, Corsin prit encore du service, ayant été investi, en juin 1815, du commandement d'une division d'infanterie dans le 2 e corps de l'armée du Nord, il eut 2 chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus (16 juin). En 1816, le gouvernement lui confia le commandement du département de Vaucluse (8 e division militaire) et il avait celui des Bouches-du-Rhône, lorsque Louis XVIII le créa grand officier de la Légion d'honneur (mai 1821). Le 17 août 1822, le roi lui conféra le titre de vicomte avec dispense du droit de sceaux. Le 12 février 1823, il reçut le commandement d'une brigade dans le 2 e corps de l'armée d'Espagne sous les ordres du duc d'Angoulème. Créé le 23 juillet suivant lieutenant-général, il a commandé une division au même corps pendant le reste de la campagne, après avoir été cité avec éloge à l'ordre de l'armée pour la prise de Lorca (Murcie) et le combat de Campillo. Le 4 décembre 1824, il obtint la décoration de chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (4 e classe). De retour en France, il fut nommé inspecteur général pour le 8 e arrondissement d'inspection d'infanterie, le 17 mai 1826 et pour le 5 e arrondissement, le 7 mai 1828. En août 1830, le lieutenant-général du royaume (Louis-Philippe d'Orléans) lui donna le commandement de la 8 e division militaire d'où il a été peu de temps après révoqué pour être mis en disponibilité. Il se retira alors dans sa ville natale. Fin de vie Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Fontaine du Cours Corsin - Piolenc Ce général d'Empire a donné à sa commune de naissance les équipements utiles de l'époque : une école communale, l'adduction d'eau, la création de fontaines publiques, une place verdoyante (arbres du cours), un champ du repos, un hospice… La Fontaine des Quatre Bourneu, présente sur le cours Corsin, nommé en son honneur, provient des biens d'André-Philippe Corsin [1]. Titres
- Baron Corsin et de
l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 12 novembre 1809 (Fontainebleau)).
- Vicomte
(17 août 1822, avec dispense du droit de sceaux).
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire
(8 avril 1807), puis,
- Officier
(28 juin 1808), puis,
- Commandant
(12 novembre 1808), puis,
- Grand
officier de la Légion d'honneur (1er mai 1821) ;
Chevalier de Saint-Louis (ordonnance royale du 24 août 1814) ; Chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (4e classe, 4 décembre 1824).
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